<Dès la publication du communiqué de la mission onusienne, le lundi 17 août 2015, c’est d’abord la toile qui s’était enflammée, beaucoup ayant jugé la position de la Minusma de partiale. Des plus acerbes aux modérés, des abonnés du portail d’information ‘’Maliweb’’ étaient allés, chacun, de son commentaire. «Maintenant que le Gatia veut dégager ces bandits hors de Kidal, bizarrement l’ONU décide de faire une zone de sécurité autour de Kidal, or quand les FAMa [les forces armées maliennes Ndlr] étaient en difficulté, il n’y avait pas de zone de sécurité», dénonce un internaute qui se fait appeler ‘’devant’’. Et ‘’Guypen’’ de rappeler: «la position de la Minusma a été révélée depuis mai 2014, cela ne surprend pas les Maliens, nous savons que la raison du plus fort est la meilleure et le bon Dieu ne lâchera jamais ce pays de civilisation, d’honneur et de religion. Banis soient ceux qui ne veulent pas la paix dans ce pays des grandes figures de l’Afrique.
<Le bateau Mali tangue mais ne chavira jamais par la grâce du bon Dieu le clément et Miséricordieux, Amen». Cet autre internaute du nom de ‘’minusma’’ estime, lui, que la création d’une zone sécuritaire à «20 km autour de la ville de Kidal, n’est pas interdite le Gatia peut aller partout autour, même entreprendre un siège, forcer le cantonnement des éléments armes, empêcher les djihadistes d’IyadAgaly de commettre d’autres actes terroristes à travers le Mali». Ce sentiment général de partialité qui était celui de plusieurs observateurs de la crise malienne était pourtant partagé par les plus hautes autorités. En effet, par la voix du ministre en charge de l’Information, non moins porte-parole du Gouvernement, Bamako a fait part de son inquiétude par rapport à la volonté de la mission onusienne de vouloir faire de Kidal une zone d’exception. Le communiqué gouvernemental dit en substance ceci: «…par rapport à la détermination d’une zone de sécurité autour de la ville de Kidal, le gouvernement exhorte la Minusma à rester dans son rôle de protection des populations et de toutes les populations dans toutes les zones exposées, à l’instar de Kidal, au même risque d’insécurité. En la matière, tout traitement inéquitable produira des effets pervers nuisibles à la recherche de la paix et la concorde». Voilà ce qui rappelle la Minusma à ses missions. Au moment où nous mettons sous presse, la mission onusienne n’a pas officiellement réagi au communiqué du gouvernement et maintient toujours ses forces autour de la ville de Kidal. Il importe de rappeler que cette énième détérioration des rapports entre les Maliens, y compris les autorités, et la Minusma n’est pas un fait isolé. En effet, le peuple malien et son gouvernement avaient déjà eu maille à aller avec la Mission, lorsque, en janvier dernier, cette dernière avait discrètement signé avec la CMA un accord pour l’établissement d’une zone temporaire de sécurité autour de Ménaka. Une localité qui avait été reprise à la Coalition par les éléments de la Plateforme. Un mouvement de contestation de la population de Gao avait été par la suite réprimé dans le sang, occasionnant trois morts, tous tombés sous les balles de la Minusma. Aussi, se souvient-on que lors de la cérémonie officielle de signature de l’Accord de paix et de réconciliation, le 15 mai 2015, le monde entier avait assisté à une véritable passe d’armes entre le Président malien et le représentant du Secrétaire général des Nations Unies, Hervé Ladsous, lorsque ce dernier s’était permis d’enjoindre à l’Etat malien. C’est alors que la Minusma s’était, par la suite, lancée dans une campagne de communication autour de son mandat pour se dédouaner des griefs à lui faits par les populations qui, de façon récurrente, l’accusaient d’être partiale. Mais, si la Minusma peut évoquer l’Accord de paix, mais surtout la résolution 2227 qui consacre son nouveau mandat pour justifier sa récente décision, on peut tout aussi lui reprocher d’avoir été sélective dans sa mission. Car, les Maliens se souviennent que la mission onusienne n’a jamais été aussi prompte à voler au secours des populations que cette fois-ci. Toute chose qui alimente le doute déjà persistant sur sa présence et celle d’autres puissances, notamment la France, dans la région de Kidal qui échappe toujours au contrôle des autorités maliennes. De la même façon, l’on est aujourd’hui en droit de se demander pourquoi la Minusma a pris le soin de viser de façon expresse la Plateforme dans son communiqué. L’observation du cessez-le-feu qui lui incombe dans les deux textes sus cités fait-elle de la Minusma une force combattante ? Elle qui a récemment fait croire aux Maliens de n’user de la force qu’en cas de danger imminent contre ses troupes.
Bakary SOGODOGO
Tout ça est dû à la trahison et à la lachete de nos hommes politiques qui n’ont pas chercher à armes nos soldats à cause de la peur des coups d’état du coup on n’est entrain de subir toute les humiliations du monde
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