Les représentants des différents mouvements armés du septentrion malien ont entrepris sous l’égide de la présidence de la République, une pré-concertation à l’hôtel Massaley de Bamako, afin de baliser un terrain propice au processus de réconciliation nationale, ce dimanche 15 septembre 2013.
Ils sont tous présents ou presque à Bamako, les organisations du Mouvement de National de Libération de l’Azawad (Mnla), du Haut Conseil Unifié de l’Azawad (Hcua), du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), du Front Patriotique de Résistance (Fpr) qui regroupe le Gandakoy et le Ganda-Izo.
Au nom de ces organisations, sont venus les délégués du Mnla (dont Brahim Ag Mohamed Assaleh), du Hcua (Ahmade Ag Bibi), du Maa (Mohamed Mahmoud El Oumrany), du Fpr ( Me Harouna Toureh) pour poser un diagnostic approfondi des difficultés de leur terroir et préconiser des solutions qui seront inscrites dans la plate-forme du processus de réconciliation entre tous les fils du Mali.
C’est en fait une première que les groupes armés nomades et sédentaires prennent langue afin de discuter de façon inclusive du devenir de leur terroir. Cette pré-concertation est conduite par un groupe de modérateurs dont Mamadou Bamou Touré, représentant la famille fondatrice de Bamako et Mohamed El Moctar, ancien ministre de la Culture et d’autres imminentes personnalités.
Pendant trois jours les représentants des différents groupes armés du Nord vont examiner en profondeur les questions de la gouvernance et de sécurité ainsi que la problématique de vivre ensemble sur un espace géographique commun. Il s’agit là d’établir un environnement favorable pour permettre une résolution politique du conflit. C’est-à-dire recueillir, à l’issue de cette réunion, les griefs et les incriminations que les différents mouvements armés ont contre l’État central malien, mais surtout entre eux-mêmes.
Au regard du bon déroulement et des échanges franches, sans langue de bois entre les représentants des différentes branches armées du septentrion malien lors de la première journée, l’espoir est permis.
On le sait, le processus de médiation et de négociation est très complexe. C’est en fait un procédé de règlement de problèmes dans lequel deux personnes ou plus discutent volontairement de leurs différences et essayent de trouver une solution concertée à leurs problèmes communs. Cette initiative ne fera qu’apporter une valeur ajoutée à la volonté de réconciliation nationale prônée par le Président IBK.
Cette pré-concertation est une initiative du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta qui fait de la réconciliation nationale une mission sacerdotale.
“L’une de mes priorités sera la réconciliation nationale. Je veux recoudre le tissu national abîmé, déchiré par des mois de crise. Pour réussir, j’appellerai à un vaste dialogue national. C’est une urgence absolue. Je convoquerai les assises nationales du Nord avant la fin de 2013. Cette plate-forme réunira toutes les composantes communautaires du nord du pays, les forces politiques, les chefferies traditionnelles, les représentants de l’administration locale et centrale, des experts et des représentants de la société civile autour de la table , sur la base de l’existant en faisant le bilan des accords passés, les Maliens pourront discuter de façon sereine des défis du nord du pays : développement économique et social, rôle de l’Etat, lutte contre le terrorisme et le narcotrafic. Tous ensemble nous pourrons renforcer la cohésion nationale”, déclarait le candidat Ibrahim Boubacar Keïta dans son projet de société.
La Rédaction
Source: Direction des Affaires Publiques des Armées
Mohamed Mouloud Ramadan, chargé des Relations extérieures dans le Mouvement Arabe de l’Azawad
“Le Maa n’a mandaté personne à Bamako”
Le chargé des Relations extérieures dans le Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), Mohamed Mouloud Ramadan, a précisé que son mouvement n’a mandaté personne pour parler en son nom à Bamako, au cours d’une réunion de pré-concertation qui a débuté dimanche dernier 15 septembre 2013.
Il a ajouté que tout accord signé par un soi-disant représentant du Maa avec quelconque autre partie n’engagera que les signataires, mais pas le Maa.
Lors d’une conférence de presse jeudi à Bamako, Mohamed Ould El Oumrany a signé, au nom du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa) une déclaration conjointe avec Harouna Toureh de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (Cm-Fpr). Les deux parties appelaient les mouvements armés du Nord du pays à renoncer à la violence, à l’intégrisme religieux et à la partition du Mali.
Mais le chargé des Relations extérieures du Maa a rappelé que “cette personne qui prétendait représenter le Maa à Bamako a qualifié le 24 février les membres du MAA de narcotrafiquants. Il avait déjà nié, le 22 février, l’existence du mouvement. Tout ce qu’elle veut alors c’est de faire croire que le MAA est favorable à Bamako. Il chercher aussi à tirer profit d’éventuelles négociations avec les mouvements du Nord”.
