Concertation sur le projet d’accord de paix : Les partis politiques de l’opposition boycottent la table ronde

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«Le dialogue n’est pas rompu et toutes les parties restent engagées dans le processus»
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères09

En prélude à la phase décisive des pourparlers inter maliens qui doivent en principe reprendre leur cours normal le 11 février prochain dans la capitale Algérienne, le gouvernement a convié  toutes les forces vives de la nation autour d’une table ronde. L’objectif était d’impliquer les forces vives dans le processus de paix en vue de définir  non seulement une position nationale de consensus,  mais aussi de renforcer l’argumentaire de la délégation gouvernementale devant la communauté internationale. Mais, Curieusement, les partis de l’opposition l’ont boycotté en appliquant la politique de la chaise vide. Les dix chaises  qui leur avaient été réservées sont restées désespérément vides. C’était le samedi 7 février au Cicb.

Dans l’optique de dégager une position commune sur les perspectives de la reprise des négociations inter-maliens, une phase hautement cruciale pour la sortie de crise, le gouvernement a tenu une table ronde avec les forces vives de la nation. A cette occasion,  toutes les sensibilités ont été représentées. Mais à la surprise générale, les partis politiques de l’opposition ont brillé  par leur absence. Ils ont boycotté cette table ronde en faisant la politique de la chaise vide. Selon nos sources, les partis de  l’opposition au même titre que la majorité présidentielle ont reçu concomitamment l’invitation faite  par le ministère des affaires étrangères. Et les deux regroupements politiques avaient le même quota de participants soit dix pour chaque  entité. Curieusement, les dix chaises réservées à l’opposition sont restées vides. Informé auparavant des velléités de l’opposition de boycotter la table ronde, le Premier ministre Modibo Keïta a vite fait d’entreprendre  des démarches auprès des leaders de l’opposition afin qu’ils mettent le Mali au dessus de tout et de prendre part à cette table ronde qui est cruciale pour l’avenir de notre pays. Approché par nos soins, Boubacar Touré, un  responsable de la majorité présidentielle, a indiqué que lui-même a appris la tenue de la table ronde sur les antennes de l’Ortm, mais compte tenue de l’importance de l’ordre du jour, dit-il, ils ont tenu à être présent. Mieux, il a ajouté que la forme de l’invitation importe  peu mais c’est le fond qui prime. C’est –à dire apporter sa part de contribution pour renforcer l’argumentaire de la délégation gouvernementale afin d’arracher un accord honorable à Alger. Toutefois, il a précisé que les documents leur ont été remis dans la salle. Il a aussi fait savoir que les termes de référence du projet d’Accord de paix  sont connus de toutes les parties. D’autant plus que, poursuivra t-il, la Minusma a tenu des rencontres  avec toutes les parties prenantes à savoir : les partis de la majorité présidentielle, les parties de l’opposition et la société civile pour réfléchir en semble en vue d’améliorer ou amender ce qui peut l’être.

L’opposition explique son absence

Dans un communiqué conjoint, les partis de l’opposition  que sont : AFP, Fare-An ka Wuli, FCD, Parena, Pdes, Pids, Prvm-Fasoko, PS-Yeelenkura, PSP, URD, affirment avoir  recommandé au Premier ministre, par lettre en date du 6 février 2015, un report d’une semaine afin de tenir des consultations nécessaires notamment sur les termes de référence. Selon eux,  ils ont  été   depuis le 24 juillet 2014 l’initiateur de cette démarche inclusive permettant d’élaborer une position malienne commune que les émissaires du Président de la République iraient défendre lors des pourparlers inter-maliens .De surcroit, ils soutiennent   avoir adressé une lettre au Président de la République le 14 janvier 2015 l’invitant à nouveau à tenir une telle concertation avant la reprise des négociations inter-maliennes. « Cette lettre est restée sans suite » précise le communiqué. Selon les partis de l’opposition, ils s’attendaient  à être approchés par le gouvernement  pour convenir des termes de référence et du format de la concertation. Mais,  curieusement, indiquent-ils, c’est dans l’après-midi du 5 février, qu’ils ont reçu une lettre du Ministre des Affaires étrangères les  invitant à une Table ronde prévue pour le 7 février 2015. « Dans l’espoir d’avoir des échanges féconds sur le projet d’accord, les partis de l’opposition ont recommandé au Premier ministre, par lettre en date du 6 février 2015, un report d’une semaine afin de tenir des consultations nécessaires notamment sur les termes de référence. Fidèle à lui-même, le Gouvernement a maintenu son approche unilatérale et son calendrier. C’est pourquoi les partis de l’opposition se sont retrouvés dans l’impossibilité de participer à  la Table ronde des forces vives de la Nation sur le processus d’Alger », a précisé le communiqué. En dépit de ce boycott de l’opposition, la table eut lieu.

