Crise malienne : Part de vérité d’exilés

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Faisant sien l’adage qui dit “loin des yeux mais près du cœur”, les réfugiés maliens bien qu’étant hors des frontières suivent de près l’évolution de la crise que traverse leur « Maliba » en langue bambara (grand Mali en français). Certains d’entre eux présents dans la région du Sahel au Burkina Faso n’ont pas hésité à partager leur vision sur la question, lors de notre dernier séjour en fin octobre dans la zone. Mais pour des raisons de sécurité, nous avons dans cet article utilisé des pseudonymes.

Depuis le début de la crise déclenchée par la rébellion au Nord-Mali qui les a mis hors du territoire, beaucoup de réfugiés pour la plupart des Touaregs installés au Sahel disent n’avoir jamais eu l’occasion de se prononcer sur le conflit qui déchire leur pays. Pour Waly, les rebelles qui réclament l’indépendance de l’Azawad, n’ont jamais consulté les populations qu’ils prétendent défendre avant de déclarer la guerre. Il estime que les populations du Nord ont été prises en otage par des terroristes sans foi ni loi, pour des intérêts égoïstes.

« Nous les Touaregs, sommes des populations nomades depuis la nuit des temps. Comment une personne qui se déplace peut prétendre avoir un territoire propre à lui ? Depuis les indépendances, nous sommes Maliens et nous désirons le rester », a-t-il insisté. L’enturbanné Waly trouve les revendications du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) démesurées et illégitimes. Il souhaite vivement que le Mali recouvre son intégrité par la voie du dialogue politique. Parce que trop de sang a déjà coulé dans le désert malien. Elimane pour sa part estime que le MNLA, le MUJAO, AQMI, et Ansar-dine, sont des caïmans d’un même marigot. « Quant le MNLA a été chassé de l’Azawad, bon nombre de ses combattants se sont ralliés aux groupes islamistes et terroristes qui sont dans le Nord.

Certains même viennent sur les sites visiter leurs parents et repartent avec des vivres », a affirmé ce réfugié. Il a foi à une intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour guérir les blessures des descendants de Soundjata Keïta. Quant à Amane, il trouve que l’indépendance de l’Azawad peut résoudre à jamais cette crise qui n’a que trop duré depuis 1963. Par ailleurs, ils sont nombreux, les réfugiés, qui jugent que les autorités maliennes accordent peu d’importance aux déplacés. « Nous suivons l’ORTM (télévision malienne) tous les jours depuis notre arrivée ici. Mais on ne parle jamais de nous. C’est comme si nous n’existons pas pour eux. Les journalistes et les autorités burkinabè se soucient plus de notre sort, que nos frères du Mali », a déploré Waly.

Steven Ozias KIEMTORE (kizozias@yahoo.fr)

Sidwaya

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3 COMMENTAIRES

  1. A MR KADI
    LE TOUAREG A TOUJOURS ETE QUELQU’UN DE RESONNABLE SON TERRITOIRE A LUI A TOUJOURS ETE L’AFRIQUE TOUTE ENTIERE ET VOUS VOILA VENUE VOUS LE FRONTIERISTE POUR LUI DIRE QUE LE MONDE CHANGE TU DOIS DISPARAITRE.LE MLA..ETC,C’EST AUTRE CHOSE EPUIS AVANT DE VOUS PRONONCEZ AVAIT PONSSE QUE DE PAUVRE GENS TOUAREG,PEUL,..ETC SOUFFRE DANS CE NORD DES AGISSEMENT DU POUVOIR CENTRAL ET DE CETTE ARME DE COUAR SENSSER DEFFENDRE SON PEUPLE.NON MONSIEUR VOUS ETES TOUJOURS UN NEGRE ET NON PAS UN NOIR PARCE QUE MOI BLANC EN TANT QU’AFRIQU’UN JE VEUS ETRE NOIR.

  2. Voilà des Touareg raisonnables qui disent la vérité. Un nomade n’a pas de territoire fixe, voila qui est bien dit.

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