De nos jours, le vrai problème du développement du Nord du Mali, c’est avant tout le mauvais choix porté sur certains ‘’responsables’’ qui pilotent les projets de développement exclusivement pour eux, leurs familles ou leur tribu, créant ainsi une exclusion et un certain ethnocentrisme. Ce qui a ses conséquences, car, par leurs comportements ethnocentriques, ils révoltent une bonne partie de la communauté touarègue contre l’Etat, et du coup, celle-ci croit que c’est l’Etat malien qui est à l’origine de tous leurs maux.
Il est temps, sinon grand temps que la communauté touarègue, comprennent que le mal ne vient pas d’ailleurs, mais de nous-mêmes, de notre réveil tardif, de notre refus de nous instruire, de notre pessimisme, de notre paresse, mais surtout de l’esprit malveillant de certains de nos leaders politiques qui, pour sauvegarder des intérêts individuels (leurs postes) ne plaident pas la cause des touarègues, le développement du Nord.
Aujourd’hui, la chance frappe à nos portes avec la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale.
Nul n’a donc besoin de prendre les armes pour faire entendre sa cause. En tout cas, pas au Mali réputé être exemple de la démocratie en Afrique et au-delà dans le monde.
On peut et on doit passer par les voix légales que nous offre la Constitution du Mali.
L’Assemblée Nationale, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, l’Espace l’Interpellation Démocratique sont des tribunes d’expression des doléances de tous les citoyens maliens qui s’estiment lésés dans leurs droits.
La prise des armes n’est jamais une solution pour le développement que nous attendons. Il n’y a qu’un seul Mali ! Ce Mali qui a étendu la couverture par la télévision nationale à tout le pays, et qui est en voie de construire le barrage de Taoussa et extraire à Taoudeni le pétrole malien. Aussi, des réflexions pertinentes et porteuses d’espoir réel doivent être faites concernant l’épineuse question de l’emploi des jeunes, cette frange vulnérable et utilisable dans des conflits par les insurgés et dont la seule alternative crédible est et demeure leur absorption par le marché du travail.
Sidi Ag Almed
Bamako
La faute à qui?
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