Pour faire face à l’insécurité croissante qui prévaut au septentrion malien, les ressortissants des cercles voisins du Nord se sont retrouvés le week-end dernier à Niono afin de dégager les mesures à adopter. C’était sous la présidence du président des ressortissants du cercle de Niono et procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, Souleymane Coulibaly, en présence de Gabouné Kéita, chef de la délégation du sahel occidental.
Face à l’insécurité croissante dans le septentrion malien, les ressortissants des cercles voisins du Nord Sahel occidental (Niono, Nara, Diéma, Nioro du Sahel, Yélimané, et Kayes plus le district de Bamako) se sont retrouvés le week-end dernier à Niono au cours d’une conférence pour débattre le problème sécuritaire de la zone. Ils ont décidé alors de se regrouper au sein d’un collectif appelé “Collectif des associations du Sahel occidental”.
Selon le président des ressortissants du cercle de Niono et procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Souleymane Coulibaly, l’objectif principal de cette rencontre était d’unir les forces pour anticiper et au besoin faire face au péril ou au danger qui menace la zone. L’une des stratégies adoptées au cours de ce cadre d’échanges a été la sensibilisation des populations locales afin qu’elles se sentent responsables avant tout de leur propre sécurité, a-t-il poursuivi. “Pour cela, nous leurs avons demandé d’être vigilants, de travailler en étroite collaboration avec les autorités administratives et militaires et de ne négliger aucun renseignement. Aussi, nous avons insisté sur le devoir de solidarité et d’entraide que chacun doit avoir toujours à l’esprit à l’intention des parents déplacés du Nord dont le nombre est évalué aujourd’hui à plus de 5000 personnes à Niono. Et à ce titre la délégation du Sahel occidental conduite par El Hadj Gabouné Kéita a rendu visite à l’IFM de Niono, aux élèves déplacés de Diré, Gao, Agel-hoc, auxquels il a remis une enveloppe symbolique”, dira-t-il.
A en croire M. Coulibaly, le but essentiel de la mission était d’échanger avec les parents restés au village, recueillir leurs avis sur la stratégie à adopter et les moyens à dégager. Le sujet a beaucoup intéressé les participants venus nombreux à la conférence. A l’issue des débats, poursuit notre interlocuteur, des propositions ont été recueillies et qui seront ajoutées à celles émanant des autres cercles du Sahel occidental, que la délégation compte visiter dans les semaines à venir.
Après ces différentes concertations, un document de synthèse sera élaboré et transmis à toutes les parties intéressées pour un meilleur suivi afin d’en faire une bonne application, a-t-il expliqué. La venue à Niono des responsables des autres cercles du Sahel occidental a rassuré moralement les populations locales qui ne se sentent plus seules face au danger qui menace la zone, a-t-il conclut.
Ben Dao
Ce n’est pas une initiative en faveur des nordistes. Ces gens réagissent dans leur propre intérêt en l’absence d’une armée nationale. C’est comme les pays de la CEDEAO qui craignent pour leur sécurité alors que CMD et AYA ne roulent que pour eux-mêmes, Balla et famille. En attendant le réveil de la population malienne comme en mars 91. Ces villes et villages voisins du Nord ont intérêt à ne pas se faire surprendre comme l’ont été malheureusement les Nordistes qui pensaient compter sur une armée nationale. Il faudra absolument qu’ils mettent en place un SYSTEME PERENNE D’AUTODEFENSE DE TOUS LES VILLAGES ET VILLES (armement, formation d’hommes et de femmes au maniement des armes, etc.). Sinon tôt ou tard, ils seront colonisés devant l’air impassible d’une armée qui ne pense qu’à tyranniser le Sud, une CEDEAO impuissante et les Nations Unies flegmatiques…
Très belle initiative à saluer et à encourager. Si tout le monde se sentait aussi responsable partout au Mali, il y a de l’espoir.Personne n’a le monopole du maniement des armes. Tous ceux qui nous ménacent aujourd’hui ne sont pas nés avec des fusils. Il faut que les assaillants sachent que derrière chaque individu qu’ils vont rencontrer se cache le danger de mort. S’ils viennent pour soumettre ou tuer, alors réagissons. Mais auparavant, attention aux cellules dormantes à Bamako et ailleurs. Le ver est déjà dans le fruit.
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