“ Par principe, a poursuivi Mohamed Mouloud Ramadan, nous acceptons tout accord qui vise à instaurer la paix dans la région, mais avec des conditions claires et fixées de façon réfléchie. Nous tenons aux accords du 18 juin à Ouagadougou (Burkina Faso), mais précisions que nous resterons opposés au gouvernement malien tant qu’il ne répond pas à nos revendications qui datent depuis 1958 et tant qu’il continue ses exactions et arrestations arbitraires à l’encontre de notre peuple. Nous sommes politiquement disposés à dialoguer avec les autorités de Bamako à côté des autres mouvements de l’Azawad. En même temps, nous n’exclurons pas l’option armée si cela est nécessaire”.
Bonjour,
L’engagement et la volonté d’aller de l’avant pour la réconciliation nationale et la refondation durable du Mali, dans l’unité, doivent être réellement partagés à travers un PROTOCOLE SIGNÉ par tous.
Ayant été secoué par une crise aigüe, le Mali a besoin que toutes ses filles et tous ses fils se réconcilient, en mettant en avant la justice et la non impunité, et s’unissent pour sa reconstruction et son développement durables dans un cadre sécurisé et en toute quiétude.
La commission vérité et réconciliation aidera à établir cette non impunité et cette justice.
Un ÉLAN D’ENSEMBLE s’appuyant sur une nouvelle gouvernance participative et inclusive mettant en avant le bien-être, la paix et la sécurité pour tous et le renforcement de l’unité et de la cohésion nationale, est nécessaire.
TOUS LES MALIENS DOIVENT PARTICIPER A CET ÉLAN.
Des assises nationales INCLUSIVES conforteront un tel élan.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
Webanassane@yahoo.com
On a l’air de ne rien apprendre avec ce nouveau gouvernement d’IBK : Un forum national sur le Nord a déjà planché sur tous les attenants et aboutissants de la question du Nord. On rebelote maintenant en nous faisant croire que des Assises nationales vont résoudre toute la problématique du septentrion malien. En dehors de l’intérêt psychologique de la question (les gens vont se défouler) et d’une certaine actualisation des infrastructures détruites, ces assises ne feront que constater ce qui est déjà connu, reconnu et analysé sous tous les angles depuis des lustres. Il faudra alors :
1. DEVELOPPER LE NORD MALI EN LUTTANT CONTRE LE CHOMAGE des jeunes pour ne pas les livrer au BANDITISME ORDINAIRE (drogues, pirateries, armes, cigarettes), ne pas donner d’argument au BANDITISME POLITIQUE DU MNLA (le sous-développement du Nord sert d’argument à ce groupuscule pour défendre des intérêts personnels primaires : postes juteux et argent frais), et au BANDITSME JURIDIQUE DU MNLA (les exactions de l’armée malienne lui donnent des arguments pour cacher ses propres crimes de guerre et brimades des populations civiles).
2. Donc, la solution coule de source : SECURITAIRE D’ABORD (il suffit de remonter au moyen âge pour se rendre compte que la question dite touareg est avant tout une question de banditisme historique du Sahara), ET DE DEVELOPPEMENT ENSUITE…
“Premièrement une éthique de la responsabilité : A quand la déclaration des biens du Président et de ses Ministres ? ET SURTOUT A QUAND CETTE DECLARATION QUAND ILS QUITTERONT LEUR FONCTION ET QUEL INSTRUMENT POUR VERIFIER LA VERACITE DE LEURS DECLARATIONS ?
L’espoir est que la société civile malienne, l’opposition naissante, la communauté internationale sauront être assez vigilantes pour redresser le navire en naufrage qui brandit les gros mots, mais a tout l’air d’agir dans le sens contraire au vent…
Le nord du Mali, la grande supercherie
Au moment où le nouveau président malien, IBK entame des négociations comme prévues dans l’accord préliminaire de Ouaga, et les résolutions de l’Onu sur le Mali, il est intéressant de s’arrêter et de regarder de près qu’est ce qui se passe au nord du Mali.
Depuis le tout depuis des indépendances africaines, le problème du septentrion malien est un problème récurrent qui prend une place de choix dans l’agenda des présidents de la république du Mali.
C’est avant tout un problème d’affirmation d’identité et de positionnement ethnique sur fond de revendications économiques et politiques.
Dans ce jeu dangereux qui est devenu un sport national, des communautés entières du nord de notre pays rivalisent de crapulerie rien que pour se faire la poche et asseoir leur domination les unes sur les autres.
C’est un peu la course à “qui est plus aux petits soins de Bamako”.
D’abord des mouvements éthiques armés s’attaquent de manière violante au pouvoir de Bamako et au symbole de l’État malien si ce n’est le petit banditisme, les trafics illicites en tout genre et maintenant le terrorisme international.
Puis ils remontent en Algérie, en Mauritanie, au Niger ou au Burkina Faso si ce n’est la Libye, dès qu’ils sont traqués par l’armée.
Car la plupart de ces malfrats détiennent une double voire triple nationalités.
Ensuite ils se pavanent à Bamako (au moyen d’un accord qu’on dit de la paix) pour faire monter la surenchère et se remplir les poches quels que soient les crimes qu’ils commettent au nord du Mali.
Mais les autorités maliennes ont tort de vouloir régler ce problème par Koulouba, c’est à dire par le président de la république depuis tout ce temps.
Les revendications politiques sont à mon avis des problèmes constitutionnels qu’il faut au moins régler par la représentation nationale et par la justice.
