Crise au nord : La malédiction du MNLA

De juin 1990 (date de la rébellion des années 1990), toutes les rebellions des vingt dernières années au Mali, ont pris naissance à Ménaka, qui représente la ville d’Abéché en république du Tchad. Si le général De Gaulle a dit que “Abéché est le verrou stratégique du Tchad”, la ville de Ménaka, l’est pour le Mali. L’otage français, Pierre Camatte, n’était pas là-bas pour rien et l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, concepteur du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) contre le Mali et toute l’Afrique subsaharienne, tenait avec insistance  à la libération de cet agent secret français. Ce n’était pas pour rien car il sait ce qu’il faisait comme travail au près de ceux qui animent la rébellion au sein du MNLA. Un adage Sonrhaï dit : «le malheur du chien arrive quand une plaie arrive à sortir au milieu de sa tête». Un endroit qu’il ne peut pas lécher car l’antidote de toutes les plaies du chien, se trouvent dans sa salive.

Ménaka est l’un des bastions majeurs du MNLA et le premier objectif de ce mouvement est d’avoir le sentiment des populations de Ménaka. Ils ont fait le contraire car même les dons qui arrivent dans cette ville sont distribués sur fond d’apartheid. Ils sont distribués aux peaux blanches, alors que la ville de Ménaka a été créée par les Adrantcha. La majorité de cette ville est de peau noire.

Le MNLA a maintenu dans une terreur et une misère indicible, les populations pour lesquelles il a prit les armes et a crée une république nommée “Azawad” où il prétend exercer le pouvoir avec équité entre tous les citoyens. Les rebelles du MNLA ont chassé leur proviseur (natif de Ménaka et touareg) du seul lycée public, construit par la république du Mali, en donnant un tir de kalachnikov dans chaque ordinateur.  Sur ce tableau, le MNLA donne raison au maréchal allemand  Goering qui disait ceci: “quand on me parle de culture, je sors mon revolver“.

Quant à la CMFPR2 signataire du fédéralisme à Alger avec la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), il faut prier fort. Un des signataires  est Amadou Abdoulaye Cissé, dirigeant d’une ONG. Son village, Bintagoungou vient d’être attaqué par ses amis de la CMA et ils ont tout détruit dans ce village composé de Songhoïs, Armands, Peulhs, Bellahs, touaregs, etc, en emportant avec eux tout ce qui peut aider au développement de ce village, qui est un tout dans le cercle de Goundam. Huit ressortissants de ce village ont été amenés en captivité. C’est ça, la vraie face de l’Etat de l’Azawad.

La semaine dernière, nous avons publié un article où nous avions posé la question suivante: quelle est la place des sédentaires dans l’Etat de l’Azawad. En fait, la réponse à cette question se trouve en Libye, à la mort de Kadhafi, la ville de Tawargha (composée essentiellement de noirs) a été effacée de la carte de ce pays. Ce que le MNLA a fait à Ménaka, c’est ce qu’il a fait à Gao de mars 2012 à janvier 2013.

Les Maliens sont satisfaits des victoires de la milice Gatia alors que cette milice est composée en majorité de Touaregs imghads et d’Arabes qui se proclament loyalistes  envers  le Mali. Le paradoxe se trouve à Goundam où il y’a tout juste, une caravane de la paix qui a sillonné le cercle de cette zone et dans la même semaine, on tue un enfant et le commandant de brigade et son adjoint. En même temps, on attaque le village de Bintagoungou. Il ne faut pas se leurrer, Gatia lutte pour les arabes et les touaregs. Ce travail fait par Gatia, doit être fait par notre armée nationale qui est issue du peuple et composé de tous les fils de la composante malienne.

Il faut dire au ministre Choguel Maïga et son Premier ministre, qu’il ne s’agit pas seulement de lire des communiqués pour informer le peuple malien dans toutes les langues nationales du Mali. L’essentiel, c’est d’assurer la sécurité du peuple malien sur un minimum d’espace. C’était en début avril 2015, où un petit groupe de motocyclistes a attaqué un convoi de camions censé transporter un matériel civil à la MINUSMA, les camions sont brulés et les deux chauffeurs lâchement assassinés.

Le chef de la MINUSMA à Bamako (M. Hamdi) a appelé les autorités maliennes pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’axe Sévaré-Gao. C’est ce jour, que nous avons compris par voie internationale autorisée que l’armée malienne est cantonnée par cette communauté internationale. Mais, une fois que vos maîtres de la communauté internationale, donnent l’ordre, il faut l’exécuter. Rien n’a été fait. Il y a eu deux attaques où la dernière a eu lieu cette semaine sur l’axe Gao-Doro où un véhicule des forains du Marché hebdomadaire de Doro a été accidenté par une mine posée sur le goudron. Le bilan est lourd: quatre (04) morts et plusieurs blessés.

