Crise du Nord : L’histoire a –t-elle rattrapé Abdoulaye Idrissa Maiga

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Cette question est relative à la situation vécue par le peuple malien, et principalement les populations et ressortissants du nord à partir du 22 mars 2012. En effet, cette date marque le départ d’ATT du pouvoir, suite à une mutinerie d’une partie des FAMA, et l’abandon des 2/3 du territoire aux mains des rebelles Touareg, d’AQMI, du MUJAO et du MNLA. Ce dernier est un mouvement indépendantiste, soutenu par la France et par qui, tous les malheurs  sont  arrivés en 2012.

Le peuple malien ne comprenait pas ce qui lui arrivait désormais et plus particulièrement les populations des deux régions du nord à savoir Gao, Tombouctou, puisque Kidal savait depuis novembre 2011, ce qui se tramait dans le dos de la République.

A l’époque certaines catégories de gens, de par leur prise de position ont fait vibrer la fibre patriotique des gens, notamment la jeunesse de Gao. Atteint dans leur orgueil, les jeunes de Gao, se sont vus contraints, les mains nues de sonner spontanément la révolte, face aux groupes armés, au moment où le Mali peinait à sortir de l’impasse du fait du comportement de certains  acteurs nationaux qui  mêmes  s’ils soutenaient du bout des lèvres que l’ultime urgence était le nord, n’hésitaient pas dans leurs comportements de prouver le contraire.

Egalement en janvier 2015, cette jeunesse n’a pas hésité à s’attaquer à la force onusienne installée à Gao, lorsque le chef d’Etat-major de la MINUSMA, le Général Français Mr Thibault a signé un accord avec le MNLA, pour créer une zone tampon à Tabankort pour empêcher le GATIA d’y être.

Encore ce jour-là, ils ont prouvé leur patriotisme, au monde entier et à la MINUSMA, par des manifestations violentes qui ont fait trois morts de leur côté. Ces manifestations ont eu comme résultat, l’annulation de cet accord et l’ouverture d’enquêté liée à ces fusillades.

Là où le Gouvernement a échoué, ces jeunes de la cité des Askia ont réussi. En ce qui concerne l’intégration des rebelles dans les forces armées maliennes, sentant leur sort en train d’être scellé en leur absence, ils ont écrit au Président de la République, afin qu’ils puissent être intégrés au même titre que les combattants Touaregs.

A voir de près, ces jeunes sont de vrais combattants pour la République, car ils sont arrivés à mettre fin à certaines dérives des occupants djihadistes, là où les FAMA ont échoué.

Pour empêcher leur intégration, on pose comme condition le critère d’avoir un fusil, une grenade défensive ou offensive etc… Alors que tout le monde sait que les armes des jeunes de Gao ont été ramassées dans le cadre de la sécurisation de la ville. Dans ces conditions comment peut-on encore leur demander des armes si ce n’est une manière de les écarter du processus de recrutement  dans les rangs  des FAMA ?

A la suite de la signature de l’Accord d’Alger pour la Paix et la réconciliation y compris l’accord subsidiaire qui désigne les groupes armés (CMA et Plateforme) comme les gestionnaires des collectivités pour une durée de 18 mois.Les Conseillers des Collectivités des trois régions du nord ont manifesté leur mécontentement en ce qui concerne cette façon de les mettre  hors orbite par rapport à la  gestion des collectivités alors qu’ils ne sont pas mis en  cause

Toutes ces dérives contre la paix sociale, pour raison d’incapacité ou de faiblesse du régime,  rappelle les écrits d’un certain Abdoulaye Idrissa MAIGA Ingénieur, Analyste de projets, citoyen de la cité des Askia dans l’Info-Matin n°3340 du mardi 29 mai 2012. Sous une plume bien réfléchie et bien analysée, il a dépeint d’une manière impartiale la situation et dénoncer les erreurs. Dans un de ses passages, il se posa la question de savoir si le Mali en entier se résumait à Bamako, et si les faits et gestes de certaines populations du District de Bamako  et Kati suffisaient pour juger de  façon confuse  tout le peuple malien ?

Alors il s’interrogea qu’elle malédiction est entrain de  s’abattre  sur le  Mali pris entre  le marteau de la  rebellions (1963, le 29 juillet 1990, le 26 mai 2006, le 17 janvier 2012) et l’enclume des  putschs (19 novembre 1968, le 26 mars 1991, le 22 mars 2012) ?

Concernant les visées sécessionnistes Mr Abdoulaye Idrissa MAIGA a été on ne peut plus clair sur la question.

En effet, il a rappelé que pour comprendre le bien-fondé même de la revendication d’indépendance, la nature des visées sécessionnistes, aussi grotesque qu’elle puisse être pose forcément le problème des rapports antérieurs avec ces espaces, avec ces territoires en termes de peuplement, d’appropriation et de gestion des ressources. A priori, il ne s’agit même pas de son acceptation pour l’instant, mais de la seule idée à revendiquer l’autonomie de  ces régions à fortiori de les regrouper sous l’appellation Azawad un nom qui n’existe que dans les rêves deux quelques individus à la solde des puissances impérialistes   .

De nombreux témoignages historiques existent pour battre en brèche  toute possibilité qui puisse appuyer  cette prétention. Car cet espace est celui que nous avions hérité de l’empire songhoï.   Depuis la nuit des temps, songhoïs et alliés, peulhs, malinkés, des maures y vivent  dans une parfaite cohabitation avec certains groupes touaregs nomades  qui entretenaient souvent des rapports difficiles voire conflictuels avec d’autres communautés  touaregs.

Prenant en compte tous ces facteurs historiques   que la crise ressente dans notre pays veut falsifier, nous demandons à M. Abdoulaye Idrissa MAIGA, s’il a toujours les mêmes idées nationalistes qu’au début  de la crise ?

  • Quel sort réservez-vous à la jeunesse de la cité des Askia en ce qui concerne leur recrutement dans les FAMA ?
  • Avez-vous donc lâché vos conseillers gestionnaires des collectivités qui ont vieilli sous le poids de leur charge, au profit des autorités transitoires, qui constituent un prémice à l’autodétermination du peuple « Azawadien » ?
  • Restez-vous encore un citoyen de la cité des Askia, lorsque l’Etat refuse à cette jeunesse qui s’est battu les mains nus  le droit de rejoindre les différents  corps   de l’armée nationale et de l’administration ?
  • Que feriez-vous de ces jeunes combattants de la liberté ?

Vos réponses permettront aux jeunes de Gao de savoir si l’on pense de la même manière dans un palais, que dans une maison ordinaire de Gao ?

 

Badou S KOBA

 

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