Crise du nord : Mécontentement des jeunes

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De la cité des Askia à Bamako. C’est dans la nuit du  lundi 25 au 26 juin qu’Idrissa Oumorou Maïga, directeur de l’école fondamentale, 2ème cycle, Tchionville du château et conseiller municipal de la commune urbaine de Gao, élu sur la liste ADEMA PASJ a été assassiné par des bandits armés.

Il quittait son grin  pour regagner sa maison lorsqu’il a rencontré ces bandits armés à deux carrés seulement de son domicile situé au quartier Boulgoudjé. Ils l’ont arrêté de force et lui ont demandé de descendre de sa moto ”Djakarta” pour leur la remettre. Refusant d’obtempérer, ils lui ont tiré dessus avant de s’enfuir avec leur butin. Immédiatement, la nouvelle s’est répandue dans la ville, la population avant de réagir s’interrogeait sur le mobile réel de son assassinat et l’identité de ses assassins.

Par ailleurs, pour venger la mort de leur professeur et élu à la fois, les jeunes de Gao ont organisé, mardi 26 juin 2012, une marche avec barricade. Ce jour, ils ont fait une descente sur le gouvernorat, la résidence et l’ADN qui sont le QG du MNLA. Ainsi, ils ont pris toutes les grandes voies de la ville en même temps encerclé le QG du MNLA. Brandissant haut le drapeau du Mali qui flottait dans leurs mains, au passage ils ont brulé des pneus et scandait le  slogan : “vive le Mali, Nous ne voulons plus de vous ; sortez de la ville ; la patrie ou la mort”.

Les jeunes ont  montré leur détermination contre les envahisseurs de cette ville historique qu’ils ont hérité d’Askia Mohamed et Soni Ali Ber. Pour que leurs efforts ne soient pas gratuits, dieu les a récompensés en mettant en conflit les éléments du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité du Jihadisme en Afrique de l’Ouest)  et ceux du MNLA.

Signalons qu’au même moment à Bamako, les jeunes de la cité des Askia et les enseignants déplacés tenaient un sit-in, qui a eu lieu au carrefour de Daoudabougou et Sabalibougou sur la route de l’aéroport et au monument de la paix face à la cité administrative. Il s’agit pour les participants à ce sit-in d’exprimer leur mécontentement face à la situation du nord et de prouver leur solidarité fraternelle à leurs camardes et collègues victimes d’une rébellion injuste et non fondée. Il s’agissait aussi de protester contre la lenteur du gouvernement d’intervenir militairement pour libérer le nord.

Sangho Souleymane

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