Crise au nord : En l’absence de Concertation Nationale il y aura toujours 1000 attaques, 1000 morts et 1000 cérémonies funèbres dans les rangs des FAMAS.

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Les maliens prendront-ils encore le risque d’élire un candidat à la tête de l’Etat, en lui donnant un chèque en blanc ? Nous ne le croyons pas, dans la mesure où l’actuel locataire de Koulouba, fait payer aux peuples les maliens les frais de cette imprudence. Elu à la tête de l’Etat, un 4 septembre 2013, après avoir reconnu que son élection est due à une confiance massive des maliennes et maliens, il a annoncé que cette confiance fera le socle pour le départ du renouveau du Mali dans tous les domaines. Il a promis de ne pas oublier que c’est la grande majorité du peuple qui l’a hissé là où il est pour prendre soin de tous les aspects de leur vie ; et que désormais nul ne sera au-dessus de la loi; qu’elle s’appliquera de manière égale à tous. Il a également promis qu’il sera mis fin à l’impunité aussi bien au nord qu’au sud en veillant sur la bonne gestion des deniers publics, enclencher a une lutte sans répit contre la corruption qui inhibe notre capacité à sortir du sous-développement économique et social. Pour lui les maliens devraient trouver confiance dans leur futur, le futur du Mali et celui de l’Afrique. Alors presque trois ans après, jour pour jour les maliens ont-ils trouvé confiance dans leur futur surtout après la visite du Premier ministre Moussa MARA le 17 mai 2014 à Kidal ?

Il a fait le serment, que les crimes odieux perpétrés à l’endroit des militaires maliens tombés à Kidal, ne resteront pas punis. Avons-nous constaté dans ses démarches et dans son langage des punitions à l’endroit des criminels connus de tous ?

Les mandats d’arrêts émis contre les dits criminels ont été levés et même les ravisseurs, et les tueurs de l’un des gardiens de la prison centrale de Bamako a été relâché. Il avait promis de réunifier le pays, recoudre le tissu national fortement éprouvé, consolider la sortie de crise, car le Mali sortait à peine de la crise la plus insidieuse de son histoire. Il a annoncé qu’il n’a d’autre honneur que de remettre à son successeur, demain un Mali debout, uni et un et que la souveraineté du Mali sur toute l’étendue du territoire ne sera  pas négociable, car les forces de défense et de sécurité en reconstruction assumeront, totalement les missions que la constitution malienne leur assigne et que les maliens attendent d’elles. Trois ans après, le Mali est-il debout, uni et un ? Au contraire le Mali s’est couché à plat ventre, il s’est divisé d’avantage, entre le nord et le sud. Il est désuni car le Président de la République pense qu’aller à Kidal est une fanfaronnade. Ni lui, ni les forces armées malienne ne peuvent foutre pied à Kidal.

IBK où est donc ta gloire ?

Les groupes armés même après la signature d’un accord flou dit Alger le 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako, n’ont cessé de monter en puissance contre dans l’indifférence totale du Gouvernement. Le processus de paix sensé sortir le pays de ce contexte suicidaire est en panne partout, car la CMA a eu toujours un double langage face aux autorités maliennes. A la date d’aujourd’hui les FAMAS devraient être équipées à hauteur de 200 milliards F CFA. Elles devront avoir des avions de combat, des hélicoptères de transport de troupe, des fusils d’assaut à lunette de dernière génération, des véhicules rapides de transport, des avions de reconnaissance etc. Malheureusement, nous n’en sommes pas encore là, comme promis lors des trois années de pouvoir IBK, et même les grandes promesses qui ont été faites pour équiper l’armée malienne n’ont pas été réalisées efficacement. Finalement cette question d’équipement est devenue un mirage pour le peuple malien et son armée. Malheureusement, les FAMAS continueront à payer le prix fort par le manque de courage du chef suprême des armées. Les attaques d’Ardéranboukane le 1er janvier 2015, l’attaque contre une base des FAMAS à Nampalla le 5 janvier 2015, le 16 janvier 2015 à Ténenkou, le 25 janvier 2015 l’attaque des voyageurs dans la région de Tombouctou, le 14 février 2015 l’attaque contre les FAMAS dans la région de Mopti, le 12 avril 2015 l’attaque d’une convoi des FAMAS à Diabaly et à Nampalla, le 29 avril 2015, l’attaque contre le camp de la garde nationale à Goundam, l’attaque des FAMAS à Léré le 5 mai 2015, l’attaque de la CMA à Ténenkou, le 18 mai 2015, l’attaque par la CMA contre les FAMAS à Bambara Maoudé, tout récemment, il y a juste une dizaine de jours, 17 de nos soldats ont été assassinés encore à Nampalla.

Tant que nos dirigeants auront préféré le déshonneur à la guerre, il y aura 1000 attaques, il y aura 1000 morts et il y aura 1000 cérémonies funèbres dans les rangs des FAMAS. Les FAMAS continueront à se faire massacrer faute de moyens adéquats pour imposer la paix par la force aux sourds de la CMA. Il temps de parler à la France et à la Communauté Internationale, un langage franc, à travers des Concertations Nationales si le président ne peut le faire. IBK et son haut représentant aux pourparlers d’Alger, devenu par la suite son Premier ministre, a fait comprendre au peuple malien d’une simple signature d’un accord imposé, non compris par le peuple pouvait nous amener à la fin de la crise. Voilà, que nous avons la guerre et le déshonneur. Mon Dieu ait pitié d’IBK et du Mali.

Alassane TRAORE     

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12 COMMENTAIRES

  1. J’ai vu l’autre jour à la télévision, un reportage sur l’inauguration du T G V Nigérian reliant deux des grandes Villes du Nigéria. Moi, je dis ‘ Bravo ‘ aux Dirigeants de ce pays. Ils ont réussi à faire ça…, malgré la terreur et les tueries de masse des rébellions dans leur pays. Mais aussi la démonstration de leur nouveau Président que , l’ETAT est une continuité… il a continué ce que ses Prédécesseurs ont initié…
    Au Mali, depuis 2012, tout ou presque est bloqué à cause de la Crise au nord…

  2. Ce sont certaines personnes jalouses de la nouvelle tournure prise par le processus de paix qui pense que le processus de paix n’est pas inclusif. Pour ton information, cher journaliste, tous les composants de la population malienne ont été consultés soit avant soit après la signature. Donc ce qui veut dire que le processus est bel et bien inclusif.

    • Alors comme tu si sure , faisons un referendum sur l’accord seulement au Nord.
      Une question simple : pourquoi l’accord ne te concerne et tu veux que ça s’applique. Encore une consulter veut dire faire un referendum.

  3. Certes, des difficultés jalonnent le processus de paix, après plus d’un an de signature mais nous devons comprendre que le retour de la paix à travers la mise en œuvre d’un accord de paix n’est pas du tout une chose facile. Les concertations nationales ne sont pas écartées par le régime en place. Elles seront faites dans quelques mois.
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  4. Le gouvernement malien et les groupes signataires se sont mis d’accord pour mettre sur place des autorités transitoire qui doivent conduire le processus de paix et de réconciliation nationale et organiser les élections locales.

  5. Alassane si cette narration n est pas entendue , en tout cas plus personne ne peux en dire plus et alors les Maliens chacun n ‘a qu ‘à chercher où mettre la tête.

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