La FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme), l’AMDH (Association malienne des droits de l’homme), WILDAF (Femme droit et développement en Afrique), l’Association DEME SO, l’AJM (Association des juristes maliennes) et le Collectif Cri du Cœur étaient face à la presse, le mercredi 12 novembre 2014, au siège de l’AMDH à Hamdalaye ACI.
Objectif: informer les hommes et femmes des médias et l’opinion nationale et internationale du dépôt de la plainte de victimes de viols et d’autres formes de violences sexuelles commis lors de l’occupation du Nord du Mali par des groupes armés
Le Président de l’AMDH, Me Brahima Mariko, a informé les hommes et femmes de la presse nationale et internationale que les organisations des droits de l’homme avaient déposé auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de la Commune III du District de Bamako une plainte avec constitution de partie civile, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, au nom de 80 femmes et jeunes filles victimes de viols et d’autres formes de violences sexuelles commis lors de l’occupation du Nord du Mali par des groupes armés, de 2012 à 2013.
La Présidente de Wildaf, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, a indiqué que ce mercredi 12 novembre était un grand jour pour les victimes de crimes sexuels, avant de préciser que, du 17 août 2012 au 1er avril 2013, son organisation avait enregistré 151 cas de violences sexuelles commises sur les femmes dans les régions du Nord.
Les conséquences, selon elles, sont très graves. Car, parmi les femmes victimes, certaines ont abandonné leurs foyers tandis que plusieurs autres ont quitté leur localité, à cause de la stigmatisation. Pour conclure, elle dira qu’elle ne dormira tranquillement que lorsqu’elle verra Iyad Ag Ghaly en prison.
Réagissant aux questions des journalistes, Bréhima Koné a déclaré que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ne sont pas concernés par l’amnistie.
Pierre Fo’o Medjo