Hier, mercredi 12 juillet 2017, un cérémonial a eu lieu à Gao pour rendre hommage aux martyrs de la crise malienne, de l’occupation de la ville à la répression brutale de la marche contre les autorités intérimaires il y a une année, jour pour jour, de cela. Une année après l’assassinat de manifestants qui protestait contre l’application de l’Accord à Gao, la société civile continue de réclamer que justice soit rendue aux victimes du drame.
«Cette marche pacifique, entamée dans la plus grande sérénité a été violemment réprimée dans le sang, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur les manifestants », a déclaré Abdel Kader Maiga, le président de Gao Lama Borey, lors d’une conférence de presse avant-hier à Bamako.
« Pendant que l’Etat du Mali donne des centaines de millions aux rebelles de Kidal, dénonce Gao Lama Boré, les familles des défunts et les 41 blessés n’ont reçu de l’Etat malien que deux millions de F CFA par victime.
Comme si cela ne suffisait pas, le président de la République, dans un discours méprisant et ironique déclarait que l’accord n’avait pas été compris. Le ministre de la Justice, avec un ton faussement sérieux a promis une enquête diligente. A ce jour, nous n’avons aucun retour », a affirmé le président de Gao Lama Borey.