Le Mali peut-il encore attendre jusqu’en septembre 2013 ? Ah, La communauté internationale et ses contradictions ! Le constat est amer: le Mali n’aura pas de si tôt fini de faire parler de lui, en négatif, à cause de la place qu’il occupe dans le reste du monde.
Le Mali doit attendre encore jusqu’en 2013 parce que c’est un pays pauvre qui n’a pas du pétrole en guise de récompense. Pour mieux appréhender les méandres de l’histoire du Mali depuis plus de vingt ans, personne ne devrait faire fi du fait de la descente au purgatoire a géographiquement débuté avec la vague d’une soif démocratiquement mal assumée. Au point que la situation sociopolitique actuelle, elle-même, semble avoir enfanté plusieurs politiciens et associations, devenus tout aussi contradictoires dans la pensée, les paroles et les actes.
Nous sommes face à la complaisance dont AOK et ATT ont traité cette affaire avec les bandits armés. AOK en tant qu’un amadoueur pour gérer les deux mandats. Quant à ATT, il a enfoncé le clou en accordant toutes les faveurs aux bandits armés sans foi ni loi à la suite de la chute de son bienfaiteur de Mouammar Kadhafi. Plus de vingt ans de démocratie dans le mensonge. Une démocratie portée par un système de corruption et de clientélisme. L’après AOK et de ATT est lourd de tous les dangers. Il y a en outre, dans cette affaire complexe, la prolifération des armes du despote Mouammar Kadhafi. Des armes sophistiquées qui se sont répandues à travers des circuits ouverts, alimentant, entre autres, tous les pays du Sahel et singulièrement les terroristes. Le Nord du pays est devenu un comptoir d’armes à ciel ouvert. Si le Mali était un pays qui disposait de la manne pétrolière, les occidentaux allaient venir au plus vite pour nous libérer des jougs de ces hommes d’une autre époque. Comment comprendre que l’ex-président fuyard, ATT, puisse permettre à des individus qui étaient à la merci du gain facile en Libye, rentrer dans le pays avec des armes. ! Du coup, au cours du mois de janvier 2012, nos frères ont été égorgés comme des moutons. Depuis lors, le Nord du pays est en proie à la grande délinquance.
Le spectacle a trop duré et il faut y mettre fin pour de bon et en finir avec ces hommes. On ne peut plus négocier avec des animaux à sang froid. Pour ne pas s’en laisser conter, nous sommes allés, à tâtons il est vrai, à la découverte de cette communauté internationale. Qu’avons-nous appris et retenu de cette décision prise? La communauté internationale nous est apparue comme quelqu’un, à prétention universelle qui oriente le cours des choses selon sa vision, sa conviction, ses valeurs et ses intérêts. Parce que sous couvert de la défense des intérêts des pays où elle intervient, elle y gère ses intérêts propres. On s’en fout de vous. Vous n’avez pas du pétrole ni de quoi nous rembourser. Foutez-nous la paix. Votre sort est pour 2013. Et si on avait du pétrole ? Parce que le Nord cela sent le pétrole quand même.
Destin GNIMADI
Bonjour,
J’ai séjourné à Bamako à quelques reprises au cours des années 2000 à 2010, et j’en garde de précieux souvenirs. Je suis maintenant un simple citoyen à la retraite habitant la ville de Québec et, bien sûr, je ne suis pas en mesure de contraindre mon gouvernement à agir. Je tenais quand-même à exprimer mon amitié au peuple malien et à lui témoigner ma solidarité dans sa lutte contre l’oppression des barbus au Nord.
Alain Demers, Québec.
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