Depuis la première attaque, une internaute écrit ceci sur Malijet: “On accuse le MUJAO mais ceux qui font les actes sont connus. Il s’agit de Azoubeyni Ag Bahamed (chef militaire du MNLA dans le Gourma) et de ses deux cousins: Bahadou Ag Hamada et Alkassoum Ag Akly. Demandez le maire de N’Tahaka, le jour de la prochaine attaque” (Signé Gandakoye nouvelle génération).

Le ministre Choguel K. Maïga peut continuer à lire des communiqués de son gouvernement, mais s’il ne fait pas attention, un jour viendra où, il ne pourra pas aller voir Tchadiawolâ dans son village natal de Tabangaou, s’il a réellement l’intention et la volonté d y aller.

Il y a des choses  qui fâchent  quand l’ancien diplomate malien M. Al Omrani annonce devant le COREN ceci: “L’acharnement contre certaines idées comme l’Azawad ne tient pas. Il faut oublier les rancœurs quelque chose que chacun doit faire oublier à l’autre“. Et pourtant, ce sont des mots qui fâchent car seuls les arabes et les touaregs parlent du mot Azawad. Nous avons en mémoire les différents mouvements rebelles des années 1990: MPA (Mouvement populaire de l’Azawad), MPLA (Mouvement populaire de l’Azawad), FPLA (Front populaire de libération de l’Azawad), FIAA (Front islamique arabe de l’Azawad).

A Monsieur, le diplomate Al Omrani, les sédentaires, les peulhs, les songhaïs, les Armands, les bozos, les Sorkos, Bambaras, Sarakolés, Miniankas, etc. du nord du Mali, n’ont droit à aucune reconnaissance culturelle et identitaire? Vous ne parlez pas à des hommes niais. Incha Allah, ceux qui ont préparé cette “fitna“, la payeront cher.

Les Arabes et les touaregs ne représentent que 5%de la population du nord Mali. Ce n’est pas parce qu’ils ont des parrains dans le monde occidental et arabe qu’ils doivent nous engloutir et nous assujettir. La roue de l’histoire tourne. Il faut aussi comprendre que le jour de la résurrection, les hommes seront réunis non en ethnies ou en tribus mais en communautés. La communauté du Prophète Mohamed (S & BSL) comprendra tous ceux qui composent l’humanité depuis l’avènement de Mohamed (S&BSL) comme prophète jusqu’à la fin du monde. Nous allons vous raconter l’anecdote qu’un arabe soudanais a eu à dire à un étudiant noir malien à Khartoum: “Ceux sont vous qui tuez les hommes blancs dans votre pays?“.

L’étudiant l’a répondu avec cette phrase: “oui, comme vous tuez John Garang et son peuple noir” du Soudan du sud! En vérité, il y’a beaucoup de mensonges et de complots contre le Mali dans ce problème du nord de notre pays. Pendant la rébellion des années 1990, il y a eu même une campagne de mensonge médiatisée dans le monde arabe pour faire croire à ce monde que “ce sont les noirs animistes qui les empêchent de pratiquer leur foi musulmane». Un pur mensonge qui a été démenti par la mission de l’imam de Macca à l’époque. Pour paraphraser le Saint Coran, Dieu sait que le Prophète Mohamed (S & BSL) est l’envoyé de Dieu et Il sait aussi que les hypocrites sont des menteurs. Il y a beaucoup de choses qu’on veut nous cacher sous le manteau de l’hypocrisie.

Avec l’occupation de la ville de Ménaka par la milice Gatia, la MINUSMA et tous les pays de la communauté internationale qui ont demandé au gouvernement et aux rebelles à respecter leurs positions, ce sont ridiculisés. La MINUSMA et ceux qui l’ont créée n’ont pas honte quand ils n’arrivent pas à respecter leur parole et leurs signatures. La MINUSMA envoie même ses partenaires à la boucherie. De simples citoyens dépourvus d’armes et qui ont les mains nues, sont lâchement assassinés par des hommes armés qui n’ont aucune foi. Quelle est leur raison? Allah, n’a jamais dormi et Il fera triompher la vérité sur le faux, Incha Allah.

