Crise du nord : AMS-UNEEM récuse la médiation de Blaise Compaoré

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Pour la résolution de la crise du nord Mali, l’Amical des anciens membres et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), ne veut pas du tout entendre parler de  négociations. Par la voix de son secrétaire général, Oumar Arboncana Maïga, l’AMS-UNEEM pense que trop c’est trop, la négociation est une perte de temps. Mieux, en plus d’avoir demandé aux autorités maliennes de récuser le médiateur Blaise Compaoré, les responsables de l’AMS-UNEEM, ont réaffirmé que la solution de la crise au nord du Mali est et reste militaire.

L’Amical des anciens membres et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), est aujourd’hui opposée a toute idée de déclencher des négociations avec le MNLA et Ansar dine, qu’elle considère comme les portes chars des islamistes dans le nord du Mali. Oumar Arboncana Maïga, secrétaire général de l’AMS-UNEEM, dans un entretien, il n’est pas  allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les négociations actuelles avec des responsables du MNLA et d’Ansar Dine. Convaincu que « les négociations à ce stade de la crise ne sont pas opportunes », Oumar Arboncana Maiga a indiqué que pour l’AMS-UNEEM, « la solution de la crise au nord du Mali est et reste militaire ». Accompagné pour la circonstance de Harouna Barry, Président d’honneur de l’AMS-UNEEM, de El Hadj Seydou Patrice Dembélé, secrétaire général adjoint de l’AMS-UNEEM, Moussa Hari Maïga, secrétaire à la Communication de l’AMS-UNEEM, Oumar Arbonca Maïga a rappelé que son association s’est prononcée sur la crise du nord depuis 2006, à la faveur de la signature des Accords d’Alger. « Nous n’avions jamais cautionné la signature des Accords d’Alger, pour la simple raison qu’à l’époque, nous avions estimé  qu’ils préparaient le lit de la partition du pays », a-t-il déclaré. Avant de dire comme de nombreux maliens, les militants de l’AMS-UNEEM n’ont jamais compris cette décision de démilitarisation des régions nord du Mali qui transparaissait clairement dans les Accords d’Alger. Mieux, il a rappelé que le 3 mars 2012, au cours d’un meeting animé au Stade Omnisports Modibo Keita, l’AMS-UNEEM s’était opposée à la création de nouvelles régions sur des bases ethniques ou communautaires. « Ce jour-là, nous avions publiquement affiché  notre engagement pour l’unicité et l’indivisibilité du Mali », a-t-il ajouté. Avant d’indiquer que conforment à cet engagement, son association avait demandé aux autorités de prendre toutes les dispositions pour radier tous les militaires qui ont rejoint la rébellion. «  Pour nous tous ceux qui ont pris des armes contre la République et tous les fonctionnaires en intelligence avec la rébellion, sont responsables des crimes commis au nord, des tueries d’Aguelhok, des viols de femmes… et à ce titre, ils doivent être radiés de l’armée et de la fonction publique et poursuivis devant les tribunaux nationaux et internationaux », a-t-il déclaré.

La négociation est une perte de temps

Pire, il dit avoir vu un document secret du MNLA rédigé en arabe, et qui planifiait des méthodes déjà expérimentées par les Nazis en Europe. Selon, lui le MNLA avait passé un deal avec les islamistes pour un massacre systématique des populations noires du nord Mali qu’il avait présenté comme des cafres. Mieux, il dira qu’une stratégie avait été planifiée pour affamer les populations noires du nord du Mali, afin qu’elles vident les territoires. Pour tout cela, il dira qu’il faut traduire tous les officiers maliens qui ont rejoint la rébellion devant une cours martiale. Il a aussi estimé que les Tamasheks ne peuvent plus être considérés comme «  les pupilles » de la république. «  Désormais, nous allons exiger à l’Etat malien de ne plus appliquer une discrimination positive à leur égard. Ils doivent se battre comme tous les autres maliens pour faire leur vie. Plus de prébendes, plus d’avantages parce qu’on est Tamashek », a-t-il indiqué. Avant de déclarer «  Trop c’est trop. Les négociations avec ces gens-là est une perte de temps ». Convaincu qu’il n’y a aucune différence entre le MNLA, Ansar Dine et les groupes islamistes, Oumar Arboncana Maïga, dira que l’animateur principal du MNLA est le cousin germain de Lyad Ag Aghaly.  Et, mieux pour répondre à ceux qui veulent imposer au Mali des négociations avec des bandits armés qui ont commis des crimes de guerre et passibles de la cour pénale internationale, le secrétaire général de l’AMS-UNEEM, a déclaré «  nous ne pouvons pas négocier avec des gens qui ne se reconnaissent plus maliens. Ils ont crié sur tous les toits qu’ils sont de l’Etat chimérique de l’Azawad. Nous sommes tentés de les croire parce qu’un malien ne tuerait pas d’autres maliens de la sorte, ne violerait pas ses sœurs et ne pillerait pas les magasins de vivres dans l’intention d’affamer la population ». S’appuyant sur un micro-trottoir diffusé sur les antennes de l’ORTM, il dira que les maliens dans leur grande majorité sont contre les négociations avec le MNLA et Ansar Dine. Pour cela, il a estimé que la déclaration de négociation du Premier ministre depuis Ouagadougou, en contradiction  avec sa déclaration de va-t-en guerre de la veille au Maroc, est très malheureuse. « Nous ne le comprenons pas. Cette déclaration est très inquiétante, d’autant plus qu’à l’heure actuelle, les négociations ne sont pas opportunes », a-t-il indiqué. Avant de dire qu’il faut aller en guerre des maintenant. «  Toute guerre réussie au nord ne peut faire l’économie sur Kidal, point d’arrivée et de départ de tous les malheurs du Mali », a-t-il estimé. Apres avoir dit que le Premier ministre ne devait pas exprimer sa volonté de négociation avec les bandits armés hors du territoire malien, il a estimé que le moment est arrivé pour que les autorités maliennes récusent la médiation de Blaise Compaoré. «  Tout porte à croire dans sa démarche qu’il a des atomes crochus avec les bandits du MNLA et de Ansar Dine », a-t-il déclaré. Avant de lever le voile sur les initiatives de mobilisation du peuple malien afin d’éviter la partition du pays qui se trame dans des négociations inacceptables.

Assane Koné

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3 COMMENTAIRES

  1. Vos gueules ! Qu’est-ce que vous attendez pour allez récupérer les 2/3 de votre pays ?

  2. Les sentimentaux peuvent tout dire et surtout demander la guerre. Qu’ils demandent aux gens de Kati pourquoi ils n’osent plus repartir sur le terrain!!!Ils savent le sens de la guerre!!
    Vous ne voulez pas dialoguer et prônez la guerre en récusant le médiateur? Eh, bien! Montez au front et on vivra votre repli stratégique,si vous avez longue vie.

  3. Donnez des armes à ces jeunes, on verra s’ils ne vont pas la fermer…
    Que connaisse-vous de la guerre? C’est un jeu vidéo ou quoi?

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