Crise du nord : Alors que les commissions peinent à se réunir à Alger, sur le terrain au nord du Mali un camp de la Minusma est en proie à des attaques

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Les premières réunions des commissions mises en place, lors de la première journée à la reprise des négociations d’Alger, devaient débuter le mardi 02 septembre 2014. Mais elles ont été ajournées compte tenu du fait que certains représentants de la société civile proches de certains groupes armés du nord n’ont pas pu se rendre à Alger. Les réunions de ces commissions étaient censées débuter le matin, mais elles ont été annulées par les autorités algériennes et ce n’est qu’en milieu d’après-midi que les différentes délégations se sont rendues à l’évidence qu’il n’y aurait aucune séance de travail ce mardi 02 septembre.

Cependant, selon la feuille de route signée en juillet dernier à Alger, lors de la première phase des pourparlers, chaque partie avait le droit d’inviter des membres de la société civile comme “personnes ressources” qui pourront aider dans les négociations. Or, de sources diplomatiques, certaines de ces personnes invitées par des groupes du nord sont coincées à Bamako pour des problèmes de passeports.

Au cours de cette même journée du mardi 02 septembre, le Ministre algérien des Affaires Étrangères a reçu en audience Bilal Ag Achérif qui dirige la coalition Mnla-Maa-Hcua. En principe, c’était le mardi dernier que les quatre commissions thématiques devaient commencer à se réunir et cela au rythme d’une réunion par jour. Il faut dire que la commission la plus attendue, parmi les quatre, est celle qui doit définir le statut politique et institutionnel des régions du nord du Mali.

De sources diplamatiques, il semblerait que les autorités maliennes ont préparé une série de propositions qu’elles se gardent de dévoiler pour le moment.

Alors que les travaux en commission peinent à démarrer à Alger, sur le terrain dans le nord du Mali, la Minusma a été une nouvelle fois victime d’une attaque contre ses soldats le mardi 02 septembre 2014. L’explosion d’une bombe dans la mi-journée a fait quatre morts et quinze blessés parmi les soldats tchadiens, selon un bilan privisoire. Cette explosion vient s’ajouter à une longue liste d’actes terroristes perpétrés contre les forces onusiennes dans le nord du Mali, ces derniers.

Selon M. Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma à Bamako, outre les quatre morts et les quinze blessés, plusieurs véhicules ont été soufflés par l’explosion. “Depuis très longtemps, nous sommes la cible de tirs de roquettes et de grenades. Ces derniers jours, nous avons reçu treize tirs de roquettes”, a t-il dit. Il y a fort à craindre, vu la fréquence des attaques contre les camps de la Minusma et aussi le nombre de morts et de blessés que cela occasionne parmi les “soldats de la paix”, que la présence de la Minusma dans le septentrion malien ne soit remise en cause par la communauté internationale. Concernant cette crainte, M. Salgado rassure en ces termes : “90 % de nos troupes sont actuellement déployés dans le nord. Nos effectifs sont en train de se renforcer dans cette partie du pays. Des camps sont bâtis et d’autres sont renforcés. Sur le terrain, les actes terroristes perpétrés ça et là contre nous n’enlèvent rien à notre détermination et à la détermination des Nations Unies pour la Minusma à continuer de supporter et d’appuyer les efforts du Mali et de son peuple sur la voie de la stabilisation au Mali”.

Depuis Alger où il séjourne présentement dans le cadre des pourparlers inclusifs inter-maliens, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, Bert Koenders, a vivement réagi après cette autre attaque d’un camp de la Minusma. Il s’est dit outragé par un tel déferlement de violence contre les soldats de la paix.

 

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1 commentaire

  1. les commanditaires de ses actes sont à Alger . le seul but est de mettre pression sur L’ONU pour appuyer leur revendication.

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