Cette plainte a été déposée suite à une enquête conjointement menée à Tombouctou par la FIDH et l’AMDH. Ladite enquête, menée du 23 Février au 02 Mars 2015, a consisté à recueillir le témoignage d’une cinquantaine de victimes ou témoins des actes ayant trait à la violation des droits de l’homme pendant l’occupation de la ville des 333 saints, du 1er Avril 2012 au 28 Janvier 2013. Le rapport de cette mission d’enquête a ainsi classé les crimes en trois concepts : Tortures ; viol et violences sexuelles ; détentions arbitraires.
Lors d’une conférence de presse animée vendredi dernier, 06 mars, des responsables de ces associations à la base de la plainte ont signifié que la justice malienne doit « s’emparer de ces plaintes avec célérité et engager au plus vite possible des enquêtes ». Pour rappel, en novembre 2014, les mêmes organisations et au nom de 80 victimes, avaient déposé une première plainte concernant les viols et violences commis pendant l’occupation du nord Mali. Le nombre total des victimes ayant porté plainte s’élève ainsi à 113.
A la faveur de cette rencontre, les conférenciers dont Me Moctar Mariko, Mme Binta Founè Samaké de l’organisation féminine WILDAF, M. Florent Geel de la FIDH, ont également exhorté les autorités maliennes, à travers ces deux plaintes, à établir les responsabilités dans les cas de violations de droit de l’homme commis au nord du Mali. Ils ont aussi appelé l’Etat malien à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes.
L’identité des 15 présumées coupables n’a pas été dévoilée. Selon le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko, ceci a pour vocation de protéger les victimes. Ces plaintes sont soutenues et suivies de prés par l’Union européenne et le ministère français des affaires étrangères.
Djibi