Crise du nord Mali : Des rebelles chez le putschiste Compaoré

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Le Mnla ne serait plus dans la logique de l’indépendance, mais dans une dynamique d’auto-détermination. C’est ce qu’ils sont partis dire à leur mentor, ancien putschiste et actuel président du Burkina Faso. Mais, les populations du Nord du Mali, elles, sont déterminées à empêcher par tous les moyens le retour de ces apatrides avec lesquels elles ne peuvent plus cohabiter.

Le MNLA reconnait l’intégrité territoriale du Mali et veut dialoguer avec les autorités de Bamako.

Une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) a rencontré, au cours de la semaine dernière, le président burkinabé Blaise Compaoré en vue d’éventuelles négociations avec les autorités maliennes. Le but de cette manœuvre est de constituer un cadre de concertation entre le Mali et l’Azawad. Le Mnla, aux dires d’un de ses responsables, aurait changé de ton et ne réclamerait plus une hypothétique et impossible indépendance, mais prône désormais l’auto-détermination. En attendant de savoir quel contenu le Mnla donne à ce concept, il serait intéressant de savoir ce qu’il a à proposer en contrepartie. Qu’ont les cadres de ce mouvement à donner, à négocier ? Militairement, les indépendantistes ne représentent plus rien sur le terrain d’où ils ont été chassés par les islamistes et la population locale depuis le 27 juin. En outre, après cette cinglante déconvenue, une grande partie de ses combattants ont rejoint les rangs de l’ennemi ou se sont égarés dans la nature.

Par ailleurs, entre le 31 mars, date de la prise de Gao, et le 27 juin, date de leur débandade, les membres du Mnla sont parvenus à se faire détester par la population à cause des nombreuses exactions qu’ils ont commises. Aussi, de l’avis de plusieurs cadres et habitants du nord, les populations ne peuvent plus cohabiter avec des individus qui se sont rendus coupables de viols, de vols, de tueries, de pillages, de saccages et d’autres vilenies. A ce jour, il n’y a plus qu’un Blaise Compaoré pour leur accorder un quelconque crédit.

Mais, comme le président burkinabé est loin d’être naïf, il est loisible de croire qu’il ne veut toujours pas lâcher ses amis indépendantistes et son projet de partition du Mali, y compris par la déstabilisation. Parce que hier c’était l’indépendance, aujourd’hui l’auto-détermination, demain la sécession.

Pourquoi le Mnla tient-il tant à l’indépendance ou à l’auto-détermination ? Cette question mérite d’être posée dans la mesure où le Mali, depuis plus d’une décennie a entamé  le processus de décentralisation, laquelle offre aux collectivités territoriales l’autogestion et l’auto-détermination dans le choix de leurs responsables par des élections.  C’est par ce mode de désignation que sont élus les responsables communaux, locaux et régionaux. C’est par ce mode gestion que ces responsables administrent les collectivités locales.

Et pendant tout le processus de décentralisation, effective depuis 2000, et bien avant, les régions du nord ont absorbé des milliers de milliards de Fcfa, soit par la coopération bilatérale ou multilatérale, soit par l’appui d’organisations non gouvernementales. C’est dans le nord qu’existent ou ont existé les plus grands projets et programmes de développement, dirigés essentiellement par des cadres touaregs. Les résultats de ces actions n’ont jamais été à hauteur de souhait, car ces cadres ne se sont jamais véritablement souciés du développement de leur Azawad. Pour preuve, les Touaregs qui partent à l’aventure pour chercher de l’argent, ne pensent pas à faire des réalisations chez eux, à l’image des membres d’autres ethnies. Quand ils font fortune, c’est pour acheter des armes et du matériel de guerre qu’ils vont braquer contre leur propre pays. Quand ils ont, ne serait-ce qu’un petit fonds, c’est pour torpiller l’économie nationale par la contrebande et des trafics divers.

Autre preuve : quand ils ont pris le contrôle de la région de Gao, la première réaction de ces individus, qui se plaignent de sous-développement parce que délaissés par l’Etat central, a été de détruire des édifices publics, y compris ceux qui servent de bureaux aux Ong, projets et programmes de développement, administration locale. Avant de penser à tuer, voler et violer, ceux pour qui ils réclament l’indépendance, de faire fuir leurs propres parents. Car aujourd’hui, hormis dans la région de Kidal, ce sont les membres des communautés touarègues et arabes qui souffrent le plus de cette situation. Ils ont été obligés à l’exil et au déplacement massif pour ne pas mourir de faim ou pour ne pas être victimes de représailles pour des actes qu’ils n’ont pourtant pas commis. Ils ont fui de toutes les régions, y compris de celles du sud par peur d’être persécutés, et vivent dans un total dénuement en attendant l’aide de la Communauté internationale. Mais, juste retour des choses, ceux qui les ont mis sur les chemins de l’exil ne sont pas mieux lotis.

