Crimes graves : L’ONU s’inquiète de la libération de détenus suspectés

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Prise d'otages au Mali: 24 heures «horribles» à Sévaré
Militaires maliens à l’entraînement.
US Air Force photo: Master Sgt. Ken Bergmann

Trois jours après l’attentat terroriste meurtrier qui a eu lieu à Sévaré, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) s’est déclaré mardi très inquiet face à la libération récente par les autorités du pays de détenus soupçonnés d’implication dans des crimes graves, y compris des crimes de guerre, des actes terroristes et des violations des droits de l’homme.

 

“Nous comprenons qu’un certain nombre de ceux qui ont été libérés le 16 juillet 2015 étaient impliqués dans de tels crimes et craignons que de nouvelles libérations soient imminentes”, a déclaré une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève.

“Toute mesure qui équivaudrait de facto à une amnistie serait contraire au droit international et aux engagements pris par les parties dans l’accord pour la paix et la réconciliation”.

La porte-parole a souligné l’importance que revêt, pour le HCDH, la lutte contre l’impunité et la nécessité d’enquêter et de poursuivre toutes les violations flagrantes des droits de l’Homme, afin d’assurer la reddition de comptes.

“Nous exhortons le gouvernement à veiller à ce que toutes les libérations effectuées dans le cadre des mesures de renforcement de la confiance soient en pleine conformité avec le droit international et à prendre toutes les dispositions en son pouvoir pour garantir la conduite d’enquête et la poursuite de tous les crimes graves au regard du droit international”, a déclaré Mme Shamdasani.

Les autorités judiciaires au Mali devraient poursuivre tous les auteurs présumés de crimes de guerre, de génocides, de crimes contre l’humanité et d’autres violations flagrantes des droits de l’homme, a-t-elle insisté.

Le HCDH a également condamné lors du point de presse l’attaque perpétrée les 7 et 8 août derniers dans l’hôtel Byblos de la ville malienne de Sévaré, qui a notamment causé la mort de cinq employés contractuels des Nations unies.

“Ces attaques, qui semblent avoir été conçues pour susciter la terreur et l’intimidation, vont à l’encontre du droit national et international”, a déploré Mme Shamdasani.

La porte-parole du HCDH a appelé la communauté internationale et les Etats voisins à appuyer le Mali dans ses efforts pour rétablir la paix, la sécurité et le plein respect des droits de l’Homme dans le pays.

Avec le HCDH

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4 COMMENTAIRES

  1. Cette sale ONU n’a rien a dire avec son raciste de Ban Kimoun. La Mauritanie vent de libérer un assassin notoire qui viole toutes les règles humaines. Alors qu’avez vous dit a ce pays chers défenseurs des Droits de l’H!!!!

  2. “ce Gouvernement ne libère personne de gaieté de coeur mais sous la pression des partenaires comme l’ONU et autres qui ont elaborés ces methodes de recherche de la paix et sommés ce Gouvernement de les appliquer!”

    Et voilà!!!
    C’est reparti!!!
    C’est la faute des autres!!!

    La première fois qu’Ibk, DE SA PROPRE INITIATIVE, libéré des tas prisonniers, levé des mandats d’arrêt (et même fait rentrer à l’A-N des ex Ançardine! 🙄 ), c’est la communauté internationale elle-même qui à dit tout …”son étonnement” (langage diplomatique 8) )

    C’est trop facile! A chaque fois que notre PROPRE gouvernement fait quelque chose d’aberrant ou de lamentable, c’est toujours “à cause de…”, de “la faute à…”, “parce on nous a poussés à…”, “on nous a forcés à…” etc! 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

    Ce refrain est aussi INFANTILE qu’HYPOCRITE! 👿 👿 👿

  3. Ce titre me semble un peu trop fort pour refléter la réalité Déjà sous le régime de ATT, les autorités du Mali avaient engagé des poursuites contre les auteurs de l’assassinat des militaires maliens a Aghelok Pendant la transition, d’autres initiatives ont suivi Sous IBK, le Mali a encore crié, mais personne n’est venu à son secours D’ailleurs on a plié les mains du Mali pour aller négocier avec ces mêmes assassins .
    D’ailleurs c’est la France à travers l’ONU qui accusait publiquement le Mali de “barbare” le jour de la signature de l’accord.
    Vouloir prétendre accuser aujourd’hui le Mali pour Violation des droits des l’homme a travers la libération des présumés auteurs me semble être du ridicule. Que cela n’adresse à d’autres pays, est toujours encore plus ridicule. Pourquoi les États Unis réclament l’extradition de Snoden? Et pourtant, tout le monde a vu des personnes agresser le Mali et personne ne l’a condamné.
    Je ne me demande des fois si l’ONU ne prenne les pays moins développés comme de gros bébés.
    Cet article, nous interpelle tous.

  4. Deux sons de cloche ! ce Gouvernement ne libère personne de gaieté de coeur mais sous la pression des partenaires comme l’ONU et autres qui ont elaborés ces methodes de recherche de la paix et sommés ce Gouvernement de les appliquer!

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