Dans son discurs introductif, Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale et chef de la Délégation gouvernementale,  a indiqué que ladite table ronde s’inscrit  dans un esprit d’exclusivité induite par les pertinentes résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, de l’Accord préliminaire de  Ouagadougou et la feuille de route d’Alger. Cet exercice permettra , dit-il, d’aboutir entre autres  à une plus grande implication des forces vives dans le processus, une position nationale de consensus, un renforcement de  l’argumentaire de la délégation gouvernementale,  la création et la consolidation d’un environnement plus serein  autour des pourparlers, un renouvellement et un renforcement de la confiance en la médiation internationale et une meilleure compréhension du rôle et de la responsabilité  de la communauté .Il a aussi tenu à rappeler  l’approche constante du  gouvernement dans la quête de paix et de sécurité dans les régions septentrionales,  qui se déclinent comme suite : à travers l’option faite sans équivoque de toujours rechercher une solution négociée, le recours aux pays voisins à toutes les médiations susceptibles de faciliter  le dialogue, la prise en compte des spécificités physiques, économiques , sociologiques  et culturelles des régions du nord, l’adoption d’une démarche inclusive associant  l’Etat, les mouvement armés et les communautés dans l’adoption  et la mise en œuvre des solutions proposées. Toutefois, il a réaffirmé la volonté du gouvernement de parvenir à un accord acceptable par toutes les parties mettant l’intérêt  national au dessus   de tout,  et favorisant la réconciliation nationale, la restauration de la cohésion sociale. Par ailleurs, il a précisé qu’au-delà  des rumeurs,  le projet d’accord  préserve absolument l’intégrité territoriale ainsi que les formes unitaire,  républicaine  et laïque de l’Etat. Selon lui, la gravité particulière de la crise nous impose le devoir de rechercher des solutions novatrices et courageuses pour remédier à la situation et poursuivre la construction nationale. « La dégradation de la situation, ces derniers mois, nous impose d’accélérer la cadence des pourparlers  car chaque jour qui passe est un jour  perdu pour la paix, la sécurité, la réconciliation  et le développement du Mali », a-t-il souligné. Avant de rappeler qu’au cours de ces négociations, le gouvernement a rejeté catégoriquement et rejette toujours toute demande de création  de fédération ou de nouvel Etat  dans l’Etat malien, qui est non seulement contraire à la constitution, aux résolutions  des Nations Unies, mais aussi   aux engagements pris dans l’Accord d’Alger. Il a aussi invité les mouvements armés « à faire preuve de réalisme et saisir la main tendue du gouvernement qui a fait des offres répondant aux aspirations profondes de toutes les populations, notamment en terme de libre administration  des collectivités  et de gestion des spécificités locales. Ils doivent négocier de bonne foi afin de faciliter  la conclusion d’un accord global et définitif, respecter scrupuleusement l’Accord de cessez-le feu du 23 mai 2014 ainsi que la Déclaration de cessation des hostilités  du 24 juillet 2014,  se démarquer des groupes terroristes et autres narcotrafiquants, sous peine de sanction ». Selon lui, «  La  négociation est un espace de donner et de recevoir. Nous devons être francs et honnêtes,  tout ne sera pas accepté, et l’important est de préserver les fondements  de notre pays. Ce pays appartient à nous tous .Aucun de nous n’a le monopole  de l’amour du pays ».

Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord,  pour sa part,  a fait un exposé succinct  du projet d’accord. Il a aussi noté quelques observations qui leur paraissent insusceptibles de faire l’objet d’accord. Il s’agit notamment de la notion des régions intégrées,  la représentation des minorités au sein du gouvernement, et la réintégration des ex combattant sans avoir tiré les enseignements du passé, etc.

Boulkassoum Haïdara, porte-parole de la majorité présidentielle, s’est réjoui de cette initiative qui permettra, selon lui, au gouvernement de se présenter à Alger avec une seule voix : celle de tous les Maliens. Par ailleurs, il a invité les médiateurs nationaux et internationaux à tout mettre en œuvre  pour ne pas laisser une quelconque forme déguisée de fédéralisme ou d’autonomie.

Aguibou Bouaré, de l’Untm, a émis des réserves quant à la tenue tardive de cette table ronde. A ses dires, les observations qui ont été faites auparavant  autour de l’élément pour un accord de paix n’ont pas été prises en compte. Cette table a l’air de faire semblant d’associer tout le monde. « En cas d’accord qui ne prendrait pas en compte les préoccupations exprimées, on le rejettera », a-t-il laissé entendre.

Boubacar SIDIBE 

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4 COMMENTAIRES

  1. ____________FOUS-NOUS-LA PAIX -AVEC-TES OFFENSES-PATHETIQUES__MILLES PSEUDES POUR OFFENDRE TOUT CE QUI S’APPEL MALIEN __ON VIE SANS TOI 😉 __ AHAHAHAHHHHHHHHHDEH-NE-MA-MOGO-TOGO-FODEH——MA-NE-BIYEREDON

  2. ” il faut cesser de mentir, de voler, de tricher et en croyant qu’on être plus malin que l’autre, choses prohibées et trop prohibées pat Allah le tout puissant.”
    Prohibées plus simplement par L’INTEGRITE et la MATURITE, que ce soit chez les Bouddhistes, les Hindouistes, les Chrétiens, les Juifs, les martiens, etc! 👿 👿

    “C’est ces comportements qui font qu’Allah ne nous donnera jamais, jamais et jamais la chance nécessaire de percer dans tous les domaines”
    Non! Non et non! 🙄 🙄 🙄 🙄 Ce sont ces comportements qui font que NOUS n’aurons jamais et jamais le chance (quelle “chance”? 🙄 ) de percer dans tous les domaines! 👿 👿 👿

    “Qu’Allah donne sagesse et conscience”…
    Non non et non! 🙄 Que notre conscience politique et citoyenne NOUS conduise à élire dorénavant des responsables intègres et compétents! 👿 👿 👿

    Arrêtons de nous réfugier derrière Allah ou QUI QUE CE SOIT pour justifier nos PROPRES erreurs! 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

    En clair: SOYONS ADULTES! 👿 👿 👿 👿 👿 👿

  3. Nous devons prendre conscience rapidement en se comportant bien, c’est tout ce qui manque aux maliens d’aujourd’hui; il faut cesser de mentir, de voler, de tricher et en croyant qu’on être plus malin que l’autre, choses prohibées et trop prohibées pat Allah le tout puissant. C’est ces comportements qui font qu’Allah ne nous donnera jamais, jamais et jamais la chance nécessaire de percer dans tous les domaines de la vie ici bas.
    Qu’Allah donne sagesse et conscience pour être de bonnes personnes.

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