Crise au nord, spéculation foncière et délinquance financière au Mali : L’APMA avertit le pouvoir

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Apres la marche pacifique des membres de l’Association Appel du Mali (APMA) qui a été stoppée par les forces de l’ordre, une marche devant  se tenir le 23 janvier dernier suivant l’itinéraire allant du monument « Kwamé N’KRUMAH » à la Primature, a vu ses initiateurs renoncer à la dernière minute pour des contingences. La dite marche selon les organisateurs  avait pour objectif de remettre une lettre ouverte au Premier Ministre afin qu’elle use de son pouvoir pour destituer le Maire central de Bamako, Adama Sangaré.

 

Malgré tout, cette lettre qui devrait être remise au Chef de l’exécutif pour l’informer de la spéculation foncière dont le maire central et ses conseillers municipaux se rendent coupables au détriment du paisible citoyen, n’est pas arrivée à son destinataire.

Le président Adama Coulibaly et ses camarades ne vont par le dos de la cuillère. Aisni, ils mettent en garde l’exécutif au cas où celui-ci ne prendra pas ses responsabilités vis à vis du phénomène. « Si dans un bref délai les lignes ne bougent pas, nous toucherons au système et à l’appareil d’Etat», met en garde le président de l’APMA dans sa lettre. Au-delà de tout cela, cette association se prononce sur  ce qu’elle qualifie de « les forfaitures du régime ATT » qu’elle croit être complice des spéculations foncières du maire Adama Sangaré.  Après l’analyse de la situation sociopolitique, économique et sécuritaire, l’APMA exige « une mise en accusation d’ATT et de ses camarades pour haute trahison ». La lettre précise les raisons de la mise en accusation des dignitaires du régime ATT entre autres: «  détournements à ciel ouvert » en s’appuyant sur les rapports successifs du Vérificateur Général sous la coupe de M. Sidi SOSSO Diarra accusant des cadres de ce pays de détournements de plus de centaines, voire des milliers de milliards. Des détournements que l’APMA attribue à une complicité du locataire de Koulouba qu’il soupçonne de protéger els voleurs de deniers publics. Et au cours d’un de ses discours n’a daigné le cacher en ces termes : « ceux qui ont détourné ces deniers publics sont des pères de familles qu’il ne faudrait pas humilier et vont rembourser à leur guise ». Aussi, l’APMA  demande : « la transmission sans délai des rapports du VEGAL à la justice pour enquête et suites à donner ».

 

Nous allons désormais demander à nos compatriotes de ne plus payer de taxes et les impôts

Face à cette situation l’APMA,  entend demander aux citoyens  de ne plus payer de taxes et d’impôts parce qu’elle  ne comprend pas que des cadres de ce pays s’en accaparent au vu et au su de tous pour construire de belles maisons et  achètent de belles voitures, des grosses cylindrées sur le dos du contribuable.

 

Parlant des mines, la lettre est cependant claire. Elle demande la révision  de tous les contrats miniers passés sous le régime ATT, pour cause : « le soul sol malien est riche et les maliens sont pauvres. Si nous ne pouvons pas avoir la moitié de nos minerais exploités que l’exploitation soit gelée jusqu’à ce que nous ayons des partenaires qui tiendront comptes de nos desideratas », a dit le président de l’APMA. Il a aussi évoqué l’affaire «AIR cocaïne qui a vu pour la première fois un avion étranger débarque dans le désert malien pour déverser son contenu. Ce qui explique-t-il, « a porté un sérieux coup à l’image du Mali ».

 

Quant aux prises d’otages et l’insécurité au nord, l’APMA estime par la lettre que : « le vrai malien n’attaque pas son pays. Cela ne pourra se faire que par des étrangers ». Référence est faite aux récentes attaques à Tessalit, Aguel’Hoc, Ménaka, par des bandits armés. « Au lieu de désarmer ces gens, nos chefs laxistes ferment les yeux et les accueillent avec l’argent du contribuable (50 millions de F CFA). On ne négocie pas avec quelqu’un qu’on traite de bandits armés et c’est le contraire qui se passe au Mali ». Enfin, l’APMA dénonce les privatisations des sociétés :  TRANS-RAIL , SOTELMA, CMDT et autres COMATEX. Des échecs cuisants qui ont mis dans la rue des milliers de pères de famille.

Benjamin SANGALA

 

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