Crise dans le Nord : ATT n’est pas le seul coupable

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Il convient de rappeler non sans amertume que dans le cadre de l’ignoble politique de balkanisation de notre continent, l’envahisseur blanc s’est rendu coupable de la fallacieuse délimitation de ce que l’on pourrait appeler, hélas !, la zone de l’Azawad avec comme calcul manifeste d’occuper cette zone, pour le moins stratégique pour toute la bande sahélo- saharienne.

 

Cette volonté dela Francecoloniale est devenue plus manifeste en 1959 lorsqu’elle s’est rendue à l’évidence que la décolonisation du Soudan devenait inévitable.

 

Naissance de la 1ère République

A la naissance de la 1ère République, les autorités nationalistes du Mali ont tout simplement affirmé à la face du monde que «le Mali est un et indivisible». La devise du Mali est venue confirmer cet engagement du régime nationaliste de la 1re République en affichant sa volonté de voir son peuple uni comme un seul homme pour affronter la problématique du développement.

Ce choix a vite désillusionné la Francenéo- coloniale quand à la possibilité pour elle de s’installer un jour dans cette zone pour contrôler toute la bande. La suite n’a pas échappé à personne : la rébellion a éclaté au Mali dans septentrion juste quand le régime a déclaré que notre pays a opté pour une autre voie de développement en l’occurrence le «socialisme».

Cette 1ère rébellion a été écrasée par des officiers dont le patriotisme ne faisait l’ombre d’aucun doute, nous voulons nommer Mamadou Sisoko, Diby Syllas Diarra (pour ne citer que ceux là. Ils ne sont plus de ce monde mais notre peuple s’en glorifiera toujours.

Hier comme aujourd’hui, le peuple malien a compté et compte en son sein parmi ses enfants des soldats de haute valeur morale et militaire.

Mais rappelons cette célèbre pensée de Patrice Emery Lumumba peu avant sa mort : «La dernière bataille du colonisé contre le colonisateur sera la guerre entre les colonisés eux-mêmes».

– Après le Pacte national d’avril 1992

– Aprèsla Flammede la paix allumée par Alpha Oumar Konaré pour dire aussi que les armes sont brûlées.

– Après le fameux accord signé par ATT et dénommé «Accord d’Alger  pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal» (du 4 juillet 2006).

Voilà que les massacres ont repris dans le septentrion de notre pays. Au delà des communiqués, des conférences de presse et des rencontres de haut niveau survenues suite aux troubles qui ont secoué Kati et Bamako le 1er et 2 février que faut- il dire des responsabilités dans cette confusion et sale guerre dans le Nord Mali ?

– La France, n’ayant pas toujours digéré son retrait de notre territoire et l’indépendance du Mali, n’acceptera jamais de son gré la paix véritable au Mali. Cela est d’autant exact que sa survie et son développement sont tributaires de l’instabilité chronique dans ses anciennes colonies et en particulier le Mali qui a osé défier le système capitaliste par l’instauration d’un régime d’obédience socialiste. C’est l’occasion de dire qu’un officiel français de passage à Bamako en 1994- 1995 «la fin de la guerre dans le Nord Mali dans une semaine». Comme pour dire que la paix au Mali passe parla France.

La classe politique comptable de la situation dans le Nord

A l’époque, aucun parti politique, à notre connaissance, n’a réagi à cette déclaration dela Franceencore moins exigé la rupture des relations diplomatiques entre ce pays et le nôtre. Comme on l’a si bien compris, bien des partis politiques au Mali (la quasi-totalité) n’ont que faire de la souveraineté véritable de notre territoire. Leur seul gage ce sont les bribes d’intérêts individuels qu’ils pourraient avoir en récompense à leur soumission au capitalisme spoliateur dela Francecoloniale.

En clair, ces partis politiques, notamment leurs responsables ont tous leurs intérêts avec la démocratie française qui leur enseigne tous les mécanismes de spoliation de notre peuple laborieux.

 

La révolute de nos femmes et de nos enfants

– D’autre part, c’est l’occasion de rappeler à l’attention de nos femmes et de nos enfants qu’ATT n’a jamais été le seul à signer les différents accords de paix à propos du Nord de notre pays. Certes des voix avaient désapprouvé les accords d’Alger sans exiger des solutions concrètes.

