Crise du nord-Mali : Les élus du Nord montrent la voie

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Le centre de conférence international de Bamako a servit de cadre le 15 septembre à la conférence de l’association pour le développement du cercle de Goundam (ADCG). Le thème de cette conférence était “dialogue sociale et la libération des régions du Nord-Mali”. Elle a enregistré plusieurs personnalités, entre autres, le maire de M’bouna, Aboubacrine Amirou Traoré, le président d’honneur Mohamed Elmaoud, l’ancien député de Goundam, Cheick Doucouré, le maire de Télé, le président de l’ADCG, Mohamed Fall, etc.
Le dialogue social et la libération des régions du nord du Mali étaient au centre d’une conférence le samedi dernier au CICB. D’entrée de jeu, le président de la cérémonie, Mohamed Fall a rappelé le contexte qui a prévalu à cette journée consacré au dialogue sociale.
“Comme vous le savez tous, notre pays est victime, depuis le 17 janvier 2012 d’une agression de mouvement armé, qui a débouché sur l’occupation des trois régions au nord-Mali : Kidal, Gao, Tombouctou et une grande partie de la région du Mopti, coupant ainsi en deux notre territoire national. Cette situation a provoqué une crise aux conséquences multiples et dramatiques dans notre pays. Par-delà les destructions du tissu socioéconomique, ce sont les ressorts du vivre ensemble même qui ont été cassés. C’est le patrimoine immatériel qui a été détruit. Ce sont les repères historiques qui ont été anéantis”, a-t-il signalé.
Il a expliqué que des centaines de milliers de ressortissants des régions du Nord du Mali, toutes communautés confondues, ont été chassées de leurs terres, des familles entières ont été disloquées et que la confiance ne règne plus entre la communauté. “Les liens multiséculaires tissés entre les communautés dans la fraternité, dans l’amitié, dans l’union, ont été ébranlés sinon rompus. Si la reconstruction physique des infrastructures socioéconomiques est facile, il en va autrement pour le retour de la confiance”.
La conférence a permis de faire des propositions à l’Etat notamment : faire un état des lieux de la situation sécuritaire ; déterminer et s’accorder sur les spécifiques de cercle qu’il convient de prendre en compte dans la recherche de solution ; identifier des solutions pour l’unité d’action à l’échelle de cercle et de la région (voire) et la réconciliation communautaire pour consolider l’unité nationale.
Mamadou Bamoye Toure, stagiaire

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