Guerrier dans l’âme, Iyad Ag Ghaly, leader incontesté de la rébellion des années 90 au Mali, fait encore parler de lui. Et depuis son ralliement aux groupes terroristes, notamment Aqmi, l’homme fait plus peur, à tel point que l’on l’évoque publiquement. Les Etats-Unis le qualifie de terroriste invétéré et le classe du coup sur la liste noire. Mais, derrière cette étiquette, l’homme est perçu comme un obstacle à la paix et le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, a même fait cas de cette crainte de façon solennelle.
Cependant, son ombre continue de planer sur le processus de paix dans le Nord du Mali. Car, plus d’un observateur sont convaincus qu’Iyad Ag Ghaly est un pilier essentiel de cette quête de paix. En homme et en armes, sur le terrain, il n’y a pas son pareille. Pour s’en convaincre, il suffit de voir la force de frappe de son allié politique, à savoir le Haut conseil de l’unité de l’Azawad (Hcua). Presque l’ossature de sa troupe vient du cercle élargi de celui qui a passé le plus clair de son temps a joué soit au médiateur, soit au complice dans les prises d’orage dans le Nord du Mali.
Malgré son poids sur le terrain, les autorités et la médiation internationale n’ont rien fait pour l’impliquer. L’interlocuteur désigné «crédible» est la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), sans aucune considération à Iyad. Le prétexte : il est terroriste. Savant chef d’orchestre, Iyad Ag Ghaly arrive néanmoins à faire entendre même de loin sa voix. Et ses doléances ont résonné pendant un bon moment à travers le Hcua lors des négociations. Au-delà de cette incursion dans le dialogue inter-malien, Iyad était parvenu à infiltrer l’invasion menée par les séparatistes du Mali en 2012. Pourtant, il n’était ni consulté, ni sollicité au moment la préparation. Sentant l’élan que la rébellion armée commence à prendre, il met en branle ses réseaux dont les puissants courants salafistes. De l’argent et d’autres moyens ayant été mis à sa disposition, il parvint à décapiter le Mouvement national de libération l’Azawad (Mna) et occupe les régions du Nord.
En clair, Iyad Ag Ghaly a fait échouer un grand projet de partition du pays, concocté à partir de certains pays de l’Occident. L’idée est de compenser les combattants qui ont abandonné Kadhafi, en érigeant dans le Nord du Mali un pays qui s’appellera «Azawad». De son combat, Iyad voulait plutôt en théorie un Etat islamique et que la division du pays est loin d’être dans son agenda. De quoi faire perdre espoir à ceux qui ont chanté la victoire de l’Azawad.
De l’occupation, Iyad et ses hommes ont commencé par chercher à protéger les populations et à sécuriser les édifices publics. L’attaque de Misséni dans la région de Sikasso montre un regain de sympathie de certains milieux religieux à la cause dite jihadiste. Car, en plus du Saint Coran que les assaillants ont laissé sur leur passage, ils se sont faits identifiés sous bannière «Ançardine-Sud». Pour ces raisons, il est vu comme un nationaliste plus qu’un terroriste aux yeux de certains de nos compatriotes. Que faire de lui maintenant ?
Harouna COULIBALY
Un terroriste nationaliste à son mot à dire dans la construction et l’avenir du pays. Qu’on le veuille ou pas, on est obligé de prendre en compte son avis, donc celui de son mouvement qui de jour en jour se révèle national.
Le gouvernement Afghan et la coalition dirigée par les USA négocient avec les Talibans, parcequ’ils sont incontournable quand il s’agit de ce pays.
Alors Ancar Dine reproduit le même scénario ici.
Tout le centre du pays, la région de Mopti, et aujourd’hui Sikasso avec leur action, nous révèle que Iyad est partout. Alors, il est mille fois mieux que ceux qui veulent livrer une partie du pays aux impérialistes.
Terroriste
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