– La seule certitude aujourd’hui, c’est que la classe politique malienne et bien des hauts gradés de l’armée, de la police et de la gendarmerie ont bel et bien accompagné ATT pendant ses deux mandats à la tête du Mali. On pourrait citer au passage quelques rares partis politiques comme le Parti SADI qui n’a jamais cautionné la gestion calamiteuse de nos affaires par ATT.

Il est évident que cette classe politique malienne est entièrement comptable de la situation qui sévit dans le Nord de notre pays et pour cause : des hommes lourdement armés ont fuit la tempête de Libye pour entrer en territoire malien sans la moindre protestation de ces partis politiques (notamment leurs dirigeants). Comme pour dire : «en année électorale, il faut éviter toute déclaration qui fâcherait Koulouba

– Que des hommes en armes pénètrent sur notre territoire sans que ces partis politiques ne se mettent dans les rues pour demander au pouvoir des comptes. C’est cette attitude hautement condamnable  qui explique, si bien en étai, que ce qui intéresse la plupart d’entre eux c’est tout faire pour être à Koulouba ou être parmi les élus de cœur de celui qui sera au trône.

Cette attitude irresponsable était prévisible depuis la nuit de la chute de l’apache régime de Moussa Traoré quand des hommes politiques ont pris tambours et trompettes pour la dissolution des Comités de Défense Populaires et pour l’abandon du mot d’ordre qui a galvanisé nos masses travailleuses contre Moussa à savoir : «Au tè korolé fè fo koura» (changement du tout au tout).

– Que nos femmes et nos enfants ne se trompent nullement de cible : les partis politiques pour lesquels ils «militent» n’ont que faire de leurs intérêts supérieurs. Il convient à ce niveau de rappeler ce grand philosophie et homme d’Etat Soviétique en la personne de Lénine : «Pour ne pas rester des dupes naïves des déclarations politiques, esthétiques, éthiques, juridiques et religieuses, il faut regarder derrières ces déclarations qui est qui, qui dit quoi et qui fait quoi

Si les chefs de partis n’exigent pas du pouvoir la clarification de la situation sécuritaire au nord, c’est qu’ils n’y ont pas intérêts.

La démission des hommes politiques

– Au lieu d’agresser fortuitement des innocents à Kati et Bamako, nos femmes et nos enfants (puisque finalement ceux sont eux qui s’assument) doivent exiger des partis politiques ce qu’ils font de la «confiance» que certains Maliens ont placée en eux. Cela est d’autant urgent qu’il ne s’agit plus de briguer des postes à responsabilité pour participer à la spoliation de nos travailleurs mais de servir les intérêts supérieurs de notre peuple travailleur.

– Il faut dire qu’à la lumière de la situation nationale délétère, notre jeunesse doit apprendre à identifier les politiciens véreux en mal de crédibilité et qui n’ont rien de potable à proposer à notre peuple laborieux. Sans cette exigence de clarification de la situation globale nationale, rien de bon ne sera réellement entrepris pour servir dignement ce peuple qui a donné de son sang pour que Moussa Traoré quitte Koulouba.

Trop, c’est trop ! Il faut que ça change pour nos masses laborieuses.

Fodé KEITA

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6 COMMENTAIRES

  1. fode keita journalist le si tu n’est un lache, comment un homme de la presse peut demander aux femmes et enfants de faire ce que vous mm avec vos nullards de collegues devriez faire depuis. vas te regarder toi mm dans le mirroir d’abord avant de critiquer les autres. tu es autant malien que tous les autres en plus journalist. Quelle honte…

  2. Je ne comprends nos mentalites africaines jusqu’a present en plein 21eme siecle. Mais qu’est ‘un president??? C’est une personne ordinaire comme tout citoyen qu’on en a la ou il est. On parle tout le temps le president a fait ici ou cela et blablabla…, ,ais c’est l’etat en fait et le gouvernement qui le faient. Certes on lui a assigne des pouvoirs et il est raison mais nous sommes tous et toutes raisons de ceux que le Maliba traverse actuellement. Revoyons nos comportements, nos facons de pensee et d’agir, notre education, notre honnetete envers nous memes et face a l’etat et le gouvernement et plein d’autres. Mettons l’homme qu’ilo faut a la place qu’il merite et soyons fier de nos cultures et de notre histoire au lieu de calquer sur d’autres notamment l’occident. Et surtout il nous faut un grand sacrifice pour remettre les pendules a l’heure, sommes prets et pretes pour cela? La est la grande question. Il n’y aura jamais de changements dans le pays sans ce grand sacrifice pour le peuple, par le peuple et avec le peuple.

