“Il s’agit de consultations exploratoires. Nous n’en sommes donc pas arrivés à la phase où on pourrait dire que le dialogue inter-malien est bel et bien relancé”, a expliqué M. Lamamra lors d’un point de presse conjoint à l’occasion de la visite du président malien Ibrahim Boubacar Keïta depuis samedi dans la capitale algérienne.
La démarche des Algériens, qui ont servi à plusieurs reprises dans le passé de facilitateur au Mali, a pour but “d’accélérer le processus” de négociations inter-malien, a expliqué M. Sidi Ould Mohamed. Des mouvements armés ont demandé “aux Algériens de les aider à peaufiner une plateforme pour pouvoir se préparer à des négociations inclusives entre Maliens”.
Les deux ministres n’ont pas détaillé qui sont les mouvements présents à Alger pour ces discussions, mais M. Lamamra a simplement démenti que le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) en soit absent. Ce dialogue intervient en prolongement des discussions de Ouagadougou entre Bamako et les mouvements du nord, a également indiqué le ministre malien.
Un accord de paix a été signé en juin dans la capitale burkinabè entre autorités de transition maliennes et groupes du Nord du Mali sous l’égide du président Blaise Compaoré. Il avait permis dans un premier temps de mener à bien l’élection du nouveau président. Pour M. Sidi Ould Mohamed, le Mali a désormais “recouvré sa souveraineté sur une bonne partie ou sur l’ensemble de son territoire parce que les jihadistes n’ont plus une position à eux qui ne soit accessible à l’armée malienne ou à ses alliés, c’est-à-dire la Minusma (force de l’ONU) et l’opération Serval (force française)”.
Mais il a reconnu qu’il restait dans le nord du Mali une “guerre asymétrique: il y a des groupes terroristes qui sont mobiles dans cette région et qui détiennent d’ailleurs des otages”, en référence notamment à au moins trois Algériens enlevés à Gao (nord du Mali) en avril 2012. Ces derniers sont “toujours en vie, a réaffirmé M. Lamamra.
“Il faut du temps pour sécuriser cette zone”, a reconnu le ministre malien ajoutant que tous les efforts sont mis en oeuvre pour parvenir à “un niveau de menace zéro”. Les deux pays ont une “parfaite entente”, selon les deux ministres, sur la relance de la coopération bilatérale et les questions frontalières, puisque leur deux pays partagent 1.400 km de frontière commune. Ces dernières feront l’objet d’une réunion à Alger début février, a annoncé à l’agence APS le ministre malien de la Sécurité, le général Sada Samaké, venu à Alger dans la
délégation présidentielle.
M. Keïta a été reçu par le président du Sénat Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
bmk/sw
L’algérie, encore un facilitateur d plus. Et tout ça pour quel but? À faire à suivre…
tout ça pas trop claire affaire à suivre
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