Face à la recrudescence de la violence dans notre pays, les cadres du RPM² veulent, à travers cette conférence de presse, renforcer le cadre de réflexion et d’échanges afin d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. La conférence était animée par Boulkhasoum Haïdara, président du parti, Nankouma Keïta, secrétaire politique, entourés par Mamadou Diarrassouba, secrétaire à la mobilisation et Boubacar Diallo, chargé de communication de la Convention de la majorité présidentielle.
Dans son intervention, Boulkhassoum Haïdara indiquera que pour la sortie définitive de la crise, notre responsabilité individuelle et collective en tant que Maliens nous commande de participer activement au processus de retour de la paix et de la réconciliation nationale. Pour lui, la gestion de cette crise recommande la solidarité et l’engagement patriotique. Aujourd’hui, affirme-t-il, «seul le Mali doit compter, les escarmouches politiques entre la majorité et l’opposition à l’état actuel de l’existence de notre pays est une diversion que nous devons momentanément dépasser pour nous constituer comme un seul homme pour la défense de notre patrie dans une société plus grande, plus stable et plus apaisée». Dans son argumentaire, il dira que l’heure est à la mobilisation générale en posant des actes dans le sens de l’apaisement et de la réconciliation nationale.
A la société civile, il l’invite à s’impliquer pour la réussite du retour de la paix qui ne doit pas être une mission des seuls classe politique et gouvernement. Car chaque Malien doit se considérer comme un soldat au front afin de faire face à l’ennemi du dehors et celui du dedans.
De passage, il a rendu hommage aux forces armées et de sécurité pour leur courage et bravoure malgré les modestes moyens inadaptés dont ils disposent pour faire face à cette guerre asymétrique.
Pour sa part, Nacouma Keïta dira que la situation actuelle nous interpelle tous. Car, malgré la signature de l’accord pour la paix, nous faisons face à une recrudescence de la violence comme si certains rebelles non signataires et terroristes n’attendaient que la signature de cet accord pour semer la terreur. Au-delà des initiatives en cours pour endiguer le fléau, précise-t-il, tout le monde doit se sentir interpellé et le RPM en un premier lieu. Partant, informe-t-il, des sacrifices ont été consentis en faveur de l’armée. L’affaiblissement des terroristes qui s’adonnent à la guérilla avec comme seule motivation d’empêcher la mise en œuvre de l’accord pour la paix et de discréditer l’Etat témoigne de cela, poursuivra Nacouma Keïta. «On doit cesser les critiques stériles, travailler à mettre l’armée en confiance. La mort d’un soldat ne doit pas être un argument politique pour mettre l’exécutif à genou. L’heure est à la mobilisation générale. Dans la mobilisation générale, il n’y a pas d’opposition ou de majorité », a-t-il déclaré.
En réponse aux journalistes, les conférenciers ont indiqué qu’ils tendent la main à tout le monde s’il s’agit de sauver le pays. Car, pour eux, l’adversité doit s’arrêter après le vote. Ils préciseront qu’il n’est pas exclu qu’ils rendent visite aux partis de l’opposition pour réfléchir sur les voies et moyens permettant de faire face à la situation actuelle.
Oumar KONATE