  3. 1)Nous disions et nous l’avions toujours dit que l’exécutif malien sous la demande du législatif devait rapidement déclarer l’état d’urgence dans toute la zone Nord y compris la zone du Ouagadou et d’y envoyer l’armée pour ratisser toute la zone en vue d’arrêter tout suspect de faire passer de vie à trépas ceux parmi les déserteurs lâches de l’armée libyenne ou ceux parmi les touaregs maliens venus de Libye ou ceux des maliens vivants au Nord qui auraient des velléités rebelles ou indépendantistes ou ceux parmi les islamistes vivants dans le Ouagadou qui refuseraient de quitter le Mali Nous disions que l’armée pouvait se faire aider par le mouvement patriotique d’auto-défense « le GANDAKOYE » qui a 1bonne connaissance de la zone Nous disons que des mandats d’arrêt internationaux ou appels doivent être également lancé à l’encontre de toutes les personnes qui soutiennent ou soutiendront ces dites velléités aux fins de les mettre hors d’état de nuire

  4. 2)Nous disons quelle est cette armée où 1soldat ou 1officier peut déserter rejoindre l’armée ennemie et après revenir reprendre sa place sans aucune sanction Nous disons qu’il est temps que cette inconscience ce laxisme ce favoritisme cesse au nom de la rigueur et de la responsabilité Comment 1armée responsable peut elle garder en son sein ses pires ennemies soit disant au nom de la paix Nous demandons aux vrais soldats de ne plus accepter ce état de fait Nous disons que l’ennemie doit être toujours mis hors d’état de nuire par tout les moyens Nous disons également que tout déserteur allant rejoindre l’armée ennemie doit être traduit devant la cours martial et condamné à la peine capital ou la peine à perpétuité et il est inhumain et irresponsable d’envoyer des soldats se battre sans moyens conséquents Nous disons que les responsables de cela doivent passer devant la justice à la demande des parents des soldats

  5. 3)Nous disons qu’il est temps que l’exécutif et le législatif maliens cessent d’être pris en otages par ces « Touaregs paresseux sans foi ni loi » au nom du développement de leur région Nous disons que le développement des autres régions est le fait du dynamisme du labeur au travail de leurs populations et aussi grâce à l’argent des émigrés issus de ces zones car le Mali est classé parmi les pays les +pauvres de ce monde Nous disons qu’il est temps pour ces « Touaregs paresseux » d’utiliser l’argent destiné à l’achat des armes l’argent issu de leur émigration à créer des projets régénérateurs de revenues dans leur zone et de se mettre au travail Nous disons que les armes n’apportent que faim misère maladie mort hyper retard dans leur région Nous disons que c’est triste déshonorant paresseux et ignoble d’attendre toujours l’aide d’autrui des autres

  6. 4)Nous disons encore 1fois que l’exécutif et le législatif maliens doivent mettre de côté leurs intérêts politiques personnels familiaux égoïstes et primaires aux fins de résoudre 1fois pour toute ce problème des rebelles touaregs et les Suppôts de Satan d’Aqmi car aucun exécutif et législatif étrangers ne viendront faire ce travail à leur place Nous disons que le temps des dialogues est dépassé il faut opter pour la solution finale Nous disons que s’ils en sont incapables ils doivent démissionner selon la déontologie démocratique Nous disons au cas ils refusaient de démissionner sans résoudre ce problème avant les futures élections présidentielles nous demandons au peuple malien de sanctionner tous les membres de l’exécutif (gouvernement) et du législatif (assemblée nationale) qui seront candidats en ne les votant pas

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