Parler cette crise malienne, c’est évoquer ses conséquences pour les pays du champ comme l’Algérie, la Mauritanie et le Niger. Le cas Algérien nous interpelle à juste titre, nous précise un spécialiste. Et pour cause ! Le Mali est en passe devenir la proie de convoitise des grandes puissances rien que pour la richesse de notre sous sol.
La création du MNLA par le régime de Nicolas Sarkozy suite à la chute de Mouammar Khaddafi, a crée une tension et une peur d’Alger qui voit sa sécurité sérieusement menacée compte tenue de sa composante ethnique et communautaire. En réalité, le experts du régime d’Alger savent ce que peut en courir leur pays, explique notre interlocuteur puisqu’il y a des cas similaires des Berbères, des Kabyles et autres. Opter pour une intervention militaire au nord Mali revient à réveiller des velléités internes qui sont propres à l’Algérie.
D’ailleurs le Premier Ministre Ouyahiya disait en ces termes : «Des forces étrangères menacent la stabilité de l’Algérie».
Création d’Ançar Edine
Pour les spécialistes de la géostratégie, la création d’Ançar Edine semble-t-il d’Alger ou de son « bon vouloir » est une manière de contrer les vélléités sécessionnistes Françaises au nord Mali qui risquent de lui coûter gravement. « Il n’est pas surprenant du coup de voir au nord Mali, l’apparition de barbus et mieux, la plupart des chefs d’AQMI sont Algériens. Allez savoir pour quoi », s’insurge un ressortissant de Gao.
« La création d’Ançar Edine a sabordé le projet français d’intervention militaire étrangère pour débarrasser le nord mali de terroristes et autres djihadistes d’Ançar Edine qui ne sont autres que des fabrication de nos voisins », martèle cet autre ressortissant du nord.
A regarder de près, le refus d’Alger s’explique du fait des conséquences extrêmement grave pour sa sécurité nationale sans compter ses visées sur els ressources nationales du nord du mali telles que el pétrole dans le bassin de Taoudénit sur 650 000 km2 avec les meilleures réserves de pétrole, de gaz, d’eau de qualité. En clair, la crise du nord de notre pays se résume à une bataille des puissances Occidentales, les USA et l’Algérie pour le contrôle totale de nos richesses. Ce n’est pas surprenant qu’Algériens et Américains optent d’abord pour el dialogue contrairement à la France et ses alliés de la CEDEAO, UA qui prônent mordicus la guerre avec les conséquences directes pour les populations.
Ce qu’il y a, il faut craindre que le nord du Mali ne devienne un champ de confrontations qui dépassera le cadre religieux entre puissances. Dans ce cas, la fanatisme religieux aura une bouffée d’oxygène entre des adversaires qui ne se feront aucun cadeau.
Si la France et ses alliés du Burkina Faso, du Nigéria, ONU, CEDEAO optent pour la guerre, à Alger et à Washington, les négociations sont privilégiées. Le Mali se trouve piloté par une machine internationale et son refus va altérer cette « sympathie ».
MNLA se fond dans Ançar Edine
Il n’est aps surprenant que el MNLA qui n’a aucun argument valable pour être invité à la table des négociations, se fonde dans Ançar Edine faisant d’Iyad Ag Aghaly, un négociateur de premier plan puisque le gros des troupes du MNLA a rallié l’enfant des Ifhogas qui subit présentement des pressions sans précédent. Que fera-t-il avec ses anciens alliés d’AQMI ? « Il n’est pas surprenant qu’après la guerre que le MNLA ne revienne sur d’autre forme », explique un spécialiste. Dans ce méli mélo, le Mali est devenu un pion de damier. Il faut que nous évitions une instrumentalisation de notre pays pour des fins inavouées comme ce fut en Libye récemment.
A nos autorités et aux forces vives de se battre pour nous éviter un tel guet –apens.
Bokari Dicko
FAKOLYAMOGODEN
» 12. Concernant le processus de transition, la Conférence prend note de la déclaration du Président par Intérim que la feuille de route de transition sera disponible dans les prochains jours. Elle exhorte le gouvernement du Mali à expédier les actions à ce sujet et à en assurer la mise en œuvre scrupuleuse visant à assurer le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire, ainsi que la tenue d’élections libres, justes et transparentes, durant la transition.
13. A cet égard, la Conférence réitère sa décision selon laquelle ni le Président par intérim ni le Premier Ministre et les autres membres du gouvernement de transition ne pourront être candidats à la prochaine élection présidentielle. » extrait du communiquée final de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO tenue à abuja au Nigéria
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