La crise malienne n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Après la diffusion du document élaboré par la médiation en guise de proposition de sortie de crise, certains masques commencent à tomber. Profitant de la restitution des travaux d’Alger, certains responsables des groupes armés ne sont pas allés avec le dos de la cuillère en pointant du doigt la France de les avoir lâchés.
Depuis janvier 2012, notre pays est en proie à une rébellion sans précédent. Des groupuscules de tous bords composés de Djihadistes, de narcotrafiquants, de séparatistes se sont emparés des trois grandes villes du nord du Mali. Comme par miracle, le Mali a échappé de justesse à une islamisation forcée conduite par une horde de djihadistes du mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest.
Force est de reconnaitre qu’à l’époque, n’eut été l’intervention française, le pire était à attendre au Mali.
Cette prouesse de l’armée française soutenue par des forces africaines a permis de sortir des griffes des envahisseurs les villes de Tombouctou et de Gao. Contre toute attente, l’opération de libération des villes du nord s’est arrêtée au portillon de la ville de Kidal. Depuis lors, la situation n’a pas connu d’évolution majeure pour le rétablissement de la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Car la ville de Kidal y échappe en dépit d’un formalisme administratif. Ce statuquo demeure toujours malgré la volonté exprimée par l’Etat aux forces partenaires en vue de permettre à l’armée de s’y rendre. Par le truchement des combines politiques, les protagonistes se sont convenus pour parapher à Ouagadougou un accord préliminaire, balisant ainsi le terrain à un règlement de la crise par le dialogue. Cet acquis a permis la tenue des élections présidentielles et législatives dans les huit régions administratives du Mali. Contrairement à l’accord préliminaire, le retour à la table des négociations a accusé un léger retard imputable aux divergences de vue des parties prenantes. Malgré cet état de fait, le train de la négociation inter-malienne a pris les rails sous l’égide de la médiation algérienne. A l’issue d’un triple round, des avancées significatives ont été enregistrées, qui sont entre autres : une feuille de route consensuelle, des propositions séparées de sortie de crise, et une proposition d’un préaccord élaboré par la médiation. Au sujet d’un plan de sortie, les parties divergent sur les principes fondamentaux de la forme devant prendre la nouvelle organisation administrative et politique du Mali, en particulier les régions du nord. Les groupes armés misaient sur deux options à savoir : l’indépendance de l’Azawad ou le fédéralisme. Quant à la partie gouvernementale, la position affichée est la régionalisation et la décentralisation poussée. De toute évidence, on constate aisément que les deux tendances sont diamétralement opposées. C’est dire que le pool de médiation a du pain sur la planche. Surtout quand on sait que concilier deux visions antinomiques n’est pas du pain béni dans le contexte actuel de la crise. En attendant que les parties fassent leurs amendement, le pool de médiation avec en tête l’Algérie a d’ores et déjà procédé à un test grande nature, en proposant après une synthèse des deux plans de sortie de crise, un plan de sortie de crise intitulé « Elément pour la paix accord et la réconciliation au Mali ».
Duplicité de la France dévoilée
Il a fallu juste la communication du plan de sortie de la médiation « Elément pour la paix accord et la réconciliation au Mali » pour que les groupes armés brisent le silence. Car dans ledit document, il n’a jamais été question ni d’indépendance ni de fédéralisme encore moins du mot l’Azawad auxquels ils tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Toute chose qui aurait blessé les groupes armés dans leur amour-propre. Même s’il faut reconnaitre de passage que la forme de réorganisation administrative proposée par la médiation a toutes les caractéristiques d’une fédération. Car, dans le document, les représentants de l’Etat central sont dépouillés de toutes leurs prérogatives au profit des présidents des conseils régionaux. Et de surcroit, l’attribution d’office de quelques portefeuilles ministériels aux ressortissants du nord dans chaque attelage gouvernemental. Ce qui serait une entorse grave à la constitution qui consacre l’égalité de tous les citoyens. Ce que tout observateur de la scène politique pensait en son for intérieur a presque été confirmé après l’annonce de la médiation. C’est à dire que la France était de mèche avec les rebelles du nord. Profitant de la restitution des travaux d’Alger, certains responsables des groupes ne sont pas allés avec le dos de la cuillère en pointant du doigt la France de les avoir lâchés. « Nous allons nous battre pour l’érection de l’Etat de l’Azawad, puisque la Minusma et la France se sont retourné contre nous. Elles veulent nous imposer un document qui ne répond pas à nos aspirations », a déclaré Algabass ag Intallah.
Cette révélation prouve à suffisance que la France aurait roulé pour les groupes armés .Ne serait-ce que de les soutenir dans leur projet séparatiste. D’ailleurs, au lendemain de la chute de Guide Libyen Mouammar Kadhafi, certaines indiscrétions soutenaient que la France aurait promis aux Touareg qui ont combattu à leurs côtés, la création d’un Etat dans le désert sahélien. En plus, tout récemment le directeur de la cellule de communication de la présidence a été remercié pour raison d’Etat, qui serait liée à la publication d’un article d’un confrère Sénégalais titré « Partition du Mali : le plan français».
Boubacar SIDIBE
Ibra..him kei.ta est un woulouden. Il est entrain d’achever le Mali. Une vraie honte… Il faut le tuer….. éliminer vite
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