Crise de Kidal : L’heure de l’humilité et de la retenue s’imposent pour tous

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Un membre du MNLA à Kidal
Un membre du MNLA à Kidal, le 23 juin 2013.
REUTERS (photo archives)

Depuis le 12 janvier 2012 avec le début des attaques meurtrières du MNLA et Alliés suivi de la mutinerie du 22 Mars 2012 d’Amadou Haya Sanogo transformée en putsch, de l’agression barbare du président de la transition, Dioncounda Traoré jusque dans son palais à Koulouba, le Mali est en passe de redevenir une fois de plus la risée du monde entier suite aux derniers suivis évènements dramatiques de Kidal des 17 et 21 Mai 2014 et cela par la faute de chacun des maliens.

 

Si rien n’est fait entre maliens, le Mali risque de perdre la crédibilité et la confiance des partenaires, amis et des bonnes volontés. Aujourd’hui il ne fait aucun doute que l’heure est critique pour la survie même de la nation malienne tant les maliens sont meurtris dans leur âme et dans leur corps  à cause de cette nouvelle déroute de l’Armée malienne face à un groupuscule deux ans seulement après celle subie face aux mêmes ennemis. On pensait que le Mali était revenue de loin lorsque les forces françaises, tchadiennes, onusiennes, africaines et tout naturellement maliennes ont chassé les forces du mal de Kona, Diabaly, Gao, Tombouctou.

 

Certes Kidal n’était pas libéré totalement mais les accords préliminaires d’Ouagadougou ont permis de garder l’espoir un jour de recouvrir cette région.  Mais hélas les raisons économiques, politiques et géostratégiques ont eu raison de la volonté politique des  nouvelles autorités pardon du nationalisme malien. Aujourd’hui il s’agira de tirer tous les enseignements et leçons de cette nouvelle déconvenue pour mettre fin définitivement à cette crise de Kidal. Pour cela les nouvelles autorités du pays doivent engager des pourparlers francs et sincères avec les groupes armés qui ont été reconnus par tous comme étant des interlocuteurs. Du coup des relations constants doivent être maintenus entre les autorités d’une part avec les pays amis et les partenaires impliqués dans la résolution de la crise et d’autre part avec les groupes armés. L’heure ne doit plus être aux tergiversations et au jeu du cache-cache entre les maliens de tout bord mais à l’union sacrée pour sauvegarder une patrie meurtrie.  Il n’est un secret pour personne aujourd’hui que le Mali est victime d’un complot international dont les tenants sont connus par les gouvernants même si la population a été édifiée au cours de ces derniers évènements. Le président de la république doit savoir que la confiance du peuple à son égard dépend de la résolution de la crise dite du Nord et plus principalement le cas Kidal.  Il ne sert en rien de chercher des boucs émissaires sur la responsabilité de telle ou telle personne mais il s’agira de mettre en plan un véritable plan de sortie de crise sur le cas Kidal.

 

En effet plusieurs défis attendent le président IBK notamment la sécurité alimentaire, la santé, l’école et autres domaines aussi importants dans la vie de l’homme. Quant aux opposants, l’heure n’est plus aux critiques stériles et à la réjouissance, mais aux propositions concrètes censées sortir le pays dans l’impasse car tout le monde est responsable de cette situation dramatique qui prend sa source depuis les accords signés en 1992 et 2006 voire 2013. C’est dire que l’heure n’est plus aux  beaux discours mais aux actes et surtout dire la vérité au peuple sur les vrais dessous de cette crise interminable. En tout cas nous osons croire que la rencontre entre le président de la république et les partis politiques (Majorité et Opposition) permettra sans doute de  peaufiner un véritable plan pour mettre fin à la crise du Nord. Aujourd’hui tout le monde est convaincu que seul le dialogue peut mettre fin à cette crise qui ne cesse de faire du mal avec son lot de désolation, de tristesse, d’humiliation, de blessés, de morts inutiles.

 

Moussa Bamba 

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