Agissant sous la bannière du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), cette rébellion armée s’est tristement illustrée par des attaques massives d’objectifs militaires et civils, d’exécutions sommaires de soldats gouvernementaux au cours d’opérations contre les camps de l’armée et de la Garde Républicaine à Ménaka le 17 janvier, puis contre les garnisons d’Aguelhok et de Tessalit le 18 janvier selon des informations éparses
Le 24 janvier, selon les mêmes sources cette rébellion armée du MNLA, appuyée par les groupes salafistes, les combattants d’AQMI s’est emparée dans des circonstances non encore élucidées d’Aguelhok, qu’elle avait pourtant évacué sous la riposte de l’armée régulière, pour perpétrer un carnage contre des militaires à court d’armes et de munitions sans défense et des civils avant de se retirer. A ce jour, le Gouvernement comme à son habitude sans donner de bilan de ces massacres, poursuit sa politique de l’autruche et censure l’information.
Au même moment c’est au tour du poste militaire d’Anderaboukane et du camp militaire de Léré d’être attaqués, provoquant un exode massif de plus de 2000 de nos compatriotes vers la Mauritanie voisine. Des centaines d’autres se sont refugiés du côté de l’Algérie.
Partout dans ces régions, il règne une situation de désolation totale des populations prises entre deux feux, privées de nourriture et d’eau et placées sous la menace d’une véritable catastrophe humanitaire qui était prévisible.
Pour le Parti SADI, cette nouvelle rébellion armée constitue une véritable menace à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale. Elle met à nu l’absence d’une vision politique démocratique des autorités successives qui ont dirigé le pays de 1968 à 2002 et qui n’ont eu pour solution devant les revendications des populations du Nord que le saupoudrage, l’opposition des communautés entre elles et la corruption à grande échelle des dirigeants des différentes rébellions qui ont fait du chantage permanent leur fonds de commerce.
Le Parti SADI exprime son soutien aux forces armées et de sécurité dans leur mission de sécurisation de toutes les populations, de défense de l’intégrité du territoire national, et condamne les autorités d’avoir engagé les troupes dans une guerre sans préparation suffisante ans matériel adéquat et sans information des institutions de la République et du peuple malien.
Le Parti SADI salue l’héroïsme, la bravoure des 93 combattants de l’armée malienne qui à court de munitions, de renforts et de soutiens réels, ont tenue tête à la rébellion jusqu’au sacrifice de leur vie à Aguelhok.
Le Parti SADI exprime sa douloureuse compassion aux familles de toutes les victimes tuées au cours de ces évènements, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et appelle les belligérants au respect strict des conventions internationales relatives à la protection des droits humains dans les zones de conflit.
Le parti SADI demande au Mouvement de Rébellion d’utiliser les voies et moyens pacifiques de dialogue pour régler leur revendication.
Le Parti SADI exige un audit des programmes d’aide et de soutien aux régions Nord du Mali, qui s’élèvent à plus de 500 milliards de CFA qui n’ont d’ailleurs pas profité aux populations ni enclenché un véritable processus de développement économique et social de ces régions.
Il est évident que des années durant le nord du Mali est le théâtre d’opération des mouvements islamistes d’AQMI, des narco trafiquants, des terroristes et du grand banditisme contre lesquels l’Etat du Mali s’est illustré par sa complaisance et sa complicité.
Le parti SADI condamne cette occupation du nord par les islamistes d’AQMI, les terroristes et les narco trafiquants ;
Le Parti SADI dénonce le refus de l’Etat de les combattre prouvant si besoin était son implication et sa collusion avec ces groupes.
Le parti refuse tout amalgame entre Touareg et rébellion ; s’indigne et condamne :
-l’attaque de la pharmacie et de la clinique du Dr El Medhi Ag Hamahadi,
-les attaques perpétuées contre les communautés touaregs à Kati
-les attaques des domiciles privés de certains Touaregs dont celui de la Ministre Zakiatou Oualett t et partout comme étant une manière de semer la confusion et ainsi disculper la responsabilité pleine et entière du régime en place.
Le Parti SADI en appelle à un sursaut collectif de toutes les forces politiques et sociales du Mali et à l’unité nationale pour la tenue d’une réunion de concertation pour trouver une solution durable et acceptable à ce douloureux conflit dans le Nord-Mali.
Bamako, le 2 février 2012
Le Bureau Politique
Cheick Oumar Sissoko
Président