Tout homme de bonne foi doit demander des concertations chaque fois que la nation en a besoin. Les concertations que les forces vives de la nation réclamaient et réclament toujours sont celles qui doivent conduire immanquablement à la retraite de la classe politique malienne complètement discréditée et honnie par le peuple qui n’en a plus que faire.
La question mérite d’être posée quand on sait le cri de cœur du peuple malien à la faveur du coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré (ATT) du 22 mars 2012 était : pour redonner confiance au Mali, les concertations sont indispensables. Ce cri de cœur non seulement n’a pas rencontré d’écho favorable chez les gouvernants déchus mais même au niveau de ceux qui prétendaient gouverner le pays après la transition.
Justement, les autorités de la transition (si elle en était une) avaient des oreilles de marbre chaque fois qu’il s’agit question de concertations. En tout cas, le Premier ministre de l’époque Cheick Modibo Diarra n’a rien fait pour la tenue desdites concertations quand bien même elles étaient vivement sollicitées par les forces vives de la nation.
Aujourd’hui, certains hommes déchus tentent de se remettre en selle en faisant revivre miraculeusement ce cri de cœur du peuple de se retrouver pour se parler. Pour ces hommes qui se battent comme de beau diable, il faut aller aux concertations. Mais pourquoi seulement maintenant ces concertations. S’ils ne peuvent avouer en toute franchise leur arrière pensée par rapport auxdites concertations, tout esprit averti n’a pas de mal à comprendre que parce que ces hommes sont tous simplement perdants au regard de la gestion actuelle des affaires.
C’est dire qu’il est aisé de comprendre que la demande de concertations tant affichée dans les coins et recoins des discours constitue tout simplement de s’accrocher quelque part pour défendre des intérêts sordides privés quand on sait que la traversée du désert politique n’est pas chose aisée.
Certes, hier comme aujourd’hui, tout homme de bonne foi doit demander des concertations chaque fois que la nation en a besoin. Les concertations que les forces vives de la nation réclamaient et réclament toujours sont celles qui doivent conduire immanquablement à la retraite de la classe politique malienne complètement discréditée et honnie par le peuple qui n’en a plus que faire. Concertations oui, mais pas avec ceux qui se sont déjà mouillé la barbe. Ceux-ci doivent se rendre à l’évidence que même en politique il y a de la décence.
Fodé KEITA