Crise malienne : Pour une intervention militaire, l’Afrique veut une résolution de l’ONU

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« L’histoire ne nous pardonnera pas si nous n’intervenons pas au Mali par faute de volonté politique » disait Désiré Kadré Ouédrago

L’Union africaine (UA) veut soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution en vue d’une intervention militaire au Mali pour y rétablir l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale « en cas de besoin ».

« La voie militaire paraît de plus en plus incontournable mais la décision ne peut être une décision unilatérale de la CEDEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest) et nous comptons rédiger un projet de résolution à soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU après avoir suivi tous les canaux nécessaires à ce type de démarche », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Bénin, représentant le président en exercice de l’Union africaine (UA), Thomas Yayi Boni, à l’ouverture jeudi à Abidjan de la première réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali créé par l’institution panafricaine.

« La réunion doit esquisser les objectifs collectifs de l’action militaire à mener qui se précise de jour en jour », a indiqué le représentant de M. Yayi Boni.

Le Groupe de soutien et de suivi sur le Mali a été crée en mars en tant que structure rassemblant les pays africains directement concernés par la crise au Mali et les partenaires au développement.

La réunion du Groupe se tient dans un contexte de renforcement des groupes armés dans le nord du Mali et de difficultés du retour à l’ordre constitutionnel malgré la nomination d’un Premier ministre pour la formation d’un gouvernement de transition.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo, a également appelé à « introduire une requête » auprès du Conseil de sécurité pour le vote d’une résolution qui donne « le cadre légal et juridique » à une intervention au Mali.

« L’histoire ne nous pardonnera pas si nous n’intervenons pas au Mali par faute de volonté politique », a-t-il souligné, appelant les participants à conjuguer leurs efforts pour une stabilisation de la transition au Mali, l’intégrité du territoire nationale et la prise en charge humanitaire.

« Le temps presse et chaque jour qui passe est une souffrance pour le Mali et donne l’occasion aux terroristes de renforcer leur implantation », a averti Désiré Kadré Ouédraogo.

« Il nous faut rallier tous nos partenaires aux prises de positions de principe arrêtées par nos organisations régionales et notamment la CEDEAO », a pour sa part souhaité le ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, au nom du président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara.

« Il nous incombe de mobiliser et de coordonner harmonieusement nos efforts pour apporter l’appui nécessaire au Mali », a poursuivi M. Duncan non sans inviter le Groupe de soutien et de suivi à « inventorier les actions déjà menées, en évaluer l’impact, et prescrire des correctifs s’il y a lieu et de nouvelles initiatives à prendre ».

Daniel Kablan Duncan insiste qu’il faut « examiner, si les négociations n’aboutissent pas, la nécessité de faire adopter et de mettre en oeuvre par le Conseil de sécurité de l’ONU une résolution permettant une intervention militaire pour le dénouement de la crise ».

La réunion qui se tient à huis clos doit déboucher dans la soirée sur une action internationale « mieux coordonnée » pour résoudre la crise au Mali.

Yattara Ibrahim

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3 COMMENTAIRES

  1. A vouloir compter sur les fantoches de la CEDEAO, de l’UA ou de l’ONU devenue criminelle contre la paix, le Mali court à sa perte. Seul un sursaut patriotique populaire d’auto-libération placée sous l’égide de forces progressistes maliennes, de son armée réorganisée et du peuple mobilisé contre toutes les initiatives de négation de la souveraineté et de l’unité du pays.
    A vouloir compter sur des traites et des chiens de tête de l’impérialisme et du néocolonialisme prédateurs, voici ce qui attend les Maliens et le Mali à l’exemple du Congo-RDC où « L’histoire se répète à l’est… La guerre est en train de se rallumer à la suite de la défection de l’armée congolaise de Bosco Ntaganda, ancien chef militaire du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et la formation du mouvement pro-Tutsi M23, soutenu par le Rwanda. La situation est à ce point préoccupante que l’organisation International Crisis Group (ICG) a publié une lettre-ouverte au Conseil de sécurité des Nations unies, l’appelant à revoir l’ensemble de sa stratégie en RDC. « La MONUSCO a failli à sa mission de stabilisation et de protection des civils », écrit ICG. En effet, les Nations unies ont essentiellement tablé sur le réchauffement des relations politiques entre le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila et son homologue rwandais Paul Kagame, la réintégration des combattants du CNDP dans l’armée régulière congolaise devant jouer le rôle de ciment entre les deux parties. Le départ de Ntaganda vient de démontrer de façon magistrale qu’il s’agissait d’une erreur d’appréciation. ICG pointe du doigt les attaques incessantes menées contre les populations civiles dans les deux Kivus et la grave perte de crédibilité des Nations unies due à son absence de réaction après les élections de 2011, jugées largement frauduleuses. » Source Afrique Asie.fr et lien : http://www.afrique-asie.fr/component/content/article/11-actualite48/3094-republique-democratique-du-congo-la-guerre-de-2008-bis-repetita.html
    Ici comme ailleurs, on ne peut compter sur l’ONU caporalisée par les puissances impérialistes ou l’UA financée par les mêmes. Ici comme ailleurs, que font les fantoches de l’UA ? Rien ! Hormis le fait de mettre la queue entre les jambes ; or Dieu seul sait que la libération du Congo suffit à donner un autre avenir à l’Afrique toute entière.

  2. LE MALI EST AU BORD DU GOUFFRE. LE MALI S’EST FAIT PIEGER MALHEUREUSEMENT PAR L’UA QUI VOULAIT SE RACHETER DE SA FAIBLESSE FACE A LA CRISE LYBIENNE. AUX ETRANGERS, BIENVENUE AU DÉSERT MALIEN. VOUS ALLEZ TOUS PÉRIR. SANOGO EN CREANT SON BORDEL AFFIRMAIT QU’IL SAUVAIT LE MALI.

  3. Qu’elle résolution de l’ONU ? mais si c’est la CPI(contre le Mali) on attendra pas la résolution de l’ONU.
    Que Dieu nous aides Amen!

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