Crise au sein du MNLA : Assaleh quitte le navire et tend la main à Bamako

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Rien ne va plus entre les membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla). L’une des figures de proue de ce mouvement irrédentiste vient de faire défection. Il s’agit du désormais ex-chargé des relations extérieures, Ibrahim Mohamed.

Ibrahim Ag Mohamed Assaleh
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (d), ici le 7 octobre 2012, veut créer une coalition de l’Azawad.  AFP/ Ahmed OUOBA

 

Il a déclaré officiellement son départ du navire Mnla pour en créer une autre. Cette défection joue en faveur du retour de la paix au Mali, et privera le Mnla d’un des ses leaders.

 

 

 

Le feu qui couvait sous la cendre depuis belle lurette entre la branche diplomatique, représentée par Ibrahim Ag Assaleh,  et la branche armée, dirigée par Bilal Ag chérif du mouvement, vient d’être étalé sur la place publique. Ce, avec la défection du premier, non moins Secrétaire chargé des relations extérieures du Mnla. Toute chose qui va fragiliser  la cohésion du mouvement.

 

 

Le dissident reproche au Mnla de bloquer le processus de négociation de paix entamé avec l’Etat malien. «Bilal Ag Achérif, ne facilite pas l’avancement des dossiers. Notre premier geste en tant que dissidence est de tendre la main à IBK», a soutenu Ibrahim Ag Mohamed Assaleh.  Ainsi, il entend mettre sur orbite une coalition regroupant, selon lui, tous ceux qui estiment que le dialogue est rompu avec les autorités maliennes. Pour ce faire, il compte sur le soutien de 60% des membres du bureau politique du Mnla qui sont acquises à sa cause.

 

Il convient de noter que le démissionnaire a été démis de ses fonctions il y a quelques semaines. Les cadres du mouvement lui reprochent sa proximité avec Bamako, notamment des entrevues avec le président IBK et des éléments de la sécurité d’État. En réaction à cette défection dans son rang, le porte-parole du mouvement se défend : «A part Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, nous n’enregistrons aucun départ des membres du bureau politique. Toute initiative prise en commun accord avec le gouvernement central de Bamako, avec qui nous sommes encore en état de belligérance, n’est pas du tout bien vue» a-t-il affirmé.

 

 

 

Le fond de la divergence

 

En toute évidence, l’un des points de dissension au sein du Mnla  tient au  fait  que certains  jusque-là n’ont pas varié dans leur démarche d’indépendantiste  et veulent un statut particulier  à leur Etat imaginaire de «l’Azawad», tandis que d’autres veulent l’autonomie.

 

 

 

Dans ce cas de figure, il sera illusoire de voir  les lignes bougées tant que l’un des deux camps ne gagnent en force et respectabilité sur l’autre. Selon Ag Assaleh, l’indépendance de l’Azawad n’est plus à l’ordre du jour à partir du moment où l’Accord de Ouagadougou a été signé  et qui consacre le respect de l’intégrité territoriale du Mali. Le seul combat qui vaille, c’est un contrat social entre l’Azawad et Bamako sur les aspects politico-institutionnels, sécuritaires, économiques, ou encore socioculturels, afin d’aboutir à un accord de paix durable. A cela s’ajoute le manque de convergence de vue au sujet de la médiation dans la crise. Bilal Ag Achérif a récemment sollicité la médiation marocaine, en rencontrant le roi Mohamed VI à Rabat, le 31 janvier dernier.

 

Assaleh a jeté son dévolu sur la médiation algérienne  où il compte annoncer le lancement de son mouvement. Pour lui, Alger est un partenaire incontournable dans la résolution de la crise et l’explique en ces termes: “Nous partageons notre frontière avec l’Algérie». Et Pour se démarquer complètement du Mnla, M. Ag Assaleh, s’est confié récemment à nos confrères de «Jeune Afrique». «J’ai déclaré haut et fort la création de ma dissidence. J’ai écrit au représentant spécial des Nations unies et chef de la Minusma, M. Bert Koenders, pour l’en informer. Je lui ai fait savoir que nous ne répondions plus aux instances dirigées par Bilal Ag Achérif au sein du Mnla. Nous allons déclarer la création de ce mouvement politico-militaire dans les jours à venir, d’ici la mi-mars, à Alger. Il sera consacré à la défense des droits légitimes du peuple de l’Azawad dans le processus de négociations avec Bamako», a-t-il déclaré. Avec cette nouvelle donne, l’espoir est permis de renouer le dialogue avec les groupes armés du nord.

 

Boubacar SIDIBE

 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. C’est un non événement ces gens là n’ont pas d’honneur ils sont les même. Ag saleh il a trahis le Mali pour le MNLA aujourd’hui c’est le tour du MNLA. Ils sont les deux faces d’une même pièce.

