Création de l’alliance ZASYA Lasaltaray : A l’avant-garde de la non partition du pays

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Corriger les injustices que les populations sédentaires du nord du Mali ont subies face aux irrédentistes touaregs et autres islamistes qui contrôlent le septentrion,  c’est l’enjeu principal de l’alliance Zasya.

 A la faveur d’une conférence de presse animée samedi dernier à la maison de la presse, les membres de l’alliance Za-Askia-Soni (ZASYA) Lasaltaray ont expliqué les objectifs de leur mouvement. Il s’agit de contribuer à la libération totale des régions occupées, de contribuer au retour et à la consolidation de la paix, de la sécurité ; de la coexistence pacifique entre les populations du nord ; de contribuer à la sécurisation des personnes et de leurs biens ; de promouvoir l’entraide et la solidarité entre les populations des régions du nord Mali entre elles et celles du reste pays ; et enfin, de contribuer au développement économique, social et culturel des régions du nord Mali.

Pour ce faire, le Coordinateur de l’alliance Zasya, Dr Sadou Maïga, justifie la création de son organisation pour mettre fin définitivement à la situation qui prévaut actuellement au nord où les communautés sédentaires majoritaires sont ignorées au profit d’une minorité. Avant de préciser que Zasya refuse la partition du pays. «Ce sont ceux qui ont pris les armes qui ont été intégrés dans l’armée. Les projets financés au nord sont sous le contrôle de ceux qui demandent la partition du pays. C’est pour défendre notre dignité, notre territoire que nous avons crée Zasya. Nous n’allons plus accepter qu’on nous marche dessus. Pour nous, ce sont des gens avec qui nous n’allons pas négocier. Cette fois-ci, nous allons nous affirmer. Que la majorité désabusée soit la majorité agissante», a déclaré M.Maiga.

La preuve,  souligne-t-il, « depuis le 17 janvier 2012, notre pays est confronté à une série de crises de toutes sortes, sécuritaires, économiques, sociales, culturelles, religieuses et institutionnelles. Depuis cette date, les 2 /3 du pays, regroupant les régions de Kidal, Gao, Mopti et Tombouctou, sont occupées de façon illégitime et criminelle par une coalition de groupes armés».

«Cette situation dramatique a conduit à une migration massive des populations du nord en personnes déplacées internes et en réfugiés dans les pays voisins. Les populations restées sur place, abandonnées par l’administration et l’armée, subissent toutes sortes d’exactions (agression physique, morale et culturelle). Elles assistent, impuissantes, à la destruction des infrastructures sanitaires, scolaires, de communication, de sites sacrés, des symboles de l’Etat, au vol et à la confiscation de leurs biens. Face à la terreur, à la situation de détresse dans laquelle se sont retrouvés leurs parents abandonnés à eux-mêmes, et à l’inertie totale des plus hautes autorités. Les ressortissants des cercles des régions occupées, conscients de leur responsabilité historique, ont crée des cellules de crise en vue d’apporter  soutien et assistance à leurs populations», a expliqué le Dr Sadou Maïga.

Il faut rappeler que ce sont 10 cercles qui sont à l’initiative de la création de l’alliance Zasya, à savoir, Gao, Ansongo, Ménaka, Bourem, Niafounké, Dire,  Gourma Rharous, Goundam, Douentza et Tombouctou. Deux cercles de la région de Mopti, Téninkou et Youwarou s’apprêtant à regagner l’alliance.

Soufi MAHAMANE

 

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