Crise malienne : Des civils tués au nord et au centre

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Une vue d'une rue de Kidal (Photo AFP)
Une vue d'une rue de Kidal (Photo AFP)

Les soldats maliens ou étrangers ne sont pas les seuls visés par les djihadistes. Ainsi, selon l’agence de presse Anadolu, au moins trois civils ont encore été tués par des engins explosifs, le samedi 24 février 2018. Les attaques de civils se multiplient depuis le début de l’année.

Anadolu Agency, l’agence de presse turque, fait ainsi état de deux explosions distinctes dans le nord et le centre du Mali. Des explosions qui ont touché des civils. La première a eu lieu à Aguel Hoc samedi 24 février, près de Kidal. Les victimes sont deux commerçants de Tessalit qui se rendaient à Kidal. Leur véhicule a heurté un engin explosif, peu de temps après avoir quitté Aguel Hoc où ils avaient passé la nuit.

Plus au sud, le même jour, dans la région de Mopti, c’est une charrette qui a sauté sur un engin explosif. Là encore, un mort et un blessé sont à déplorer. A chaque fois, les cibles visées paraissent dérisoires. Et dans les deux cas, les explosions sont peut-être accidentelles.

GAO : tension dans la ville

Selon le site Kibaru, depuis dimanche la ville de Gao connait une forte tension après la découverte du corps d’un jeune arabe enlevé quelques jours au paravent avec un autre. Les faits se sont déroulés depuis le 21 février dernier. Deux jeunes désireux de se rendre à Bamba pour voir leur famille ont été arrêtés, par des individus armés, dans la localité de Taboye, dans la région de Gao. Après avoir été torturés, ils ont été conduits vers une destination inconnue.

Dimanche 25 février, c’est à travers un communiqué de la Plateforme, plus précisément du MAA, que l’on apprend que le corps sans vie de l’un des jeunes enlevés a été retrouvé non loin des lieux de l’enlèvement. Ainsi, la Plateforme a demandé qu’une enquête indépendante soit diligentée dans les meilleurs délais pour faire la lumière sur cette affaire.

Pour l’heure, c’est toute la région de Gao qui est en alerte. Les personnes craignant le pire sont terrées chez elles. Hier lundi, les rues étaient quasi désertes et les commerces fermés. C’est donc une situation inédite qui prévaut dans la Cité des Askia puisque tous les ingrédients sont réunis pour raviver la tension entre les communautés.

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