La marche blanche dénommée «Opération Faso-ko», du Bloc d’intervention populaire pour la réunification entière du Mali (BIPREM) afin de libérer le Nord du Mali du joug des djiadistes ne se tiendra finalement pas. L’information a été donnée mardi dernier à la Maison de la Presse de Bamako à la faveur d’une conférence animée par Lassine Diawara et Alou Badara Diarra.
Elle a été l’occasion pour les conférenciers de se prononcer sur les sujets d’actualité, comme l’intervention militaire française au Mali et l’annonce de la date de la tenue des prochaines élections par les autorités de transition. Le BIPREM revendique le statut d’Africain pauvre et décomplexé e «condamne l’annonce de la date fantaisiste d’organisation des élections au mois de juillet prochain, parce que cela est, impossible, du moins contreproductif et suicidaire».
Les conférenciers déclarent en effet craindre un conflit postélectoral qui pourrait naitre de la mauvaise organisation de ces élections. Concernant l’annulation de la marche blanche, lancée le 15 décembre 2012, et dont l’objectif était la mobilisation de 100 000 personnes, les responsables du BIPREM se justifient par la tournure prise par les évènements. «Les événements de Konna ont précipité les choses. L’annulation de cette initiative citoyenne tient à des raisons de sécurité et à l’Etat d’urgence instauré dans notre pays» précisera Alou Badara Diarra, Secrétaire à l’information du BIPREM.
Parlant de l’après-guerre, le BIPREM a invité les autorités de transition à se concentrer sur la sécurisation à très long terme du territoire national, ainsi que sur l’aide et l’assistance aux déplacés et aux refugiés. Il s’agira d’organiser le retour encadré de ces derniers, la restauration des infrastructures sociales de base et à s’atteler à la réconciliation et à la cohésion nationales. Le BIPREM a aussi demandé à nos autorités de tout mettre en œuvre pour assurer la présence de l’armée malienne à Kidal.
Yaya Samaké