La culture ou les hommes de culture peuvent-ils trouver une solution durable aux crises répétitives qui minent notre pays, là ou la diplomatie et autres actions politiques ont échoué au Nord Mali ? Affirmatif, selon Sékouba Kouyaté ! Mais comment ?
Face à cette interrogation, notre grand maître des sciences occultes se dit étonné de constater qu’aucune action n’est posée à l’endroit des hommes de culture, en l’occurrence, les chasseurs traditionnels, les féticheurs et autres géomanciens, par les responsables chargés de la culture au Mali. Sékouba n’a-t-il le devoir moral d’intervenir dans la résolution de la crise au nord Mali, lui, qui est parvenu à gérer avec perspicacité les différentes crises qui ont secoué
Face à cette question, l’homme esquissa la tête avant de laisser entendre que le problème du Nord dépasse sa seule et modeste personne.
« J’estime qu’un problème aussi complexe que les crises répétitives au Nord doit être traité avec l’effort conjugué de toutes les forces vives du pays, sans exception aucune », nous a – t -il dit en substance.
Selon lui, la culture a de tout le temps constitué le fondement de toute société. En conséquence, ne pas faire allusion aux détenteurs des connaissances mystiques pour juguler certaines situations peu reluisantes, relèverait de l’utopie. C’est pourquoi, proposerait-il, la tenue d’une grande rencontre à l’échelle nationale comprenant tous les hommes de culture. Cela n’est possible que si le premier responsable de la culture se penche sur le sujet. « Nous n’irons pas avec des armes sur le front, ni avec de l’argent, mais d’un autre œil, mais ensemble, d’une manière consensuelle, nous pourrions dégager des voix et solutions pour restaurer la paix et la quiétude dans le septentrion malien. Autrement, comment comprendre que depuis des décennies cette situation ne fait que perdurer à n’en point finir, alors que ce sont des gros moyens matériels et financiers qui y sont mobilisés », s’est longuement interrogé notre grand maître.
Que pense t-il de la politique de dialogue prônée jusque – là par le Chef de l’Etat ?
En réponse, Donsoba dira que ATT joue pleinement son rôle d’homme de paix et de dialogue. Mais que faire quand on est face à une telle situation aux ramifications inquiétantes et dont les acteurs sont invisibles et des intérêts aliénables. « Si le chef de l’Etat adoptait l’attitude va t-en guerre, nous serions les premiers à dire qu’il envoie les fils du pays à l’abattoir ».
Dans tous les cas, la situation devient, de jour en jour, préoccupante. Un débat national sur la question s’impose.
A défaut, il est impérieux d’user de tous nos moyens, moraux, spirituels et matériels pour ajuster le tir. Le cri de cœur du Donsoba sera-t-il entendu ? Nous espérons que le ministre de