En effet, les responsables du Conseil de l’Azawad, le fameux gouvernement éphémère, en sont réduits à vivre d’expédients, de propagande et de mensonges. Ils ne peuvent même pas revenir dans leur cher Azawad, se contentant de survivre dans leur exil forcé, dans l’ombre de certains chefs d’Etat qui commettent encore la bêtise de croire en eux.

Alors, ne représentant rien, ils n’ont rien à offrir en contrepartie. Et de toutes les manières, le nord  ne veut plus de ces renégats, traîtres et fratricides.

Abdel HAMY

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9 COMMENTAIRES

  1. Emploi abusif de l’autodétermination par les rebelles touarègues

    Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, a raison : Il n’y a rien à négocier avec les rebelles Touarègues du MNLA. Bien au contraire, plusieurs de ses membres et leaders sont accusés de crimes contre l’humanité par le Gouvernement Malien devant la Cour Pénale Internationale de la Haye. IL y a quatre raisons majeures qui justifient pourquoi l’Etat Malien doit refuser de s’asseoir sur la table de négociation avec ces rebelles criminels :
    1) Le MNLA a commis de nombreux crimes abominables contre le peuple Malien. La centaine de jeunes soldats égorgés et éventrés à Aquel Hoc au vu des spectateurs de Télévision. Les cruautés perpétrées contre les populations civiles. Des malheureux enterrés jusqu’au cou dans des trous chauffés à blanc et laisser rôtir jusqu’à la mort lente (3 a 4 jours)
    2) Les motifs de recherche de l’autonomie politique sont purement racistes
    et insultants. C’est le refus de se soumettre à l’autorité de l’Etat Malien
    composé surtout de Noirs considérés comme des esclaves.
    3) Sur le plan procédural, la question centrale est de savoir si les touarègues constituent la majorité qualifiée des 2/3 des populations du Nord qui réclament l’autonomie politique. Les Touaregues rebelles sont une minorité ethnique parmi d’autres groupes ethniques minoritaires. Ils ne constituent que le ¼ des populations du Nord .Ce groupe est encore composé de rebelles et de Touarègues loyaux à l’Etat Malien.
    4) Les ressources du Sous-sol Malien n’appartiennent pas plus aux rebelles
    Touaregues qu’elles n’appartiennent aux autres ethnies. En fait, les ressources du Sous-sol Malien n’appartiennent ni aux entités provinciales, régionales, communales, encore moins à un groupe ethnique, par surcroit minoritaire ; les ressources du Sous- sol Malien
    appartiennent au Peuple Malien tout entier sans discrimination aucune.

    Il n’y a aucune raison objective qui justifie les réclamations autonomistes des Touaregues rebelles.
    Curieusement, les principes démocratiques et les droits humains sont bafoués non pas par l’Etat Malien, mais par les Touaregues dont une bonne partie fait montre de sentiments racistes qui génèrent des discriminations sociales. Dans leur quête d’autonomie politique, ils se
    transforment en complices des puissances peu scrupuleuses pour piller les ressources naturelles du pays. Le Mali n’a pas soumis le Nord à l’exploitation, bien au contraire, l’Etat Malien tenant compte des ressources non encore mises en valeur de la région du Nord, a apporté son assistance à l’amélioration des conditions de vie des populations du Nord. Plusieurs responsables Touaregues qui ont dirigé l’exécution des projets de développement, ont manqué d’intégrité morale et se sont plutôt enrichis. Il apparait donc que les droits économiques des Touarègues n’ont été respectés que sur papier. Malgré cela, les autres groupes ethniques se plaignent des privilèges consentis aux Touarègues.
    Le droit a l’autodétermination comporte une composante importante :
    La souveraineté sur les ressources naturelles .Non seulement les Touaregues sont prêts à brader les ressources du Sous-sol, ils menacent
    continuellement l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali. Ils viennent de faire naitre les menaces de guerre sur tout le pays en mobilisant les pires malfaiteurs du monde terroriste contre le pays et un peuple pacifique.
    L’autodétermination ne pourrait être utilisée pour démembrer et compromettre l’intégrité territoriale et l’unité politique du Mali, Etat, modèle qui a été toujours respectueux des droits des citoyens Maliens, qui s’emploie depuis toujours à éliminer le tribalisme et à créer une société intégrée politiquement, socialement, et culturellement, sans distinction aucune entre citoyens. En ce qui concerne les critères de peuple et de territoire auxquels les réclamations d’autodétermination doivent se conformer, le dossier des Touarègues ne pourra pas satisfaire les critères de peuple touarègue et de territoire touarègue dans le cas Malien .En effet, il ressort que les Touarègues du Mali ne pourront se targuer d’être ni un peuple, ni avoir un territoire leur appartenant en propre. Les Touarègues éparpilles dans cinq à six pays différents ne sont pas un peuple au Mali. On trouve les touarègues au Niger, ou ils atteignent 800 000 personnes, au Mali ou ils sont environ 500 000 personnes, en Algérie, 50 000 individus, au Burkina-Faso, 20000 individus, en Libye, 30 000 individus et au Tchad. Le peuple touarègue est éparpillé dans plusieurs pays. Au Mali, ils ne constituent qu’une minorité parmi d’autres minorités, dont les droits sont bien reconnus par l’Etat Malien. Etant une minorité ethnique, les Touarègues ont droit de jouir de leur propre culture, de parler leur propre langue, de pratiquer leurs traditions sociales et de participer à la politique du pays, et cela en conformité de l’article 27 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques.
    Le Droit des Minorités ne doit pas être confondu avec le Droit à vl’Autodétermination des peuples. L’Assemblée Générale des Nations Unies en est très consciente. Quant à la participation politique, beaucoup de Touarègues ont assumé et assument aujourd’hui même de grandes responsabilités nationales, y compris, dans le passé, des rebelles actuels.

