La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mardi dernier le Malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour la destruction des mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. Un verdict à hauteur de l’accusation aux yeux de l’Association malienne pour la défense de droit de l’Homme (AMDH) et qui ressuscite en elle l’espoir que les autres crimes pendant l’occupation des régions du nord du Mali ne resteront pas impunis.
Pour avoir détruit des mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité au Mali, la CPI a condamné mardi à La Haye Ahmad Al Faqi Al Mahdi, responsable de la brigade islamique des mœurs sous l’occupation islamiste des régions du Nord du Mali, à neuf ans de prison. Une peine acceptable pour l’AMDH, à travers son secrétaire général adjoint, Pr. Bakary Camara.
Cette condamnation de l’islamiste malien par la CPI est un signe d’espoir quant à la traduction des acteurs des autres crimes commis pendant l’occupation islamiste des régions du nord du Mali. “C’est un symbole fort et un signal qui dit qu’aucun crime ne restera impuni dans le futur. Cette condamnation soulage aussi la population malienne en général et la population de Tombouctou en particulier, parce que la destruction des mausolées et de la mosquée à Tombouctou a constitué une atteinte à la culture malienne et à l’âme même du Mali, donc cette douleur a été apaisée par ce verdict de neuf ans”, précise le Pr. Camara.
“Nous avons demandé à la CPI de continuer ses investigations sur les crimes de viols et autres pour que leurs auteurs soient punis. Nous avons aussi déposé des plaintes auprès de tribunaux maliens plus précisément auprès du Tribunal de la première instance de la Commune III et nous attendons que les autorités judiciaires malienne continuent leur travail et leurs investigations pour que les criminels puissent être poursuivis, arrêtés et jugés”, souhaite-t-il.
“C’est le rôle de l’Etat non seulement de garantir la sécurité des citoyens, mais aussi de punir les violences graves des droits humains, des droits de l’Homme”, rappelle-t-il.
Youssouf Coulibaly