Le souvenir de l’OCRS, ce réagencement colonial ultime et éphémère, réalité en 1957, et qui ne dura que jusqu’en 1962, de l’Organisation commune des régions sahariennes regroupant plusieurs régions sahariennes, est aujourd’hui oublié des responsables politiques français. Mais, il reste présent à Bamako, alimentant la suspicion autour d’un supposé agenda caché de la France pour, alternativement, mettre main basse sur les richesses du sous-sol saharien ou alimenter les rébellions touarègues.
Ainis en est-il de la question des liens de la France avec le MNLA. Contrairement à une vision répandue à Bamako, il n’y a pas de collusion ni encore moins de collaboration entre la France et le MNLA.
Lors de leur audition devant la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat (le 28 novembre 2012), il a été clairement dit aux représentants de ce mouvement qu’il convenait de déposer les armes, de se placer sur le seul terrain politique et de renoncer à des revendications mettant en cause l’intégrité territoriale du Mali, principe intangible consacré par le droit international. Lors de l’audition, il a été suggéré de rechercher une solution politique, autour d’une plate-forme pouvant réunir non seulement les communautés touarègues mais aussi les autres populations du Nord (majoritaires). Cela a été clairement affirmé : la lutte armée est une impasse. Il faut y renoncer.
Ces exigences recoupent celles posées, aujourd’hui, par les autorités maliennes pour engager le dialogue avec les groupes du Nord (renoncer à la lutte armée, respecter l’intégrité territoriale du Mali, exigence du dépôt des armes dans le cours du processus).
Les représentants du MNLA (dont certains responsables sont sous mandat d’arrêt du Gouvernement de Bamako, ce qui n’est pas, par ailleurs la meilleure façon de favoriser une éventuelle négociation) semblent juger que s’ils déposaient les armes, ils ne seraient plus en mesure de s’opposer à d’éventuelles exactions de l’armée malienne et des milices « noires » contre les populations touarègues.
Pour autant, la position de la France est nette : les groupes armés doivent désarmer, il ne saurait y avoir deux armées maliennes, deux administrations maliennes. Seules modalités sont discutables.
Symétriquement, de vrais actes de réconciliation doivent être posés sans lesquels il serait illusoire d’espérer résoudre une question lancinante depuis 50 ans, ou d’atteindre l’objectif d’un rétablissement de l’unité du territoire malien.
Force est de constater que la « démilitarisation » du nord depuis le pacte national et les accords d’Alger, en 1992 et 2006, a contribué à affaiblir l’Etat malien (1 500 à 2 000 hommes « tenaient » un immense espace, de fait livré à lui-même et à tous les trafics). L’armée malienne doit revenir au Nord. L’Etat, ses services publics, doivent s’y réimplanter. Aucune « administration de fait » par une autre entité ne peut être considérée comme acceptable.
Les touaregs sont minoritaire même au Nord:
Il ne faut pas oublier qu’en dehors de Kidal, sans doute les Touaregs sont minoritaires dans les régions du Nord, et en particulier à Gao et Tombouctou.
Il ne faut pas oublier les populations « sédentaires », en particulier les Songhais et les Peuls, non plus que les communautés arabes qui ont, elles aussi, un vrai poids dans la région.
Eleveurs, caravaniers ou commerçants, les Arabes (ou « Maures », suivant les terminologies) ont un poids politique et surtout économique non négligeable, en particulier en raison de leur propension à échanger avec les pays du Maghreb voisin. Trois tribus dominent : les Kountas, alliés aux Berbères, de rang social élevé, les Lehmars à Gao et les Berrabiches, qui auraient constitué la majorité des soutiens d’AQMI et du MUJAO. Ce serait grâce à un Berrabiche, Omar Ould Hamara (dit « Barbe rouge »), haut responsable du MUJAO, que Moktar ben Moktar, (dont certains disent qu’il aurait épousé la fille), serait parvenu à s’implanter dans la région de Tombouctou.