  2. Les journalistes font la promotion de ces traitres racistes. Rien ne leur fait plaisir que de continuer a publier leur connerie dans les media et, de ce fait, leur donner une fausse importance. Ce journaliste est evidamment ignorant des faits quand il dit que Ag Saleh joue en faveur de Bamako…bien au contraire ce traitre pernicieux est en train de monter avec l’Algerie d’autres plans de sabotage approfondi contre la paix au nord du Mali. Tout le monde est presque con au Mali aujourd’hui… n’arrivant pas a se faire une vision claire de la situation du nord du Mali. En verite, il n y’aura jamais de la paix, jamais tant que le Mali n’a pas une armee puissante capable de defendre l’ensemble du territoire malien sans aide externe. Cest ambitieux, non? Mais en realite cest ce qu’il faut ou on ne verra jamais la paix.

    On a pas honte en tant que nation, sinon on vient d’echapper, grace a l’aide des autres, a notre mort certaine, où c’etait nous-memes qu’ avions creusé notre propre tombe. Nous-voilà tout oublié si vite comme un peuple im.becile, comme si rien n’etait. On avait literalement exposé nos soldats sans armes a la boucherie de MNLA-MUJAO-AQMI-ANSAR, où on les a abattus comme des poules sans defense. Et on a oublie tout cela. Maintenant on a le gros sourire de con sur notre face comme des negres contents, tout aussi contents d’avoir ete sauvés comme des esclaves ecérvelés, eternellement dependants pour survivre et vivre. La paix dont on cri est fausse, elle n’existe nulle part au monde. Il n y a pas de paix sans RESPECT…or le Mali n’inspire plus aucun respect. Les griots l’ont dit: dans un combat on peut fuir par des circonstances, mais on ne peut pas ne pas retourner faire face au combats. Le pays est libere, nos mains sont libres, mais on a oublié en memoire de poule nos douleurs(massacre de nos soldats et civils), nos humiliations( viols de nos femmes et filles) devant le monde entier. Jusqu’ici on ne fait que prendre des armes de seconde main qu’on nous offre, faire que ce qu’on nous dit de faire pour la « paix »…. on se trompe. Or cest le droit legitime et justifie du Mali, ayant vecu les calamites des attaques de rebelles terroristes et en tant que pays sous une menace reelle et permanente, de s’acquerir des armes fiables et viables pour sa defense. Cest imperatif pour le Mali qu’il soit une puissance militaire. L’UE, le USA, et tous nos partenaires sinceres qui nous souhaite du bien doivent comprendre cela et nous encourager dans ce sens. Cest au President IBK de voir claire.

  3. Les journalistes font la promotion de ces traitres racistes. Rien ne leur fait plaisir que de continuer a publier leur connerie dans les media et, de ce fait, leur donner une fausse importance. Ce journaliste est evidamment ignorant des faits quand il dit que Ag Saleh joue en faveur de Bamako…bien au contraire ce traitre pernicieux est en train de monter avec l’Algerie d’autres plans de sabotage approfondi contre la paix au nord du Mali. Tout le monde est presque con au Mali aujourd’hui… n’arrivant pas a se faire une vision claire de la situation du nord du Mali. En verite, il n y’aura jamais de la paix, jamais tant que le Mali n’a pas une armee puissante capable de defendre l’ensemble du territoire malien sans aide externe. Cest ambitieux, non? On a pas honte sinon on vient d’echapper, grace a l’aide des autres, a notre mort certaine, où nous avions creusé avec notre propre mains notre propre tombe. Nous-voila tout oublié si vite comme un peuple im.becile, comme si rien n’etait. On avait literalement expose nos soldats a la boucherie de MNLA-MUJAO-AQMI-ANSAR, ou on a abattu comme de poule sans defense. Et on a oublie tout cela. Maintenant on a le gros sourire de con sur notre face comme des negres contents, tout aussi contents d’avoir ete sauvés comme des esclaves ecérvelés, eternellement dependants pour survivre et vivre. La paix dont cri est fausse, elle n’existe nulle part au monde. Il n y a pas de paix sans RESPECT…or le Mali n’inspire plus aucun respect. Les griots l’ont dit: dans un combat on peut fuir par des circonstances, mais on ne peut pas ne pas retourner faire face au combats. Le pays est libere, nos mains sont libres, mais on a oublie en memoire de poule nos douleurs(massacre de nos soldats et civil), nos humiliations( viols de nos femmes et filles) devant le monde entier. Jus qu’ici on ne fait que prendres des armes de seconde main qu’on nous offre, faire que ce qu’on nous dit de faire pour la “paix”…. on se trompe. Or cest le droit legitime et justifie du Mali, ayant vecu les calamites des attaques de rebelles terroristes et en tant que pays sous une menace reelle et permanente, de s’acquerir des armes fiables et viables pour sa defense. Cest imperatif pour le Mali qu’il soit une puissance militaire. L’UE, le USA, et tous nos partenaires sinceres qui nous souhaite du bien doivent comprendre cela et nous encourager dans ce sens. Cest au President IBK de voir claire.

  4. Bonnet blanc, blanc bonnet c’est la même chose. Pas question d’autonomie mais de décentralisation poussée oui en accord avec notre constitution de 1992.

  5. Svp Peuple de l’azawad, c’est qui même?Jamais entendu parlé de ce terme dans l’histoire du mali.

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