Crimes commis au nord du Mali : 201 inculpations

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Un combattant des séparatistes du MNLA monte la garde devant l'assemblée locale à Kidal, le 23 juin 2013. REUTERS
Un combattant des séparatistes du MNLA monte la garde devant l’assemblée locale à Kidal, le 23 juin 2013.
REUTERS

La Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) ont présenté le 20 mars 2014, aux hommes des médias, un document conjoint intitulé ‘’La Justice en marche’’.

 

Elaboré en 24 pages dans un format A4, ce document est le résultat d’une mission conjointe menée en juillet 2013 par la FIDH et l’AMDH. Cela, à travers des recueils de 150 témoignages, non seulement de victimes des crimes commis à Gao, Kidal, Mopti, Sévaré, Konna et Ségou, mais aussi des parties civiles dans les procédures judiciaires ouvertes au tribunal de première instance de la commune III de Bamako.

 

Les défenseurs des Droits de l’Homme soulignent que lors d’une mission judiciaire réalisée à Bamako en novembre 2013, les avocats de la FIDH et de  l’AMDH ont constitué parties civiles, 17 membres des familles des disparus. Certaines de ces personnes avaient déjà été entendues dans le cadre de l’instruction, mais seulement en tant que témoins.

 

Le document indique également que l’AMDH a été saisie par les familles des disparus qui n’avaient aucune nouvelle de leurs proches et qui s’inquiétaient du silence des autorités militaires. A les en croire, près de 2 mois après les évènements de Kati, les familles regrettaient qu’aucune procédure judiciaire n’ait été ouverte. « Selon les familles des victimes, une enquête interne aurait été diligentée par le ministère de la Défense, mais au regard de la gravité des actes perpétrés, cette enquête n’était pas de nature à répondre au besoin de justice et de vérité des familles des victimes », a indiqué les défenseurs des Droits de l’Homme dans le document.

 

« La volonté de faire avancer la justice pour juger les auteurs des crimes commis lors de la crise malienne est manifeste, mais devrait inclure davantage les victimes du nord qui ont été les premiers témoins de ces crimes »,  a déclaré Me Moctar Mariko, Président de l’AMDH.

 

Selon Antonn Rabecq, représentant de la FIDH, la justice malienne a commencé sa course, mais la route est encore longue. « Beaucoup restent à faire pour que ces actions soient approfondies et pérennisées », a-t-il précisé. Il a également souhaité l’accompagnement constant des victimes par l’Etat malien.

 

S’agissant des dossiers des crimes du nord, le document souligne qu’au moins 201 personnes sont aujourd’hui inculpées. Dans les récentes arrestations figurent des groupes armés djihadistes au Nord. Selon les deux organisations de défense des Droits de l’Homme, l’action de la justice malienne sur les crimes du Nord est caractérisée non seulement par un très grand nombre de procédures judiciaires distinctes dont certaines sont déjà clôturées, mais aussi par la faible participation des victimes à ces procédures.

 

Ainsi, la FIDH et l’AMDH recommandent à la justice malienne d’approfondir les enquêtes de terrain, de renforcer la communication autour de ces dossiers afin de favoriser la perception de l’action de la justice malienne ainsi que la participation des victimes dans ces procédures. Enfin, elles déplorent l’absence d’enquête et d’instruction judiciaire contre les présumés d’exactions au sein des Forces Armées Malienne (FAMA).

 

Amadou Aya Sanogo n’a pas encore reçu l’AMDH !

A part Amadou Haya Sanogo, tous les autres détenus ont bénéficié de la visite de l’AMDH. Selon Me Moctar Mariko, Président de l’AMDH à cause de la réaction d’Amadou Aya Sanogo contre Amnesty International, l’AMDH hésite à aller lui rendre visite. « Amadou Haya Sanogo a refusé de recevoir Amnesty International parce que tout simplement il se disait que c’est la même organisation qui colmatait des informations visant à l’accuser. Nous sommes en train de parler avec ses avocats s’il veut nous recevoir afin que nous puissions nous enquérir de son état de santé et de ses conditions de détention », a déclaré Me Moctar Mariko, Président de l’AMDH.

Par Ousmane Ballo

 

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3 COMMENTAIRES

  1. les atrocités commises par le fantomatique mnla à aguel’hock ne doivent pas être dans les oubliettes. Que dieu bénisse le MALI :

  2. les atrocités commises par le fantomatique mnla à aguel’hock ne doivent pas être dans les oubliettes. Que dieu bénisse le MALI

  3. les atrocités commises par le fantomatique mnla à aguel’hock ne doivent pas être dans les oubliettes. Qu

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