Si la culture est ce qui nous reste quand on a tout perdu, alors nous sommes dans le regret de dire que la jeunesse malienne plus précisément celle de Gao risque de perdre jusqu à sa propre personnalité. Cette jeunesse fait chaque jour un pas vers sa perte à travers la drogue. Qui est coupable ? Qui ne l’est pas ? Qui doit faire quoi pour sauver cette jeunesse si vulnérable de ce mal ? Voici, entre autres, des questions auxquelles votre hebdomadaire Le Flambeau tentera de répondre dans l’analyse ci-après, en suscitant dans le même laps de temps un intérêt collectif susceptible d’attirer l’attention de toutes les personnes de bonnes volontés pour sauver cette jeunesse inconsciente qui se meurt sous dans l’ignorance.
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rn Notre pays s’est toujours distingué dans la sous région par la diversité de sa culture, dans laquelle diversité nous trouvons la culture Songhay. Le peuple songhay est parmi ces peuples africains qui ont pu résister face à l’assimilation culturelle occidentale. Malheureusement de nos jours, mondialisation oblige, les détenteurs de cette culture laissent, désespérément, les ficelles ; et du coup nous assistons à un déraillement désolent et une dépravation fulgurante des mœurs de la part de la jeunesse songhay.
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rnQuel avenir peut-on espérer pour une jeunesse qui fait de la consommation de la drogue un jeu de plaisir et de fierté ?
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rnEn effet depuis un certain moment, la consommation de la drogue est devenue pour les jeunes de la 7ème région un véritable moyen de ‘’distraction’’. Ainsi, il n’est plus surprenant de voir des jeunes se rendre dans les coins servants de marché pour cette substance néfaste. Et le plus surprenant dans cette dérive de génération, est que certains hommes de l’armée, ce corps qui est sensé nous protéger et mettre les jeunes à l’abri de ce genre de fléau, se trouvent au cœur de ce marché.
Cette situation ne cesse de prendre de l’ampleur et fait des victimes chaque jour. Nous voyons chaque jour des nouveaux malades mentaux et malheureusement la plupart sont des jeunes.
rnGao étant une zone subsaharienne, le contrôle des portes n’est pas bien assuré par nos gardiens de frontières « les douaniers ». Ainsi la liberté de circulation est garantie pour les vendeurs de drogue et leurs clients.
Pire, les marchandises saisies par les autorités servent de source de revenus pour les agents d’intervention nous confirme un agent. Alors nous pouvons dire que le premier coupable de cette situation est le gouvernement qui avait et continue de négliger la sécurité frontalière du Nord.
Les parents non plus ne sont pas épargnés. Ils ont complètement démissionné et n’assument presque plus leur responsabilité. Les enfants sont laissés à eux mêmes, les parents ne contrôlent plus leurs faits et gestes, leurs fréquentations encore moins. L’éducation culturelle de base est bafouée, ce qui laisse cette jeunesse sans repère. La jeunesse a aussi sa part de responsabilité, elle ne se donne pas la peine de créer des activités rentables et ne trouve comme excuse que le manque d’emploi. Ce qui d’ailleurs pousse sa majeure partie à des pratiques comme la vente et la consommation de drogue.
Face à cette situation qui sévit aujourd’hui dans la cité des Askia, Le Flambeau ne peut rester indifférent. Il est du devoir de nos plus hautes autorités de revoir la situation de nos frontières du Nord pour pouvoir contrôler ce qui sort et surtout qui rentre chez nous sans quoi dans moins de 20 ans il y’aura plus de toxicomanes au Mali qu’au Mexique. Il est aussi de la responsabilité des responsables administratives de ladite localité de prendre des mesures, afin de sauver cette jeunesse qui se meurt en hypothéquant à son passage l’avenir de milliers de famille et le devenir de la nation toute entière.
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rnAISSATA MAIGA
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