Les populations du Delta intérieur du fleuve Niger sont principalement visées par une crise alimentaire aigüe due selon le Commissaire à
Pour le patron du CSA, la crise qui prévaut dans cette partie du pays et dans de nombreuses communes, « a vu le jour malgré les efforts consentis par l’Etat dont la mise en place des intrants agricoles, les équipements et les pluies provoquées pour plus de 190 opérations ». En clair, « le Sahel dans son ensemble, précise le CSA a connu une pluviométrie limitée et mal répartie dans le temps et l’espace ». S’y ajoutent les prix élevé du riz au plan international depuis le mois de février dernier et une tension financière perceptible au niveau des pays relativement riches.
Intervention rapide de l’Etat
Outre les 1,4 millions de personnes qui sont menacées de famine dans le Delta intérieur du fleuve Niger, d’autres populations de nombreuses communes du Mali sont concernées par les mesures urgentes en cours des pouvoirs publics maliens. Selon le CSA, « la situation requiert une intervention rapide en vue de mobiliser le maximum de stocks National de Sécurité (SNS) et le Stock d’Intervention de l’Etat (SIE) afin d’intervenir surtout au cours de la période de soudure à venir qui sera probablement précoce cette année ».
Dors et déjà, le Système d’Alerte Précoce (SAP) a identifié 104 communes en difficultés alimentaires et pour les quelles seront mobiliser 45 886 tonnes de céréales pour des distributions alimentaires gratuites au profit de près de Un million Sept Cents Mille personnes ». Crise majeure oblige qui pousse aujourd’hui le gouvernement malien à déclencher le Plan d’Intervention d’Urgence ou Plan de Contingence.
Il faut dire que la sixième réunion statutaire du Comité de Coordination et de Suivi des Programmes de Sécurité Alimentaire est d’une importance particulière puisqu’elle a permis d’examiner la situation alimentaire très préoccupante du Mali à la lumière des recommandations du SAP après sa réunion du 24 octobre au 02 novembre dernier.
Avec un solde d’Un milliard de Francs CFA au Fonds de Sécurité Alimentaire contre 5,5 milliards, le gouvernement du Mali vient d’engager la couse contre la montre afin de faire face à une probable catastrophe humanitaire si les conditions en sont pas réunies. Pour le CSA outre le Fonds de sécurité Alimentaire déficitaire, idem pour « le Fons Commun de Contrepartie dont le solde est de 180 millions de FCFA qui ne peut pas assurer trois mois de fonctionnement au dispositif. Parallèlement le Stock National de Sécurité est de 20 000 tonnes contre son niveau optimum de 35 000 tonnes. Le Stock d’Intervention de l’Etat constitué essentiellement de riz renferme 15 000 tonnes contre le niveau objectif de 25 000 tonnes ».
Il faudra 54 milliards de FCFA
De nos jours, le Mali est entrain de mobiliser 54 milliards de FCFA en partenariat avec ses partenaires pour faire face uniquement à l’urgence humanitaire. Aussi, il faudra de plus de ressources très importantes dans le domaine de l’élevage, de la pêche, de l’agriculture et des cantines scolaires. La mobilisation du gouvernement et de ses partenaires est déjà engagée afin d’apporter les ressources nécessaires pour assurer la sécurité alimentaire des populations et du cheptel.
A en croire le SAP, 104 Communes sont classées en difficultés alimentaires ainsi que celles classées (56 communes) en difficultés économiques.
La représentante du Programme Alimentaire Mondial Mme Nancy Walters, « la situation est préoccupante dans 104 Communes ainsi que dans 56 autres classées économiques dont la situation risque de se dégrader si des actions idoines ne sont pas prises dans un bref délai pour améliorer leur situation »
Priorité à la reconstitution des stocks publics
AU PAM, Mme Nancy non moins chef de file des partenaires du Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC) pense que « le SNS qui est de 20 655 tonnes doit passer à 35 000 tonnes, le SIE qui est de 20 210 tonnes à 25 000 tonnes de riz et les banques de céréales. Enfin, Mme Nancy au nom des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) propose au CSA la réalisation en 2012, d’une étude visant à évaluer les capacités du dispositif de sécurité& alimentaire en lien avec les initiatives sous-régionales notamment dans le cadre de
Le compte à rebours est déclenché pour circonscrire une probable catastrophe humanitaire dans les 104 communes durement touchées par le déficit pluviométrique qui a causé bien de conséquences notamment : – montée des prix des denrées alimentaires comme le riz, dégradation de la biodiversité pour les oiseaux qui sont menacés par des populations affamées.
Bokari Dicko
Encadré
Présentation du Commissariat à
Crée par le décret N°07-231/P-RM du 18 juillet qui fixe le cadre institutionnel de gestion de la sécurité alimentaire établi deux dimensions : – une dimension conjoncturelle gérée par le Programme de Restructuration du marché Céréalier (PRMC) qui est chargé de mettre en œuvre les actions urgentes de prévention et de gestion des crises alimentaires, selon les recommandations du SAP, validées par le Comité de coordination et de suivi des programmes de sécurité alimentaire regroupant le Mali et les partenaires du PRMC.
– Une dimension structurelle gérée par le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) qui a pour mission de contribuer à vaincre la faim et garantir la sécurité alimentaire sur le territoire national. Surtout en ^priorité dans les communes déficitaires en produits agricoles et agroalimentaires à travers des actions durables.
Le CSA a pour mission de proposer, préparer et de mettre en œuvre en rapport avec les départements ministériels concernés, les mesures visant à assurer une pleine couverture des besoins alimentaires du pays. Le CSA veille également à la constitution et à la bonne gestion du stock national de sécurité et des banques de céréales.
Le CSA s’appuie également sur les services et organismes comme : –
Bokari Dicko