  2. Blaise Compaoré est en train de se fourvoyer dans le problème malien. Mais de cela à un manque de respect et de considération de tout le peuple Burkinabè, il y a un pas que les maliens doivent s’interdir de franchir.
    Les refugiés maliens au Burkina ne diront rien des populations qui les acceuillent cordialement et qui partagent le peu de leur quotidien avec eux.
    Ceux qui sont à Bamako, au chaud et à l’abri ont un langage déconecté.

  3. Ecoutez chers maliens, en prenez vous à Blaise Compaoré et laissez le peuple burkinabe en dehors de çà avec VOS SALES GUEULES DE PUTES.
    Armée, Armée, quelle armée?!! ARMEE DE MERDE par qui tous les malheurs arrivent.

  4. juste pour te dire que mon president BLAISE COMPAORE possede un nom. il a egalement le titre de mediateur et de president du faso. donc arreté d’appeler mon president putchiste.tu n’as meme pas de president et tu te permet d’insulté à tout vent. c’est une personnalité et il represente tout un pays. le traiter de putchiste je vous dis vous insultez tout le peuple burkinabé.un peut de respect envers le peuple burkinabé. BLAISE est un homme te un vrai, valable et merite respect. alors respectez toi.

  5. Monsieur HAMY,votre analyse est limpide comme l’eau de roche. Je vous en félicite et souhaite que vous en fassiez autant avec les autres sujets de l’actualité. Merci!

  6. journaleux de mes couilles ,si tu veux un putschiste tu en as un tout prés de toi ,ton capitaine alcoolo et raté dénommé Sanogo :mrgreen: :mrgreen: ……..pourquoi vider ton fiel sur Compaoré en le traitant de putschiste ??? lui au moins il dirige son pays depuis longtemps et ne l’a pas foutu dans la merde 🙄 🙄

    • cet alcolo à mis fin à un regime de complexés et d’incapables.
      compaoré et ado sont les symboles de la franceAfrique, des valets de salon de la france. on est fier de notre armée.
      Compaore n’a qu’a aller se faire voir, un criminel de grand chemin.
      ces complexés qui se disent democrates ou defensseurs des droits de l’homme, pourquoi ils n’ont jamais demandé JUSTICE pour THOMAS SANKARA. ET pourtant tout le monde connait son assassin…

      • Evitez de parler de Sankara qui n’est pas du Mali. Vous ne saurez avoir une voix qui porte plus que celle de ses compatriotes. Libérez d’abord votre nord, bandes de “font rien”

  7. Je pense que de 1) il faudra dire au MNLA de definir quelle zone ils occupent, et sils sont nul part quil nont qu’a reconquerir une zone et apres ont discute. Le MNLA n’a jamais existé c’est toujours les islamiistes qui etaient derriere eux. de 2) tout les maliens ont des sooucis mais c’est pas pour ça quon va donner une autonomie à kayes ou segou ou autres….. de 3) ont ses tous que autonimie conduit a lindependance surtour kon va avoir des militaires etrangés ki vont ensuite nous obligés a faire un referendum. de 4) les touareg ne representent que moins de 10% de la population du NORD donc ont fait comment? SVP peuple malien soudé vous vite et apres ont va gerer les problemes politiques car le burkina, la france et autres veulent avoir un tutora sur le nord. On na besoin de leur aide mais……

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