Le Mali serait-il victime de ses richesses ? La question mérite d’être posée au regard des convoitises que le pays suscite. Le désert malien renferme assez de richesses au nombre desquelles le pétrole, l’uranium, le gaz naturel, les phosphates, etc. Leur quantité appréciable n’est plus un secret même si certains vous l’assimilent à un mythe .On les comprend car cela procède de la stratégie de positionnement pour s’assurer des concessions juteuses. Le Mali dispose de tout ce potentiel au moment où la sécurité énergétique se pose avec acuité dans les pays européens et nord américains car le pétrole « bon marché » du golfe arabique est révolue.
Au même moment les besoins énergétiques des économies émergentes ne cessent de croitre entrainant du coup la diminution des exportations en provenance de sous continent sud américain. La ruée vers le pétrole ouest africain plus proche des grands conduits de transport du brut vers l’Europe se comprend aisément.
Certes nos dirigeants n’ont pas été visionnaires pour anticiper sur ce qui nous arrive. Toutes fois n’oublions pas que des forces organisées comme une toile d’araignée veulent contrôler le sahel dont la partie malienne. Ceci est une réalité et l’ignorer, c’est faire preuve de cécité. Comme dans un partenariat gagnant-gagnant, chacun y trouve son compte en aidant l’autre à s’installer .Le premier parmi les profiteurs de la basse besogne est le MNLA. Derrière son désir d’indépendance pour défendre une tradition se cache un projet simple : celui de créer un état esclavagiste autour du bassin pétrolier de Taoudéni. La vie tribale dont se réclament les sociologues du MNLA n’est ni plus ni moins qu’une société esclavagiste. Les maitres blancs vivent de razzia et les esclaves noirs sont réduits au rang de simple animal sans aucune considération. C’est un système qui est aux antipodes de la démocratie et la chose est connue de tous même au niveau de l’Amnesty internationale. Malheureusement l’opinion reste sourde aux cris de détresse des victimes de ce système moyenâgeux. La lutte contre les abus dont sont victimes ceux qu’on appelle communément « Bella » au Mali manquent de soutien adéquat.
En ce 21éme siècle, les razzias et l’élevage nomade ne payent plus. Alors certains misent sur un émirat pétrolier en plein désert. Les royalties générées par l’exploitation pétrolière suffiront à la famille régnante de vivre comme les cheiks des sultanats .Aussi les futurs cheiks pourront compter sur le commerce des stupéfiants de toute nature. Pour son discours fédérateur les tenants de ce rêve évoque la spécificité des peuples touaregs comme si les autres composantes n’en avaient pas. En s’autoproclament représentant des touaregs, le MNLA joue la carte ethnique, un levier très sensible dans nos jeunes États .Comme le MNLA n’a pas les moyens de sa vision politique, il tend la main aux futures compagnies devant exploiter le pétrole. Celles ci ont tout intérêt à accompagner un tel projet qui pourrait garantir des concessions juteuses en cas de réussite. Aussi il leur sera facile d’en imposer aux dirigeants d’un état fantoches qu’a un autre cette fois légalement constitué. Si la tentative a échoué au Biafra par ce que l’état central offre plus de facilités que les « représentants légitimes » des peuples, il a quand même réussi au soudan où la frontière ethno-religieuse traverse les champs pétrolier en accordant la part belle à la minorité. Le cas du MNLA respecte la même logique où au nom de la protection des minorités on parvint à créer des micros états faciles à dompter .les maliens sont tenus pour avertis car beaucoup de MNLA naitront tant qu’on se décide pas à bâtir un état au sens propre du terme.
La recherche de nouveaux espaces vitaux commande à certains pays d’envahir le sahel à travers les mouvements armées pour dit-on rependre la charia. C’est la nouvelle mission civilisatrice. Après le christianisme au 19eme siècle voilà qu’on utilise l’islam pour défendre cette volonté expansionniste car le monde arabe veut jouer sa propre carte dans la nouvelle configuration des relations internationales. L’Afrique de par la jeunesse de sa population est une proie facile à cause de la pauvreté et la misère entretenue par ses dirigeants avec l’accompagnement des PTF.C’est là aussi qu’on peut réaliser des grand profits en violant les droits des nationaux en délocalisant. Devant la puissance de feu des conquérants barbus et enturbannés, nos états n’ont qu’une seule issue. Se mettre sous la protection des anciens maitres qui viendront d’abord éteindre le feu qu’ils ont allumé ou attiser avant de chercher à se sédentariser.tel est le processus aboutissant à la création des nouvelles bases militaires sur le continent .La logique est très simple .Nous vous protégeons des « jihaddistes» en contrepartie des concessions avantageuses pour l’exploitation de vos ressources stratégiques.
En plus des sources d’énergie fossiles, le soleil du désert devient une source de convoitise. La menace du changement climatique, les risques liés au nucléaire et la recherche d’énergie propre obligent de plus en plus les visionnaires à regarder de la côte du désert africain .D’ambitieux projets couvent dans les laboratoires et dont la finalité est de couvrir les besoins européens à l’horizon 2050 en énergies produites par les capteurs installés dans les desserts chauds dont le Sahara. Autant de raisons qui poussent les uns et les autres à scruter hors de leur anciennes zones d’influences. Mais leurs projets n’ont pas de chance d’aboutir que lorsqu’ils s’adjugent l’accompagnement des éléments internes à nos états.
M O COULIBALY
Accueil Nord-Mali
Tres bonne analyse de la situation, dommage que nos dirigents ne sachent toujours pas ou se trouvent les interets des citoyens.
si ce texte s’avère vrai, alors pourquoi ces grosses bottes ne traitent-ils pas directement seulement avec les gouvernants en place?
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