Cri de cœur : Un Collectif à soutenir

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Le Collectif Cri de Cœur a été créé le 1er avril 2012 dans un contexte de crise sans précédent au Mali, avec notamment l’occupation des trois régions nord du Mali et d’une partie de la région de Mopti par le MNLA et les groupes islamistes, puis la proclamation de l’indépendance de l’Azawad. Créant ainsi une situation de terreur généralisée, sur fond de violation systématique des droits humains fondamentaux des populations. Il s’agit de l’agression physique des populations civiles, le pillage de leurs biens matériels, le saccage des infrastructures sociales de base : (hôpitaux, CSCOM, CCREF, adduction – d’eau, écoles, maternités…) ; viols des femmes ; désaffection des services publics de l’Etat…

Le collectif « Cri du cœur » est un rassemblement d’Associations  soucieuses  d’apporter une aide humanitaire d’urgence aux populations des régions du Nord-Mali. De sa création à nos jours ce Collectif a eu à mener plusieurs actions pour faire face à ce drame humanitaire. Il s’agit, entre autres, dune marche collective le 03 avril 2012, en vue d’attirer l’attention des autorités nationale et internationales sur la crise qui sévit au nord du Mali à travers la mise en ligne d’une pétition. Il y a au aussi un Sit-in d’une semaine (du vendredi 6 avril au vendredi 13 avril 2012) qui a été organisé à la Tour de l’Afrique en collaboration avec les jeunes de «Actions des Jeunes pour Sauver le Nord-Mali (AJSN)». Cette activité visait l’ouverture d’un corridor humanitaire d’urgence pour les régions de Tombouctou et de Gao. Elle s’est terminée par la cérémonie de départ d’un convoi test d’urgence pour les régions de Gao et de Tombouctou, le vendredi 13 avril 2012.

Cette caravane humanitaire était composée de 15 jeunes volontaires (dont des médecins) qui, malgré les risques encourus, ont décidé d’aller apporter des soins et des vivres à ces populations nécessiteuses. Ces dons comprenaient, pour la région de Tombouctou : du lait, du sucre et des cartons d’ARV. Pour Gao : des lots de matériel médical, des médicaments, des cartons d’aliments nutritionnels pour enfants et des vivres (ces dons ont permis le fonctionnement partiel de l’hôpital de Gao qui avait été saccagé et vidé de ses matériels de soins)

La deuxième caravane a quitté Bamako le 12 au 21 mai 2012, en direction des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. La délégation était composée des délégués du COREN, du Haut Conseil Islamique du Mali, de Cri de Cœur et de la Croix Rouge Malienne. Treize tonnes de vivres, 135 kits de dignités, un véhicule médicalisé avec 5 médecins, des trousseaux  d’habits, des matériels didactiques, un appui financier aux équipes médicales de Tombouctou et de Gao et des lots de médicaments ont été offerts.

Depuis l’ouverture de l’hôpital de Gao, grâce à la mise à disposition des lots de médicaments apportés par le Collectif Cri de Cœur le 15 avril 2012, il a été pris en charge et détecté les cas ci-dessous :  AVP : 33 cas reçus au service des urgences ; CBV (25 cas de blessure par arme à feu) ; nutrition (129 enfants souffrant de malnutrition ont été pris en charge dont 86 cas modérés et 43 cas sévères) ; CPN (280) : accouchements (94), césariennes (25), hernies étranglées ( 01), péritonites ( 03),  amputations ( 02), hydrocèles (02) et consultations (2142).

État des lieux

Le Collectif «Cri de cœur» sur le terrain a pu se rendre compte d’une situation alarmante : privation de liberté, besoins en eau potable, renouvellement des besoins de médicaments, épidémies de choléra, insécurité, arrêt des cours, etc.

PERSPECTIVES

Comme perspectives, le Collectif entend organiser : l’opération Ramadan 2012, la Caravane itinérante août / septembre 2012, l’élargissement des interventions au niveau des CSCOM juillet / décembre 2012, prise en charge des malades et des couches vulnérables juillet /décembre 2012, l’opération Tabaski pour les démunis octobre 2012, l’appui à  l’organisation des sessions spéciales pour les élèves des régions occupées en octobre 2012, la préparation de la rentrée scolaire pour les élèves des familles déplacées.

A.M

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