Les choses avancent dans le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali et la délivrance des populations des zones du nord qui vivent au quotidien, le calvaire que leur imposent des hordes de criminels et de narcotrafiquants alliés au terrorisme international.
En effet, la conférence d’harmonisation du concept d’opération de la force internationale qui se tient actuellement à Bamako, vise à renforcer le consensus entre toutes les parties concernées et intéressées dans l’esprit de la résolution 2056 et 2071 du conseil de sécurité de l’ONU, et surtout, à la lumière de la réunion en date du 19 octobre 2012 du groupe de soutien et de suivi de la situation du Mali qui s’est doté d’un cadrage stratégique de gestion de sortie de crise assez complexe.
Aussi les travaux devraient aboutir rapidement à la mise en place d’une force internationale sous la direction de l’union africaine pour des succès contre le sanctuaire du terrorisme international qu’est devenu le nord du pays. « Aller vite mais en tenant compte des conditions objectives de réussite pour permettre au Mali de retrouver sa place dans le concert des nations démocratiques, prospères et de paix totale » a plaidé Aboubou Touré Cheaka, représentant spécial du président de la commission de la CEDEAO pour le Mali.
La CEDEAO se dit optimiste et envisage à la fin de la conférence de saisir le conseil de sécurité de l’ONU pour la résolution autorisant l’usage de la force sous le chapitre 7 de la charte des Nations Unies, au cas où les solutions politiques par le dialogue privilégiées venaient à échouer.
Notons que le concept d’opération de la force internationale pour le Mali est la conséquence directe de l’adoption de la résolution 2056 du 5 juillet 2012 du conseil de sécurité et renforcé par les orientations pratiques de la résolution 2071 du 12 octobre 2012.
Prenant la parole, Le colonel Yamoussa Camara le ministre de la défense et des anciens combattants dira que le Mali est à la croisée des chemins, mais l’Etat demeure un interlocuteur incontournable dans le cadre de la recherche de solution pour une sortie de crise. « Nous acceptons de tout cœur tout en vous demandant de ne pas chercher à vous ni aux forces de défenses et de sécurité du Mali, ni aux peuples maliens dont vous mesurer la sensibilité» a-t-il mis en garde.
Fait important, la réunion du comité des chefs d’état-major (CCEM) organisée pour adopter et valider les recommandations de la conférence finale de la planification voit la participation des pays du champ dont la contribution sera déterminante dans la lutte contre le terrorisme international dans la région saharo-sahélienne.
Ange De VILLIER