Crise malienne : Les preuves des crimes commis par les groupes armés

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Dans un communiqué diffusé ce weekend, la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) a annoncé  avoir ouvert enquête sur l’existence de fosses communes et sur de nombreuses accusations de violations des droits de l’homme au nord du Mali, notamment à Kidal.  Elle a précisé  aussi et surtout avoir reçu 67 accusations imputées à deux groupes armés, la Coordination des Mouvements de l’Azawad et à la Plateforme, depuis la reprise des affrontements en début du mois de juin.

La Mission de l’Onu au Mali (Minusma) a annoncé  avoir ouvert enquête sur l’existence de fosses communes et sur de nombreuses accusations de violations des droits de l’homme au nord du Mali, notamment à Kidal.  Elle a précisé  aussi et surtout avoir reçu 67 accusations imputées à deux groupes armés, la Coordination des Mouvements de l’Azawad et à la Plateforme, depuis la reprise des affrontements en début du mois de juin. Toutefois, l’organisation onusienne ajoute que  sur les 67 allégations, 34 ont pu être confirmées. Parmi elles, figurent notamment des disparitions forcées d’individus, y compris celles de mineurs, des cas d’enlèvement et de mauvais traitements, ainsi que des cas de destructions, d’incendie et de vols.
A Anéfis, dans la région de Kidal, les enquêteurs de la Minusma ont pu constater sur place l’existence de tombes individuelles et de fosses communes. Toutefois, la mission onusienne estime qu’elle n’est pas en mesure d’établir à ce stade ni le nombre de personnes enterrées, ni les circonstances de leur décès. Cependant, elle ajoute que les enquêtes vont se poursuivre notamment sur le sort des personnes disparues.
La Minusma s’est dite “aussi extrêmement préoccupée par la possible présence de mineurs parmi les rangs des mouvements signataires”. Selon elle, cela “constitue de graves violations des droits de l’enfant en période de conflit armé”. Malgré les preuves, il n’y a toujours pas de sanctions pourtant annoncées par les pays membres du conseil de sécurité comme la France et les Etats-Unis d’Amérique. Deux ans après la signature d’un accord en mai et juin 2015 pour permettre le retour de la paix au Mali et celui de l’administration dans les localités où l’Etat est absent,  la crise perdure. Et le chef de la Minusma a fini par reconnaitre  que « l’Accord d’Alger est dans l’impasse ». En attendant, le pays s’enfonce dans l’insécurité.

MDVIOLATION DES DROITS DE L’HOMME AU NORD

Les ex-rebelles et la Plateforme s’accusent mutuellement

Du côté des groupes armés, la CMA nie toute implication dans cette affaire et dit avoir dénoncé ces violations des droits de l’homme depuis longtemps. La Plateforme, elle, estime que cette enquête n’est pas opportune. Pour ses responsables, c’est une diversion de la communauté internationale suite aux manifestations organisées cette semaine contre les forces étrangères.

VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME AU NORD

L’AMDH demande à la Minusma d’être associée

Pour certains observateurs, ces violations des droits de l’homme dans le nord du pays ont longtemps existé. Ces défenseurs des droits de l’homme souhaitent que des mesures soient prises pour que ces crimes ne restent pas impunis. Le président de l’association malienne des droits de l’homme demande à la MINUSMA d’associer les organisations déjà présentes sur le terrain pour donner plus de crédibilité aux informations qui seront rapportées.

CRISE MALIENNE

 3 800 détenus par les groupes armés au nord

La reprise des hostilités entre les groupes armés au nord  ont occasion  la prise  de plusieurs combattants de part et d’autre. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé ce weekend avoir rendu à plus de 3 800 détenus depuis janvier 2017. Il s’inquiète des conditions de détention et les défenseurs des droits humains appellent les belligérants au respect des quatre principes de la convention de Genève qui garantit des droits aux  prisonniers de conflits dont la violation peut entrainer des sanctions contre les auteurs prévues par le droit international.

Le. Pour le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge ( CICR ) au Mali ,Germain Mwehu qui a entamé une visite aux personnes détenues par la Coordination des mouvements de l’Azawad ( CMA) à la suite des affrontements de ces derniers jours, l’objectif est de s’enquérir des conditions de détention de ces détenus. Toutefois,  il estime que le CICR n’a pas mandat de divulguer les informations obtenues dans le cadre des visites aux détenus

MD

CRISE MALIENNE

Des experts européens pour réconcilier les Maliens

Stabiliser les régions centrales de Mopti et Ségou, c’est le nouveau défi de l’Union européenne au Mali qui vient de décider d’envoyer une équipe d’experts sur place. Une mission qui intervient au lendemain d’une grande manifestation organisée hier à Bamako pour alerter sur la situation sécuritaire dans le pays. «La France dehors» ! De nombreux Maliens en colère ont scandé hier ce slogan dans les rues de Bamako. Un slogan hostile à la France qui fait office de signe d’alerte sur la situation sécuritaire dans le nord-Mali. Une région qui aurait échappé au contrôle des Français qui jouent les sapeurs-pompiers depuis le début de la crise dans cette partie du Mali.

MD

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1 commentaire

  1. D’abord, l’existence de ces charniers prouve que la MINUSMA a failli à sa mission. Elle qui n’a Mandat que de protéger les populations civiles, si une telle barbarie a pu avoir lieu dans une zone où elle est sensée être présente, on ne peut que s’inquiéter quant à l’utilité de la MINUSMA et même de Barkhane.

    Ces deux forces ; “Minusma et Barkhane”, portent l’entière responsabilité de ces massacres.
    Lors de l’opération Serval ensuite Barkhane, une campagne d’intoxication courait sur les médias Français (RFI et France 24) comme quoi si l’armée Malienne rentrait à Kidal, qu’il y aurait des exactions contre les civils.

    Alors, maintenant qu’on nous dise qui est responsable de ces fosses communes découvertes à Anefis.

    Sans l’établissement de la souveraineté totale de l’État du Mali sur l’ensable du Pays, le nord connaitra toujours ces genres de situation.

    Cette partie du Pays souffre d’un problème de légitimité en matière de gouvernance. Les forces en face se reconnaissant pas dans le mode de gouvernance mise en place par les uns et les autres.

    Il faut une force extérieure supra nationale au dessus des clivages pour travailler pour l’intérêt général.

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