Depuis que les combattants se sont affrontés à coups de tirs de mortier dans les rues, à la fin de juillet, les villageois ont pris la route du désert. Le marché n’est qu’un vaste étalage de petits abris en tôle. Désertique. Dans une boulangerie, Haroun Goïta, un commerçant, confie son désarroi. « C’est la crise de la population. Il n’y a personne. Et ceux qui restent n’ont pas d’argent. Alors ici, on fabrique trois sacs de pains par jour. Alors qu’on pourrait en produire dix-huit. Mais à qui le vendre ? »
Conséquence des tensions :
Montée en flèche des cas de violation des droits de l’homme
Les Nations unies notent une montée en flèche des cas de violation des droits de l’homme : 96 affaires « avec au moins 131 victimes identifiées » depuis fin mars, soit presque trois fois plus que lors de la période précédente. Le banditisme reste toujours quant à lui « la première menace pour les civils ».
La Rédaction