Avec l’occupation des régions nord du Mali, de nombreuses familles hostiles au MNLA et aux différents Mouvements islamiques ont pratiquement tout abandonné derrière elles. Certaines ont préféré traverser les frontières nord du pays pour se refugier dans les pays limitrophes, d’autres ont fait le choix de se déplacer dans les autres régions à l’intérieur du Mali, provoquant une situation humanitaire exceptionnelle. Sous l’égide du Forum des organisations de la société civile, le CICB a abrité, le 4 juillet 2012, un atelier national sur l’aide humanitaire et la contribution de la société civile.
Dans le but d’amener les organisations de la société civile malienne à jouer pleinement leur rôle dans la situation de la crise humanitaire actuelle dans notre pays par la proposition de réponses endogènes, le Forum des organisations de la société civile au Mali a initié un atelier national sur l’aide humanitaire et la contribution de la société civile. Adama Diakité, Président du Forum des organisations de la société civile, a défini l’aide humanitaire comme la forme de solidarité, généralement destinée aux populations pauvres, sinistrées ou confrontées à une guerre, qui cherche à répondre à des besoins divers, tels la santé, la reconstruction après un sinistre, l’éducation, la protection des enfants, la mise en place de réseaux d’eau et de communication. Selon lui, l’atelier national vise à définir une stratégie efficace de contribution des organisations de la société civile aux actions humanitaires à travers l’identification des besoins d’aide et de services, l’acheminement et la distribution de l’aide, le plaidoyer auprès des parties pour faciliter l’assistance humanitaire. « A l’issue de cet atelier, nous serions en possession d’une bonne stratégie de contribution des organisations de la société civile aux actions humanitaires, et cela dans le cadre d’une synergie d’actions entre tous les acteurs impliqués », a-t-il déclaré. Pour sa part, Agbenonci Aurélien, représentant du PNUD et non moins coordinateur humanitaire des activités opérationnelles du système des Nations unies au Mali, a rappelé les principes qui guident l’action humanitaire : la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Il a insisté sur le rôle de premier plan des Etats quant à la prise en charge des personnes affectées par la situation d’urgence. « L’assistance humanitaire doit se faire dans le respect de la dignité et des valeurs des maliens », a-t-il indiqué. Il a ensuite interpellé les acteurs de la société civile sur l’importance de leur rôle dans la propagation des messages de paix. Le ministre de l’Action humanitaire, de la solidarité et des personnes âgées, était représenté par Issa Maïga qui a déclaré que le département compte énormément sur les résolutions de l’atelier pour améliorer son approche dans le traitement de la crise alimentaire.
Assane Koné
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