Nous devrons être assez fermes pour avoir des lois de pénalisation de la rébellion armée.
Ce n’est pas à un président de la république de dire à un groupe armé, quel qu’il soit, que l’intégrité territoriale du Mali est non négociable.
Mais c’est à la loi de le dire.
Et si d’ordinaire on s’attaque à la loi c’est à la justice de faire son boulot et non le président de la république.
En matière de revendication économique cette même loi ne doit pas tolérer la prise des armes comme forme de revendication du développement d’une région quelle qu’elle soit.
Mais comme ce cadre juridique n’est pas tracé et/ou est royalement ignoré par les dirigeants du Mali, des individus sans vergogne, s’adonnent à des surenchères inacceptables après moult crimes qui sont indéfiniment impunis.
C’est la mauvaise gestion de Koulouba avec la complicité active de l’assemblée nationale et la complicité passive de la justice malienne, qui a conduit à affaiblir le dispositif militaire au nord de notre pays, face à l’insécurité et au banditisme grandissant.
Il n’y a aucune particularité et aucune spécificité du nord de notre pays et des populations qui le composent qui justifie une violation permanente de notre constitution, une attaque armée récurrente de la république, et une succession sans fin de crimes non punis.
Il faut que le peuple malien réclame une présence maximale de l’armée au nord de notre pays pour y faire régner la loi.
Et ce n’est pas normal que des ministres de la république soit empêchés de visiter Kidal alors que les représentants de ceux-la mêmes qui créent la chienlit à Kidal viennent tranquillement siroter le thé à Koulouba sans être inquiétés par la justice.
C’est une anomalie grave, que des cyniques essaient de faire passer comme de la recherche de la paix alors que c’est de la prime à l’anarchie et à la confusion dans le pays.
Surtout que ceux qui réclament le développement aujourd’hui des régions du nord sont ceux-la mêmes qui ont largement contribué à détourner les fonds des projets de développement à coup de milliards de FCFA orientés au nord, à saccager sans ménagement les rares réalisations économiques qui s’y trouvaient et à contribuer par leur petit larcin à y faire fuir les investisseurs, les touristes et autres ONG.
De quel développement ils nous parlent aujourd’hui?
Celui de leurs trafics illicites?
Il faut que le sérieux s’installe au sommet de l’État, et qu’un coup d’arrêt soit porter à la supercherie qui consiste à faire des crimes impunément et à venir réclamer une prime au nom de la paix et de la réconciliation.
Mais quelle paix?
Quelle réconciliation?
Quelqu’un a déjà entendu parler de la réconciliation entre la justice et les bandits si ce n’est la prison?
Et pourquoi les choses doivent être différentes au Mali?
Il y aurait-il dans notre pays des super citoyens que notre constitution a omis de nous dire?
Ceux qui s’adonnent à la rébellion armée contre notre pays, sont ceux-la mêmes que la république a tout donné sur un plateau d’or: des postes de coordinateurs de projets, des postes de hauts fonctionnaires, des postes de diplomates, des postes juteux dans l’administration, des postes haut gradés dans l’armée, dans la douane, etc.
Et cerise sur leur gâteau nordiste, tout cela leur est donné par nos dirigeants irresponsables, sans le moindre concours d’intégration à la fonction publique comme il est coutume avec les populations du sud.
Au nom de quoi?
On nous a toujours bassiné que c’est pour la paix!
Et pourtant à la moindre occasion, ils collectent des informations sur l’État malien et ses institutions et prennent l’argent public pour déserter le moment venu, en volant du matériel public pour s’adonner à leur sport favori, qu’est la rébellion armée contre pays dont ils doivent tout.
Et ce n’est pas tout.
Ce sont eux que vous voyez sur les médias internationaux, sur internet et dans les chancelleries internationales pour dénigrer à tour de bras le peuple Mali et son État qui leur a tout donné.
Qui a oublié Abeibara et son massacre impuni de nos soldats?
Qui a oublié Aguelhoc et son massacre impuni de nos soldats, ligotés et égorgés pire que des moutons de Tabaski, avec photos sur Facebook?
Si la justice internationale, et les ONG internationales ne font pas leur travail c’est à la justice malienne de sévir.
Elle ne doit pas laisser Koulouba copiner à nouveau avec des malfrats aux mains tachées du sang malien parce que l’Onu a été trompée par un lobby pro touareg qui prend des maliens comme du bétail.
Je dis non, non et non, la mascarade qui a commencé à Ouaga en juin 2013, ne doit pas faire la loi au Mali, parce que des apatrides natures de la trame de Tiebilé Dramé et de Dioncounda Traoré, se plaisent dans l’impunité qu’ils confondent cela allègrement à la réconciliation nationale.
C’est à la justice malienne et l’armée malienne de faire leur travail d’application de la loi et de sécurisation de notre pays.
Nous voulons une réconciliation nationale équitable entre tous les fils du Mali, mais dans le cadre du droit et en parfait respect de nos lois.
Quiconque commet un crime doit répondre devant nos juridictions, c’est cela une république et non pas autrement.
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