La mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, connue sous l’acronyme MISAHEL, est la nouvelle mission de l’Union Africaine pour l’ensemble des pays du Sahel, dont le Mali. L’information a été donnée par le chef de la mission de l’Union Africaine pour le Mali, désormais Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Sahel, Pierre Buyoya, Burundais de nationalité, militaire de carrière et ancien Président de la République, de septembre 1987 à juin 1993.
C’était le mercredi 22 janvier 2014, au cours d’une conférence de presse au siège de MISAHEL, sis à l’ACI 2000. En présentant ses vœux pour le Nouvel an à la presse, le désormais ex Chef de la mission de l’union africaine pour le Mali, a fait le point de sa mission dans notre pays.
Satisfait des résultats acquis, M. Buyoya s’est réjouit du rôle important joué par son organisation dans la résolution de la crise malienne. «En passant la main à la mission internationale de soutien pour le Mali (MINUSMA), la MISMA a accompli sa mission de reconquête au Nord du Mali sous l’occupation des djihadistes et des fous de Dieu».
Pierre Buyoya précisera que cette mission avait été d’un grand apport pour la stabilisation et le retour définitif de la paix au Mali, comme confirmé par la tenue des élections présidentielles et législatives. Selon lui, l’UA a participé activement, au côté du Mali, à la Conférence des donateurs de Bruxelles, et a effectué la mise à disposition d’experts dans l’initiation et pour l’aboutissement de l’accord de Ouagadougou et l’organisation des élections présidentielle et législatives.
La mission de l’Union Africaine pour le Sahel est désormais la Mission de l’UA pour le Sahel, sous la conduite toujours de Pierre Buyoya, qui devient donc le Haut Représentant de l’UA dans notre pays. Il faut rappeler que cette nouvelle mission de l’UA au Sahel va embrasser plusieurs domaines, comme la gouvernance, la décentralisation et le développement accru des pays du Sahel. C’est une continuité de la Misma, à dimension cette fois-ci régionale.
C’est autour de ces problématiques qu’une stratégie de l’UA pour le Sahel ainsi qu’un plan d’action ont été développés. La poursuite du Processus de Nouakchott, pour la promotion de la coopération entre les pays du Sahel en matière de sécurité transfrontalière, devrait aboutir à des mécanismes opérationnels permettant de faire face aux crises, ajoute le communiqué de presse rédigé pour l’occasion.
«La mutualisation des efforts des pays de la région permettra, à terme, de gagner le pari de la sécurité», a assuré Pierre Buyoya. Concernant le volet de la gouvernance, la MISAHEL s’attachera à identifier des problématiques communes aux pays du Sahel afin de proposer des solutions basées sur les expériences africaines réussies. Des questions allant de l’extrémisme religieux à la décentralisation et qui ont un impact sur le développement seront passées au crible.
Concernant son programme pour le développement, M. Buyoya a indiqué que la tâche de la MISAHEL sera de coordonner et d’harmoniser les structures et les programmes de l’UA existants dans la région, afin de mieux répondre aux attentes des populations. A cet effet, un Plan d’action 2014 a été élaboré pour assister et accompagner les pays du Sahel.
Amadou Camara
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