L’Association pour le Développement du Cercle de Bourem (ADC Bourem), soucieuse de l’avenir des habitants du cercle de Bourem, a tenu le samedi 16 juin 2012 au Centre islamique de Hamdallaye de Bamako une assemblée générale qui avait pour Objectif d’informer les ressortissants du cercle de Bourem résidents à Bamako sur l’évolution de la situation du nord, en général, et celle de Bourem, en particulier, d’une part, et, d’autre part, sur les activités menées et à entreprendre par ladite association.
Ainsi, selon le président de l’ADC Bourem Abdourahamane Oumarou Touré, la situation que vivent ces populations est très grave. Car, dit-il, les populations sont prisonnières sur leur propre terre ou sont contraintes à migrer vers d’autres cieux relativement plus calmes. Pour lui, les responsables de la terreur ne viennent pas d’ailleurs, mais, de chez nous de la part de ceux-là mêmes dont les ascendants ont partagé le bonheur et le malheur avec les nôtres depuis la nuit des temps. En effet, au cours de cette assemblée générale, un rapport intitulé “Manifeste de Bourem” a été présenté aux participants et dans ce rapport l’ADC Bourem:
– Exige à l’Etat malien- gouvernement et armée- de s’engager sans délai à une opération devant libérer le pays aux mains des agresseurs et prédateurs islamistes;
– Exhorte le gouvernement et la communauté internationale à faire de la gestion de la crise du nord une priorité permanente;
– Réclame la participation des communautés sédentaires à toute négociation ou accord devant conclure un retour de paix au Mali;
– Demande au gouvernement du Mali et à la communauté internationale de veiller sur les personnes déplacées à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
L’assemblée a également formulé des résolutions qui sont entre autres : l’ADC exige sa participation à toutes les phases de négociation avec les mouvements rebelles pour une sortie définitive de la crise ; invite les communautés sonrhaï et peulh du Mali et du Burkina Faso, dendi du Bénin, Djerma du Niger , Haoussa du Nigeria et peulh du Cameroun à établir des relations de solidarité et d’entraide entre elles à travers un réseau rendant plus efficace leur combat pour la promotion de l’unité africaine des peuples ; appelle de toutes ses forces les communautés sonrai, peulh, bozo, dogon et autres habitants des cercles de Bourem, Gao, Ménaka et Ansongo à prendre l’initiative de s’organiser pour répondre efficacement aux actions menées depuis des années par les bandes armées de tous genres constituées d’apatrides avec lesquelles ils partagent leur terroir et s’engage à prendre toutes les initiatives allant dans ce sens avec les autres cercles de la région de Gao, en particulier et d’autres régions, en général.
A la fin de l’assemblée générale, dans le cadre des contributions à la gestion de la crise humanitaire, une commission dénommée ” commission humanitaire ” a été mise en place. Elle est présidée par Mohamed Saliha Maïga et dispose d’un compte bancaire à la Bank Of Africa (BOA) sous le numéro 25106638901-97. Par ailleurs il faut signaler que c’est à cœur serré que cette assemblée s’est tenue en cette journée de l’enfant Africain pendant que les enfants de Bourem en particulier et ceux du nord en général sont sous occupation et privés de tout droit. Raison pour laquelle les responsables de l’ADC revendiquent le plutôt possible le recouvrement de l’intégrité territoriale.
SANGHO Souleymane
Aide humanitaire pour le septentrion du Mali
Solidarité entre maliens du sud et du nord
Depuis l’occupation des régions de Tombouctou, Gao et Kidal par des islamistes terroristes d’Al Quaida et des groupes de bandits armés du MNLA, les populations du nord du Mali, à travers le collectif des ressortissants du nord (COREN) ne cessent de recevoir de l”aide humanitaire de part et d’autre et continuent d’être soutenues par leurs frères du sud, qui, jour après jour, les prouvent leur solidarité en les offrant des dons de toute nature. En effet, ce vendredi 15 juin 2012, la salle de conférence du COREN a abrité deux grands événements de générosité en faveur des populations du nord.
Le premier est initié par les populations de la ville de Nara, qui, suite à une quête, ont mobilisé la somme de 610.000F que les responsables de l’association pour le développement du cercle de Nara ont remis aux responsables du COREN pour subvenir aux besoins alimentaires et sanitaires de leurs frères et sœurs victimes de la rébellion.
Le deuxième est une initiative des ressortissants du nord du Mali résidents à Manantali. Leurs représentants ont remis une enveloppe de 1.060.000F au COREN pour les mêmes causes. Les deux cérémonies conjointes ont été certes modeste, mais, très symboliques et pleines de signification. Elles traduisent également la volonté d’une fraternité entre les fils du pays et d’une solidarité entre populations du nord et du sud. Ses gestes témoignent aussi qu’aujourd’hui nordistes et sudistes partagent les mêmes souffrances. En tout cas ils viennent tous de prouver que l’unité nationale n’est pas un vain mot.
SANGHO Souleymane