Durant toute l’occupation de la ville de Ménaka; la MINUSMA n’a pas pu jouer son rôle de protéger les citoyens et leurs biens. Quel est donc le sens de sa présence sur le sol malien? La réponse: la jouissance sous toutes ses formes. Tous ceux que cette ONU nomme dans ses différentes missions, ne sont rien d’autres que ceux qu’elle peut manipuler. L’envoyé de Dieu a dit dans un hadith authentique: “tous les kaffrs ont le même chemin“.

La malédiction est sur le MNLA et ceux qui l’ont crée et l’ont aidé. C’est cette malédiction qui a attrapé l’armée française jusqu’à Bangui où elle n’a rien trouvé que de violer des enfants. En faite, cette armée ne connait que ça.

En 1896, avec la mission Voulet-Chanoine au Soudan, au pays Mossi (Haute-Volta, actuel Burkina Faso) et au Niger, c’est cette barbarie que l’armée française avait eu à perpétrer sur les populations africaines paisibles et innocentes.

De Ségou en passant par Ouagadougou, Sansan Haoussa au Niger, c’était le désastre. Rien n’a échappé sous les traces de la colonne de ses deux officiers français: le bétail, les femmes, les enfants, les cultures, etc, tout a été détruit. Les femmes ont été violées avec les enfants. Même les femmes enceintes ont été éventrées et jetées dans les puits. Ils ont eu leur fin tragique à Majergui à Maradi au Niger. Et pourtant, le maréchal Marchand, un héros militaire de la France et l’assemblée nationale française avaient eu à camoufler les crimes contre l’humanité de ces deux officiers français. C’est le même scenario qui va se jouer.

Le président Hollande est un menteur, quand il annonce qu’il sera “implacable” si c’est la vérité sur les faits de ses soldats en Centrafrique. C’est un menteur, un homme qui n’a rien trouvé que de légaliser l’homosexuelle, la pire de l’humanité. Les états africains colonisés par la France sont encore des protectorats français. Regardez comment on signe les accords de défense entre la France et ses protectorats. Aucun juge malien ne peut juger un soldat français quelle que soit l’infraction commise sur le sol malien. Pour la France, nous ne sommes pas civilisés, nous n’avons aucune valeur et seule la France en a. Quelle insulte à un tout un peuple.

Le Mali a besoin de tous ses fils et sans distinction. Chaque gouvernement doit jouer  son rôle sans faire des inégalités dans sa politique sociale. L’ancien président du CMLN-UDPM, Moussa Traoré en avait pris à ses dépens. Il avait eu à mener une politique d’inégalité sociale dans le nord du Mali, mais ceux-là même qu’il avait portés sur sa tête, l’ont braqué le fusil en juin 1990.Ce sont leur rébellion combinée aux effets du sommet de La Baule qui avaient eu raison de lui en mars 1991. Incah Allah, nous reviendrons là-dessus.

Ceux qui cherchent à réintégrer qui ont été intégrés en 1992 sous la couverture de la paix et de la réconciliation nationale, reprendront un jour quand ils connaitront la force parce qu’ils sont aujourd’hui dans une situation de faiblesse.

L’histoire a donné raison à l’ancienne feue premier ministre britannique, Margareth Thatcher qui a dit que; “quand on la France comme amie, inutile d’aller chercher un ennemi à toi ailleurs, ton ennemie, c’est la France.” La presse rapporte que les armes saisies sur le MNLA sont des armes de fabrication française. Et les Maliens doivent faire attention pour que la France ne réalise pas son plan de “tchadisation” au Mali. C’est l’OUA (Organisation de l’unité africaine), lors de la bataille de N’Djamena, entre les FAN (forces armées du nord) de Hissein Habré et les FAP (Forces armées populaires) de Goukouni Oueddeye, le commandant des troupes françaises stationnées à, N’Djamena, aidait en munitions et armées les FAN d’Hissein. A l’époque, l’OUA n’est pas l’UA qui n’est qu’une coquille et à sa tête, une vieille femme. De janvier, date de l’autorisation de l’opération serval au Mali par l’ancien président  par intérim du Mali, le professeur Dioncounda Traoré et son premier ministre, M. Diango Sissoko, deux hommes politiques “beni-oui-oui” que l’occident a imposés au peuple malien, personne ne sait les activités que mènent la France et ses soldats dans le nord de notre pays.il faut seulement se dire que le Mali est colonisé par les USA et ses alliés français et européens. Le MNLA est maudit. il  sera détruit par son aveuglement et son mensonge. Allah a entendu et a exhaussé les vœux des milliers de ses sujets au sujet des exactions du MNLA sur le peuple du Mali.

Qu’Allah sauve notre pays. Amine.

Yacouba Aliou Bamako

Commentaires via Facebook :