Malgré l’occupation du septentrion malien par les groupes armés et les terroristes en mars 2012, le comité international de la croix rouge (CICR) n’a jamais interrompu sa présence dans la région. L’organisation internationale humanitaire est restée aux côtés des populations en leur fournissant un appui divers. Depuis le 8 février 2013, 5 membres de l’organisation ont été enlevés par des éléments se réclamant du Mujao. Cette situation préoccupe les responsables de l’organisation qui multiplient les contacts pour retrouver leurs collègues. En attendant, elle poursuit ses activités tout en décidant de suspendre le mouvement de son personnel.
La disparition des éléments du CICR remonte au 8 février dernier au moment où leur véhicule effectuait le trajet entre Kidal et Gao. Depuis, cela fait 16 jours que leur direction est sans aucune nouvelle.
Dans un entretien que le responsable de la communication a bien voulu nous accorder, Valery Mbaoh Nana a affirmé n’avoir aucune nouvelle de ses collègues depuis leur enlèvement. ” Nous multiplions tous les contacts et toutes les démarches pour retrouver nos collègues sains et saufs. Nous sommes en contact avec tous les acteurs, dont les groupes armés, y compris le Mujao “, dit-il.
Cette phrase traduit la préoccupation de tout le personnel du CICR. Mais face à son devoir d’assistance des populations, Valery Nana a indiqué que les opérations d’assistance continuent, mais les mouvements du personnel sont suspendus jusqu’à ce que le cas des personnes kidnappées soit élucidé et que le minimum de garantie de sécurité soit réuni.
“ Nous allons continuer à assister la population dans la mesure où toutes les opérations ne demandent pas un mouvement. Mais notre souhait est de continuer à opérer afin d’atteindre les coins les plus reculés “, poursuit-il.
Depuis leur enlèvement entre Kidal et Gao, une zone où l’administration et l’armée peinent à s’installer, les cinq membres de l’équipe du CICR n’ont pas été localisés.
Cette situation préoccupe tous les humanitaires qui évoluent dans cette zone où de milliers de personnes vivent de l’assistance depuis le début de la crise en mars 2012.L’enlèvement des humanitaires et l’assassinat des journalistes dans cette partie du territoire malien doivent interpeller la communauté internationale et les autorités du Mali. D’où l’urgence d’agir pour mettre fin à ce climat d’insécurité. Il y va de la survie de la population.
Moussa SIDIBE