Dans le Nord, ce sont actuellement deux coalitions rivales formées sur une base tribale, toutes deux signataires de l’Accord, qui se font face.
D’un côté, les Touareg Imghad et leurs alliés, composés d’une branche Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, bien Mouvement arabe de l’Azawad) ainsi que de petits groupes armés sédentaires.
De l’autre, la CMA, composée essentiellement de Touareg et de l’autre branche du MAA.
“Nous les Touareg de la tribu des Imghad, le temps où on nous considérait comme les vassaux de la tribu des Ifoghas (considérée comme la plus noble dans la hiérarchie touareg et largement représentée dans la rébellion, NDLR) est terminé, explique Ahmed Ag Iknane, universitaire et soutien des groupes pro-gouvernementaux. “Nous sommes les plus nombreux des tribus touareg, en démocratie, c’est: +Un homme, une voix+, ça doit compter”, souligne-t-il.
Afin de compter dans le nouveau Mali que dessine l’accord de paix, les différents groupes veulent contrôler les routes des trafics, mais aussi les points stratégiques, en vue du désarmement de leurs combattants, qui seront cantonnés sur une douzaine de sites.
Les pro-gouvernementaux souhaitent par conséquent occuper des positions proches de Kidal (nord-est), bastion de la rébellion mais aussi terre natale de nombreux Touareg loyalistes, pour ne pas laisser le champ libre à leurs frères ennemis.
Afp
Bonjour,
Je ne pense pas que les sites pour le cantonnement seront crées partout et en nombre très élevé.
En 2014, on parlait de douze sites dont certains devront être viabilisés par la MINUSMA.
Probablement, il y aura plus que ça. Mais combien, dans quelles localités et dans combien de temps ils seront viabilisés ?
Chaque localité n’aura pas son site de cantonnement, il y aura sûrement des regroupements et mutualisation de sites de cantonnement entre certaines localités.
De toute façon, peu importe l’endroit où sera cantonné tel ou tel ex combattant, d’autant plus qu’il est censé n’y passé qu’un temps, qu’on souhaite le plus limité possible : le temps, après désarmement, que le processus DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) analyse son cas en fonction des critères et lui trouve une situation : l’intégrer, soit dans les forces de défense et sécurité du Mali ou bien le réinsérer dans la société civile (au sein des projets ou des services).
L’essentiel est que chaque ex combattant puisse trouver une situation : ce que lui garantit le processus DDR intégré dans l’accord de Bamako.
Une fois, la situation trouvée, l’ex combattant pourra travailler là où il aura été intégré ou réinséré : c’est-à-dire dans la localité où il aura été cantonné ou bien ailleurs, dans une autre localité de la même région, ou bien aux niveaux régional (dans une autre région) et national.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail: anasser.ag-rhissa@orange.fr
TEL 00223 78 73 14 61
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