Des lignes de fracture existent aussi dans la communauté arabe, en particulier entre les Kountas (alliés des Ifoghas) et les Arabes du Tilemsi, majoritairement Lehmar.
Certains Arabes seraient particulièrement impliqués dans le trafic de drogue, comme les Arabes de Tarkint (liés à l’affaire de l’avion « air cocaïne » en 2009).
La collaboration voire l’alliance désormais bien réelle entre les groupes armés (notamment le MUJAO) et certains narcotrafiquants arabes répondait sûrement à l’origine à une logique opportuniste, beaucoup plus qu’à une logique politique ou religieuse. Elle est toutefois aujourd’hui bien réelle et explique notamment la présence de poches d’insécurité autour de Gao notamment.
La réconciliation de toutes les ethnies du Mali est indispensable pour que les groupes terroristes ne trouvent pas notamment au Nord le soutien de telle ou telle faction de la population. De cette nécessité aussi le Gouvernement malien doit être convaincu.
Source : Jeune Afrique, « Mali : des touaregs réclament une loi criminalisant l’esclavage »
Les declarations politiques ne suffisent pas a prouver ce que vous soutenez:absence de collusion entre le MNLA et le Gouvernement Hollande.Les realites du terrain doivent aussi corroborer votre declaration.Quand les troupes Maliennes et Francaises sont arrives aux portes de Kidal,une autre realite est apparue soudain.Au lieu de s’appuyer sur les Touaregs loyaux du Colonel Gamou,une collaboration militaire a ete scellee immediatement .En Droit,on dit qu’il y a premeditation.Les MNLA qui reclamaient avant des armes pour se battre n’en reclament plus.Je suppose qu’ils ont ete rearmes
a Kidal avant de monter a l’assaut contre les leurs anciens Allies dans les montagnes d’Ifoghas.L’armee Malienne doit savoir que les MNLA pour parler haut de la sorte sont bien armes.Personne ne veut voir des civils sans armes tomber sous les balles.Quand je dis que les Touaregs sont nos compatriots,c’est une verite qui date de centaines d.annees.Accompagnez les soldats Maliens a Kidal pour
eviter tueries.
Petit rectificatif: ce sont les hommes de Gamou qui ont emmené les Français jusque Tessalit. Il existe des vidéo ou l’on voit l’armée Française les remercier de les avoir guidé jusque là.
Les toupes Malienne ne sont jamais arrivées aux portes de Kidal mais sont restées à Gao. La france est allée en avion s’emparer de l’aéroport de Kidal. Et pour finir le MNLA était à Kidal avant la France.
@Autresource,
“ce sont les hommes de Gamou”=> oui, mais ces hommes font partie… de l’armée malienne (en tout cas, ils recoivent leur solde et ont meme effectué un repli “tactique” l’année dernier, preuve qu’ils sont bien maliens? d’ailleurs ils ont été affectés à d’autre unités depuis)
“le MNLA était à Kidal avant la France”=> etant donné que ce moment est issu de cette region et a collaboré avec Ansardine et le mujao pour lancer leur attaques, on peut dire qu’ils ont toujours été a Kidal (c’est vrai qu’apres avoir ete vaincu par le MUJAO, beaucoup ont intégrés ce moment ou Ansardine jusque l’arrivé des français a Gao, seul leur bureau politique a été évacué a Ouagadou apres que le MUJAO les ait defait sur le terrain…
EST CE PAR Cécité INTELLECTUELLE OU PAR Intérêt QUE LA FRANCE ETNICISE LE CAS “TOUAREG” ET CONFOND MNLA A TOUS LES TOUAREGS ❓ ➡ ❓ ➡ ❓ 😳
ET VOILA LE SIONISME MNLA Ressuscité PAR LA FRANCE ET QUI COMMENCE AVEC EPURATION ET COLONISATION DES TERRES DE KIDAL ❗ ❗ ❗ 😳
Comments are closed.